Stanley Kubrick, l’exposition | A la cinémathèque française

Visites guidées.

Je vous propose aujourd’hui un compte-rendu de ma visite à l’exposition consacrée à Stanley Kubrick, en ce moment à la cinémathèque française, à Paris.  L’exposition retrace chronologiquement le parcours de Kubrick, de ses premières photographies à son dernier long métrage (Eyes Wide Shut) , avec en bonus un retour sur ses projets avortés (tels que Napoléon) et celui que Spielberg réalisera (A.I.) deux ans après sa mort . Chaque film est présenté avec son lot d’accessoires, de scénarios, de storyboard, de caméras, ainsi que des extraits…

La prise de photos étant interdite, les photos « d’ambiance » seront des images des films de Kubrick.

Spartacus

Je n’ai jamais vu ses premiers films (entre Fear and Desire et Les sentiers de la Gloire), mon aventure avec Kubrick ayant commencé par Spartacus que je regardais en boucle quand j’étais gamine. Je devais être un peu jeune pour regarder ce genre de films mais j’aimais beaucoup (avec parait-il West Side Story, ce dont je ne me souviens plus -refoulement sans doute- et une adaptation cinématographique de Carmen, dont je me souviens parfaitement par contre). C’est avec ce film que j’ai appris que Jésus n’avait pas reçu un traitement de faveur en se faisant crucifier mais que c’était une pratique plutôt courante à l’époque.
Il y avait des extraits et je suis restée scotchée devant le nombre incalculable de figurants. On voyait même une photo sur laquelle les dits figurants (des morts et des blessés sur un champ de bataille) tenaient une pancarte avec un numéro dont Kubrick se servait pour diriger leurs mouvements. Impressionnant!
 
Spartacus ( 1960)

2001, l’Odyssée de l’espace

Je passe rapidement sur Lolita et Docteur Folamour, le premier car je n’en garde pas un souvenir impérissable, le second car je ne l’ai pas vu. Enfin, quand même, je vais faire une digression pour vous dire que la bombe atomique du film se trouve à l’expo, avec la phrase « handle with care » écrite dessus, c’est juste énorme.
 
Un espace conséquent est consacré à 2001 l’Odyssée de l’espace, bien sûr. On peut y voir entre autre, des storyboard du film, une maquette de la navette et un costume de singe (ceux qui caressent le monolithe avec une ardeur sans mesure).
 
2001, l’Odyssée de l’espace (1968)

Orange mécanique, Barry Lyndon et Shining

On passe ensuite à Orange Mécanique, avec entre autre quelques mannequins de femmes et un costume de Droogs (avec les boutons de manchettes en forme d’œil), quelques extraits qui donnent envie de revoir le film. On apprendra que Stanley Kubrick reçut des lettres de menaces à cause de ce film et ce qui l’amena à demander l’arrêt de sa diffusion en Angleterre.
 
Vient ensuite Barry Lyndon, ce film tourné avec un éclairage purement naturel, ce qui devient un vrai défi à l’époque surtout quand il s’agit de tourner des scènes éclairées … à la bougie. Kubrick dut emprunter un objectif à la NASA pour réaliser le film, objectif que l’on peut voir à l’exposition ! Un film grandiose, que j’ai revu récemment, j’en reparlerai sur le blog d’ici peu.
 
La promenade continue avec Shining, avec comme objets particulièrement marquant la machine à écrire et la maquette du labyrinthe. Rien que ça. Encore un film de Kubrick qui m’a bien marqué et que j’ai vu beaucoup trop jeune. A 12 ans. Je n’ai plus regardé de films d’horreur pendant les 6 années qui ont suivi et ai exorcisé les fantômes des jumelles se baladant dans les couloirs de l’hôtel en le voyant à nouveau vers 18 ans. Il me semble qu’il a un peu vieilli.
 
 

Vient ensuite Full Metal Jacket, avec rien de moins que le casque « Born to Kill » de Joker, accompagné le petit logo  « Peace and love », le genre de paradoxe qui me plait bien.

L’exposition de la filmographie de Kubrick se termine avec Eyes Wide Shut dont on pourra admirer quelques uns des masques vénitiens qui ont servi dans le film.

Full Metal Jacket (1987)

Projets avortés

Ce n’est cela dit pas terminé, puisque quelques bonus attendent le visiteur égaré avec un retour sur les projets avortés, dont le fameux film sur Napoléon, personnage qui a fasciné Kubrick au plus haut point. L’expo nous montre cette fascination en nous présentant par exemple une partie de la bibliothèque de Kubrick consacrée à l’empereur et un meuble dans lequel il avait classé minutieusement tous les événements de la vie de Napoléon et toutes les personnes qu’il a rencontrées.
Cette exposition a eu un véritable effet madeleine de Proust sur moi. Je me suis rendue compte que j’avais grandi avec les films de Kubrick, depuis la vieille VHS de Spartacus, jusqu’au coffret contenant une grande partie de la filmographie kubrickienne que mon père avait acheté après la mort du cinéaste. Tous les films de Kubrick que j’ai pu voir m’ont marquée, d’une façon ou d’une autre, raison pour laquelle je suis bien contente d’être allée voir cette exposition. J’en ressors avec l’envie de revoir certains de ses films (Spartacus, Orange Mécanique et Full Metal Jacket pour ne point les nommer).

Si vous en avez l’occasion, allez la voir (elle finit le 31 juillet). 

Pour aller plus loin

10 commentaires sur « Stanley Kubrick, l’exposition | A la cinémathèque française »

  1. Je n'en ai pas vu autant que toi de Kubrick (finalement je n'ai vu que 2001, Orange mécanique, Barry Lyndon et Eyes wide shut), mais ça me fait très envie. J'irais la voir dans la semaine je pense ^^

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  2. Encore un évènement raté… Surtout que j'aurai pu le faire 2 fois… (qui a dit boulet ?!)
    La musique avait elle une place dans cette expo ou juste du « visuel » ???

    Full Metal Jacket reste mon préféré. Et 2001 aura eu le mérite de me rendre curieux de la SF.

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  3. C'est curieux. J'ai un petit souci avec les réalisateurs. Oh, rien de méchant. Le plus souvent, je ne sais pas qui a fait quoi. Je suis incapable (dans bien des cas) de relier un film et son réalisateur. Comme si le rôle de ces derniers n'était pas primordial. Et l'exception (enfin, l'une des) c'est Kubrick. C'est sans doute ce qu'on appelle une empreinte forte.

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  4. Je l'avais visitée il y a déjà plus de deux mois et j'avais pensé en parler sur le blog, et puis ça m'est sortit de la tête, et maintenant c'est trop vieux pour que je m'en souvienne suffisamment. 😦
    C'est vraiment dommage qu'on ne puisse pas prendre de photos à la Cinematek, j'aurais aimé gardé quelques souvenirs.
    Tu t'es aussi amusée comme une débile avec l'incrustation dans la scène du début de 2001?
    Et sinon je te conseille vraiment Dr Strangelove, c'est vraiment très drôle.

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  5. Oui dommage pour les photos 😦 surtout que je ne voie pas où est le mal. Ou alors c'est pour laisser le monopole aux journalistes.

    C'est quoi le truc de l'incrustation ? soit ça m'a échappé soit j'ai oublié.

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  6. Oui je comprends pas la logique non plus.
    L'incrustation tu sais c'était le « mur vert » qui faisait que tu pouvais te voir sur un écran dans le décors du début de 2001 (à la place d'un singe). Ou c'était plus là quand tu y as été?

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