Jurassic Park | J’ai dépensé sans compter

Impressions.

Je viens tout juste de terminer le livre dont est tiré ce film passé dans le rang des films cultes. Il m’a donc semblé judicieux de revoir pour la xème fois le film et de vous faire part de mes impressions, toujours aussi réjouissantes.

Jurassic Park a presque 20 ans. Eh oui, le temps passe vite. Je l’ai vu au cinéma, j’avais 11 ans. Je me souviens, c’était la folie au ciné. J’y étais allée avec mes parents et il n’y avait pas assez de places dans la salle. Un gars du cinéma avait même demandé à mes parents s’ils ne pouvaient pas me prendre sur leurs genoux. Mon père l’a envoyé balader comme quoi ils avaient payés pour moi et il a eu bien raison. Haha. Pendant la scène du T-Rex et celle dans le bunker quand Ellie rebranche le courant, je m’étais planquée sous mon manteau. Je me souviens même du manteau que j’avais. Pour vous dire comme ça m’a marqué.
Dilophosaure. Mange Dennis Nedry.
(c’est bien fait d’ailleurs)
Depuis, Jurassic Park, je trouve ça drôle et plus du tout effrayant. Je ne sais pas si c’est parce qu’il a vieilli ou si c’était le parti pris dès le départ et qu’à l’époque j’étais trop jeune et trop impressionnable pour m’en rendre compte mais maintenant je le vois plutôt comme une parodie de film d’horreur. Jurassic Park joue sur les codes du genre et rend les situations effrayantes … hilarantes. Comme la scène de l’avocat qui se fait bouffer alors qu’il est aux toilettes ou encore le bras de Ray Arnold qui tombe sur l’épaule d’Ellie. C’est bourré de gags en fait ce film.
 
Ce qui n’est pas du tout le cas du livre  qui joue beaucoup plus sur le côté « Vous êtes en train de commettre une grave erreur », sur les explications scientifiques et sur comment est organisé le parc au niveau sécurité et emplacement des dinosaures.
 
Le film aborde bien sûr ces aspects-là du film, en particulier l’absence total de remise en question de Hammond, le richissime créateur de ce projet fou : faire un parc avec des vrais dinosaures dedans. Il « dépense sans compter » et fait fi de toutes les objections en matière d’éthique et de sécurité que les visiteurs lui opposent.

Tyranosaure. Mange l’avocat.
(Ce n’est pas une grande perte)
 
J’en viens à un troisième point important du film, et non des moindres, qui est l’émerveillement face aux images justement. Émerveillement des visiteurs du parc : émerveillement fasciné mais rapidement critique des deux paléontologistes, émerveillement « j’en fais dans ma culotte » de l’avocat ( mais aussi « on va se faire un max de fric »), émerveillement « ça va mal tourner » de Ian Malcolm et l’émerveillement naïf des enfants (avec une certaine dichotomie entre le garçon Tim qui prend tout à la légère et sa sœur, Lex, qui est plus circonspecte). Les réactions des personnages du film peuvent aisément être mises en relations avec les émotions ressenties par le spectateur.
 
Ainsi, à chaque fois que je revois la scène où le petit groupe voit leurs premiers dinosaures (qui est une première pour le spectateur aussi, hormis une scène où on ne voit que l’œil d’un raptor avant de mesurer son efficacité pour dévorer un type en 12 secondes), je ne peux m’empêcher de ressentir l’émerveillement de Grant : je pourrais presque ressentir des papillons dans l’estomac à sa place. Cette scène est vraiment magique. Bon sinon, le reste du film, je suis plutôt en mode Ian Malcolm, hein, je ne suis pas folle.
 
 Velociraptors. Mangent Ray Arnold et le garde-chasse
(beuh, ils sont gentils eux)
 

Jurassic Park est pour moi un grand classique que je revois toujours avec autant de plaisir. Un jour je vous parlerai des suites qui, même si elles sont plutôt anecdotiques et au scénario simplissime sont quand même sympas à regarder. Surtout que, dans Jurassic Park III, on voit des dinosaures volants, et ça c’est chouette.

En attendant, je vous dis à très bientôt pour la chronique du livre de Crichton.

Informations éditoriales

Réalisé par Steven Spielberg. Film américain. Année de production :  1993. Durée : 2h02.

14 commentaires sur « Jurassic Park | J’ai dépensé sans compter »

  1. Que de souvenirs ! Et quelle claque pour l'époque avec ces effets spéciaux renversants en images de synthèse !

    J'ai lu (à la même époque d'ailleurs) le roman, qui est lui bien plus sérieux, et assez passionnant il faut bien le dire (en tout cas d'après mes souvenirs).

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  2. HO ! Que de choses à dire ! 😀
    Je l'ai vu au ciné quand j'avais sept ou huit ans. J'ai toujours été très facilement apeurée, mais je n'ai jamais eu peur de ce film-ci, donc je le vois plutôt, comme tu le dis, comme un clin d'oeil aux films d'horreur plutôt qu'un film d'horreur ou d'angoisse en lui-même.
    À propos de l'émerveillement : je verse toujours ma petite larme pendant la rencontre avec le Brachiosaure, quand Grant retire ses lunettes, répète « C'est… C'est un dinosaure ! » et finit par s'asseoir dans l'herbe. Et la rencontre avec le Tricératops malade est très touchante aussi. (En plus, le Tricératops était moi aussi mon dino préféré quand j'étais petite, comme pour Grant.) Je trouve en outre que l'image de synthèse reste très valable.
    Remarque [de groupie] concernant la classification : les bêtes volantes de JP3 ne sont pas des dinos. En fait, on parle de dinosaures marins et volants dans le langage courant, l'ordre des dinosaures ne contenait que des animaux terrestres. Les reptiles volants formaient l'ordre des ptérosaures. Les reptiles marins, par contre, je ne sais pas quel ordre ils forment, mais en tout cas ce n'étaient pas des dinosaures non plus. 🙂 🙂
    Sinon, JP est passé à la Cinémathèque à Paris le mois dernier, dans le cadre de l'expo ou de la rétrospective sur Spielberg. Je l'ai malheureusement loupé. Ça aurait sûrement été très sympa de le revoir sur grand écran.

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  3. Ben dis dons c'est jeune tout de même. Surtout vu au cinéma.

    J'aime beaucoup la scène du brachiosaure aussi. C'est dommage je ne me souviens plus de ce que j'ai ressenti la toute première fois que j'ai vu le film.

    Ben je pensais que les ptérosaures étaient des sortes de dinosaures en fait, tu viens de m'apprendre quelque chose. Tiens d'ailleurs au fait, tu n'aurais pas quelques titres de bouquins sur les dinosaures ? Pas trop compliqué mais pas des trucs pour les gamins non plus.

    Je savais pas du tout qu'il était à la cinémathèque. Je suis snif :'( C'est clair que ça doit être chouette de le revoir sur grand écran.

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  4. Je ne vais pas être très original mais la seule chose que je retiendrais de ce film, la seule scène qui réussit encore a m'émouvoir a chaque fois, c'est lorsque les brachiosaures apparaissent ! Mine de rien, c'était la première fois que l'on voyait au ciné des dinosaures qui avaient l'air aussi crédibles et rien que pour ça, je garderais une nostalgie particulière pour ce film.
    Par contre, pour le reste, je suis d'un avis beaucoup plus négatif : le scénario est un peu bof selon moi, les enfants m'horripilent, je ne souhaitais qu'une chose, que les Raptors les mangent et puis, comment dire, tout cela est trop gentillet, trop Made in US pour moi : il n'y a que les méchants, les gros et les fumeurs qui meurent…
    Quand au livre, je ne peux avoir d'avis, je ne l'ai jamais lu 😉

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  5. Hm, malheureusement, c'est chaud de trouver des bouquins bien sur le sujet (je veux dire : ni des livres destinés à des enfants très très jeunes ni des pavés universitaires hyper spécialisés). Il y a eu un Que sais-je rédigé par Eric Buffetaut, qui est « la » autorité française en matière de dinos, mais il a pas l'air facile à trouver. L'encyclopédie des dinosaures de David Burnie, chez Rouge et Or (Nathan) est pas mal. Il y a beaucoup de texte, mais ça se lit bien car il y a aussi plein de dessins (réalistes en plus!). C'est celui qu'on m'a conseillé au Musée d'histoire naturelle quand j'ai posé la même question à la dame à la caisse. 🙂

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  6. Ce film m'a terrorisé quand je l'ai vu (j'étais froussarde à l'époque, j'avais jamais réussi à voir ET en entier parce que les 20 premières minutes me terrorisaient xD). Du coup je l'ai jamais revu parce que les terreurs d'enfance ça reste. La preuve la dernière fois que je suis tombée sur Independance Day à la télé (qui m'avait filé de beaux cauchemars), j'avais encore des angoisses sur certaines scènes (et pourtant ce film est ridicule). Du coup j'ai pas forcément envie de revoir Jurrasic Park xD

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  7. Ha c'est marrant, moi ma frayeur de gamine c'est l'histoire sans fin. La tortue « ça n'a pas d'importance » me foutait les boules et je pleurais quand le cheval mourrait dans les marais.

    Tu l'as jamais revu depuis ?

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  8. J'interviens à propos de L'Histoire sans fin… Tu as eu peur de Morla et pas de GMORK, le diabolique loup à grandes dents? Moi, c'était lui ma grande frayeur d'enfance, j'en faisais des cauchemars… ^^ Mais maintenant je l'aime beaucoup.

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