Après l’apocalypse …
Je me suis mis à la pêche.
Je me suis mis à la pêche.
Brèves impressions.
Entre les ombres, c’est l’histoire d’un gars qui est le seul survivant d’une apocalypse qui a ravagé l’humanité. Il vit dans une grande ville, complètement vidée de ses habitants et retournant petit à petit à l’état de nature. Comme il est tout seul, seuls ses souvenirs et les ombres de la foultitude de la ville lui tiennent compagnie. Tel un Robinson Crusoé moderne, il erre d’un cinéma vide aux étages d’un magasin Ikea où il a élu domicile, va faire ses courses au supermarché sans file d’attente aux caisses et pense à son passé qui lui laisse certains regrets.
« C’est ici que mes souvenirs sont les plus vifs, les plus nets. »
Une très forte impression de mélancolie se dégage de cette bande dessinée. Certes le sujet en est la cause mais elle est fort bien rendue par les choix de couleurs : prédominance de gris, bleu pour les flashback, avec des touches de vert-jaune, le plus souvent pour la végétation qui envahit la ville. Seule couleur vive représentée, elle symbolise pour moi l’espoir. C’est assez flagrant dans la séquence ci-dessous (bon je n’aurais pas dû couper la case à côté du « allo allo » mais je vous assure qu’elle est dans les tons gris).
Quand on le voit parcourir la ville, parlant de la bibliothèque ou il aurait bien élu domicile, scrutant les iPod devenus inutiles sans électricité, choisissant ses tableaux préférés au musée du coin, bref vaquant à des occupations somme toute banale pour un survivant de l’apocalypse, on ne peut s’empêcher de s’identifier à lui, justement par la banalité de ses interactions avec des objets qui font partie de notre quotidien.
« La bibliothèque est maintenant en pleine brousse …
Au début, j’avais pensé y aménager directement
… Avec un bon canapé et un lit confortable. »
Au début, j’avais pensé y aménager directement
… Avec un bon canapé et un lit confortable. »
La lecture de cette bande dessinée m’a fortement touchée, traitant de la solitude de façon intemporelle, et qui va bien au-delà d’une lecture postapocalyptique de divertissement. On ressent avec gravité les émotions de ce pauvre type perdu au milieu de sa ville, entouré par les morts, poursuivi par ses souvenirs (et des crabes géants aussi), mais aussi ce qu’il lui reste d’espérance. Et on espère avec lui.
Informations éditoriales
Publié pour la première fois en 2010 chez Glénat. 72 pages. A priori c’est un one shot. Enjoy !
Pour aller plus loin
D’autres avis : Un Papillon dans la Lune, Lelf,
Je suis rassuré. J'avais craint qu'il n'y ait pas de crabes géants.
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Ya un épisode de Twilight Zone où un misanthrope se félicite de la disparition de toute l'humanité car il va pouvoir lire tranquille…jusqu'à ce qu'il casses ses lunettes.
Poy poy : « Henry Bemis est un modeste guichetier de banque. Il n'aspire qu'à une chose : lire des livres. Mais son irascible épouse et son tyrannique employeur l'en empêchent. Un jour, suite à une guerre atomique, toute la population est décimée mis à part Bemis, qui était protégé parce qu'il lisait et déjeunait dans la salle des coffres. Dans un premier temps ravi, il constate ensuite que sa vie est un cauchemar et décide de se suicider puis change d'avis lorsqu'il aperçoit des livres qu'il pourra lire sans être dérangé. Mais ses lunettes tombent et se cassent… »
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Mais ! Ca a l'air horriblement triste ! :'(
(Pas que ce soit une raison de ne pas la lire… Mais c'est tout ce qui me vient à l'esprit, là…)
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Hum moi qui ne suis pas trop BD, je crois que je vais m'essayer à la lire 🙂
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Ohhh, je trouve que les dessins sont superbes.
Par contre, rien que les couleurs foutent un peu le cafard ! Mais bon, c'est fait exprès, mais couplé à ton article, on se demande si on en ressort pas avec un peu le cafard ^^
En tout cas, ça me donne bien envie de voir si elle est à la médiathèque.
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Il fallait au moins ça.
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C'est malin ça …
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C'est un peu triste mais autant qu'on pourrait le penser.
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Chouette !
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Oui les dessins sont très jolis.
Personnellement, je n'en suis pas sortie avec le cafard. Plutôt émue et avec une envie de réfléchir sur le sujet d'un point de vue personnel.
J'espère que tu la trouveras à ta médiathèque.
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Ca tombe bien, il est dans ma PAL! 🙂
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Cool ! Tu vas le chroniquer sur ton blog ?
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Intéressant, ça me rappelle un bouquin que j'avais lu petit et qui m'avait beaucoup marqué. Je vais essayer de mettre la main dessus.
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Oh ça m'intéresse bien comme titre, voyons voir s'il est à la bibliothèque
*ouvre un nouvel onglet*
Ah mince il est sorti dans celle à côté du boulot, bon je garderais la référence en tête, de toute façon je vais pas aller emprunter des livres alors que je dois déménager xD
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quel bouquin ?
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Au pire, je peux te le prêter.
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C'est le problème, je me rappelle plus du titre. Je me souviens juste que c'était l'histoire d'un ado qui se lève un jour et qui découvre que le monde entier a disparu.
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Tu me l'amèneras à mon nouvel appart alors ^^
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Ouais à ta pendaison de crémaillère. C'est quand déjà ? 😀 😀 😀
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Ha dommage…
Ton résumé ne m'évoque rien de particulier.
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