L’univers de Troy | Pourquoi j’arrête

Impressions.

J’ai fini récemment la série Lanfeust des Étoiles. Me voilà donc prise d’une petite envie de vous parler des BD de l’univers de Troy, d’Arleston et Tarquin, Arleston et Mourier pour les Trolls de Troy. En fait, je vais surtout vous dire pourquoi je ne lirai plus de série estampillée « Monde de Troy », même si j’en ai eu énormément de plaisir de lecture. Sont tombés sous mon œil, les Trolls de Troy (tome 1 à 6), Lanfeust de Troy (8 tomes) et Lanfeust des Étoiles (8 tomes).

Trolls de Troy

La planète Troy est un univers foisonnant, burlesque, envahissant, rigolo et terriblement dangereux. On ne peut qu’avoir envie d’y plonger. Les quatre premiers tomes des Trolls de Troy sont à ce point de vue jubilatoire. J’y ai particulièrement apprécié le fait que les bons soient les méchants et inversement : en effet, dans Trolls de Troy, ce sont les trolls mangeurs d’hommes, immoraux, ne se lavant jamais, ne pensant qu’à manger et à boire qui sont sympathiques à nos yeux alors que les humains apparaissent pour l’essentiel comme des empêcheurs de s’amuser en rond. Les quatre premiers tomes constituent une histoire suivie, les suivants sont des albums uniques, plus dispensables.

Lanfeust de Troy

On retrouve ce plaisir à la lecture de Lanfeust de Troy, dont l’histoire se passe deux siècles après les aventures de Teträm et Waha. Les héros ne sont cependant pas aussi attachants, voire un poil énervants : ils sont des gros clichés caricaturaux qui donnent principalement envie de leur donner des baffes (sauf à Hébus, quand on tient à la vie on ne donne pas de baffes à un troll) : Lanfeust le héros benêt, Cixi la peste qui ne peut s’empêcher de jouer les séductrices, C’ian la jeune fille naïve et un peu (beaucoup) neuneu…

Les séries d’Arleston et consorts ont également la particularité de proposer des petits jeux et devinettes semées au fil des pages. Il vous faudra souvent tenir votre BD à l’envers pour lire leurs petits mots humoristiques. Les jeux de mots et les références sont nombreuses et amuseront les amateurs (à ce niveau-là, les BD de Troy sont à la bande dessinée ce que le Disque-Monde est à la fantasy).

Lanfeust des étoiles

Et puis, je me suis lancée dans Lanfeust des Étoiles. Et là, quelque part dans mon cerveau j’ai entendu « flop ». Bon ben, voilà, on appelle ça se lasser… Mais pourquoiiii ?

Déjà l’histoire est moins intéressante, moins originale et donne l’impression d’avoir été créée artificiellement pour faire plus de sous avec le label. C’est toujours la même chose, en plus : une histoire de lutte de pouvoir autour de la magie de Lanfeust et Thanos, sauf que là c’est à l’échelle de l’univers. Avec les mêmes personnages qui plus est.

Point numéro deux, les personnages justement. Je vous parlais justement de l’aspect  » à baffer » un peu désagréable de la série Lanfeust de Troy. Le problème ici est qu’on nous ressert les mêmes. Lanfeust était déjà pénible dans la série précédente, j’ai toujours détesté Cixi et Hébus reste pareil à lui-même. Un peu répétitif donc. Quid des nouveaux personnages ? Fades pour la plupart. Genre, Glace. Juste fadasse et inintéressante. Les deux seuls à s’avérer sympathiques et intéressants sont Blongo l’hippopotame qui pète (littéralement) de peur et qui mourra bien rapidement, dommage, et Swiip l’espèce de bernard l’hermitte super intelligent.

Point numéro trois : la surenchère commerciale autour de cet univers. Entre les séries parallèles reprenant bien souvent les mêmes personnages (ce qui participe au sentiment de lassitude au final, je me demande s’ils n’auraient pas tout intérêt à créer d’autres personnages), les jeux vidéos (pas terrible sur PSP) et autres, je me suis perdue en route. Si je suis vraiment fan d’un truc, je suis capable de tomber là-dedans (à l’époque j’étais quand même allée acheter les versions longues du Seigneur des Anneaux le jour de leur sortie en DVD, au prix fort) mais pour un truc que j’aime bien sans plus, le commerce autour est susceptible de me faire fuir. Bref, vu le prix des BD, je vais en rester là.

Ah oui sinon et pour néanmoins conclure sur une note positive, les dessins sont vachement sympa, très colorés, avec plein de détails et de bestioles aussi bizarres les unes que les autres, souvent rigolotes.

Les bandes dessinées du Monde de Troy constituent au départ une chouette découverte, pleine de couleurs et de bestioles rigolotes. On s’amusera un temps des devinettes laissées par ci par là par le scénariste mais on finira par se lasser devant la surenchère commerciale de cette saga, exploitée jusqu’à en rendre les histoires peu intéressantes et les personnages insupportables (quand il ne l’étaient pas déjà).

Informations éditoriales

Trolls de Troy : 1-Histoires trolles 2-Le Scalp du Vénérable 3-Comme un vol de Pétaures 4-Le feu Occulte 5-Les Maléfices de la Thaumaturge 6-Trolls dans la brume. Lanfeust de Troy : 1-L’Ivoire du Magohamoth 2-Thanos l’Incongru 3-Castel-Or-Azur 4-Le Paladin d’Eckmül 5-Le Frisson de l’Haruspice 6-Cixi Impératrice 7-Les Pétaures de sachent pour mourir 8-La Bête fabuleuse. Lanfeust des Étoiles : 1-Un, Deux… Troy 2-Les Tours de Meirrion 3-Les sables d’Abraxar 4-Les buveurs de monde 5-La chevauchée des bactéries 6-Le râle du flibustier 7-Le secret des Dolphantes 8-Le sang des comètes. Publié chez Soleil. 48 pages par album.

 

6 commentaires sur « L’univers de Troy | Pourquoi j’arrête »

  1. Ah … Troy !
    Je suis d'accord avec toi pour pas mal de points sauf un : j'ai bien aimé le scenario de Lanfeust des étoiles. Le décalage temporel et tout ce qui concerne la création du magaomath est super bien réfléchi (enfin, d'après mes souvenirs)

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