Léviathan la chute | Le poisson est ferré

Impressions.

De Lionel Davoust, j’ai pu lire il y a peu La Volonté du Dragon, un roman de fantasy pour le moins original. Depuis l’auteur a récidivé dans un genre tout à fait différent : le thriller fantastique, avec Léviathan : la chute, premier tome d’une triologie éditée aux Editions Don Quichotte. Le tome 2 est prévu pour le printemps 2012. Un point commun entre le roman de fantasy et Léviathan : la mer, décidément au centre des attentions de l’auteur.

Michael Petersen, le personnage principal, est fascinée par cette mer, qui pourtant lui a pris ses parents quand il était enfant. Le traumatisme lui interdit de trop s’en approcher, il se contente de la regarder et de l’étudier, puisqu’il en a fait son métier.
Bien qu’incapable de se risquer sur l’eau, il aurait pu rester des heures à l’observer, prudemment, depuis le célèbre quai de Santa Monica ; à contempler avec fascination les vagues qui claquaient contre les piliers, mystérieusement attiré mais dévoré d’appréhension, sans jamais oser descendre à sa rencontre.
Pourtant, il s’engagera dans une mission en Antarctique, là où le contact direct, brutal, avec la mer est inévitable.
 

Avec ça, Michael représente un intérêt aussi important que mystérieux pour une organisation occulte, dont certains éléments nous seront dévoilés en cours de lecture. Lui ne se doute de rien, gentil chercheur père de famille se laissant manipuler par son entourage, mais visiblement catalyseur de nombreux évènements. D’ailleurs, le côté « gentil » de ce personnage m’avait assez énervée au début, j’avais envie de lui mettre des claques en lui disant « mais bordel arrête de te laisser marcher sur les pieds, t’es mou du genou ». Heureusement, il a dû m’entendre parce qu’il évolue pas mal en cours de route.

Évidemment, je me suis laissée embarquée dans tous ces mystères, tantôt complice des complots qui s’ourdissent dans le dos de Michael, tantôt aussi ignorante des évènements que lui. Les intrigues se mettent en place doucement, ce que j’aime bien (étant le premier volume d’une trilogie, pourquoi s’en priver ?). Le suspens est omniprésent et ne cesse de s’épaissir même si M’sieur Davoust voudra bien nous lâcher quelques infos. C’est un peu une pyramide à l’envers : la réponse à une question amène 3 autres questions et ainsi de suite.

Du côté de la couverture, je ne suis pas super fan de la petite phrase accrocheuse au-dessus du titre, mais je trouve l’illustration très réussie (elle aurait d’ailleurs pu être plus grande s’il n’y avait pas eu cette phrase …).

 
Bref, et pour conclure, si vous aimez les thrillers – avec une dose de fantastique occulte dedans – et les livres bien écrits, plongez dedans. Il faut juste prendre en considération que c’est une trilogie et que l’histoire ne fait que commencer à la fin du premier tome.

Du coup, j’attends la suite de pied ferme  et ne rajouterai que cette citation de La Bible, issue du livre, et qui a un côté jouissif …
Ton espérance serait illusoire, car sa vue seule suffit à terrasser.
[Léviathan] devient féroce quand on l’éveille, qui peut lui résister en face ?
Qui donc l’a affronté sans en pâtir ? Personne sous tous les cieux !

Job, 41 1.3

Le poisson est ferré.

Informations éditoriales

Publié en 2011 aux éditions Don Quichotte. Illustration de couverture par Alexandre Fort. 403 pages.

6 commentaires sur « Léviathan la chute | Le poisson est ferré »

  1. Mince c'est trop marrant, j'ai eu la même sensation concernant Michael Petersen, même que j'ai réalisé que j'avais employé le même terme de mou du genou … du coup j'ai corrigé en mollasson, xD
    Pour le reste globalement j'ai ressenti les mêmes choses que toi et j'ai hâte de découvrir la suite 🙂

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