Le Hobbit | Le remake du Seigneur des Anneaux

Impressions n°150

Jeudi j’ai vu The Hobbit au cinéma. Avec shaya et Vert, on avait bien organisé notre coup : réservation des places la veille, choix judicieux de la salle pour avoir la VO pas en 3D, mais une belle salle quand même (UGC Bercy si vous voulez tout savoir), restaurant japonais, craquage au rayon bonbons. On aurait pu avoir de meilleures places mais visiblement les trois quart de la salle n’avaient pas craqué sur les bonbons. Vil piège pour nous ralentir dans notre quête !

Dans cette chronique, je pars du principe que le lecteur potentiel possède au minimum les prérequis suivants :

1/ avoir lu Bilbo le hobbit au moins une fois
2/  avoir vu la trilogie du Seigneur des Anneaux (plusieurs fois)
3/ ne pas être dérangé d’entendre parler des scènes d’un film dont il connait l’histoire (cf. point 1/) mais qu’il n’a pas encore vu.

Ne tournons pas autour du pot : il y a du bon, voire très bon et du moins bon (voire un peu craignos).

La photographie est exemplaire, il n’y a rien à redire : entre les magnifiques  paysages néozélandais, les costumes, les armes, le maquillage, les lieux (Erebor, Rivendell, Hobbitbourg, …) on en a pour notre argent. Quelques nominations – tout au moins- aux oscars sont à prévoir …  Le seul truc qui m’a rendu un peu triste par rapport à tout ça, mais c’est inévitable, c’est qu’il n’y a plus cet émerveillement que j’avais ressenti à l’époque du SdA, vous savez ce temps où personne ne savait à quoi la Terre du Milieu Nouvelle-Zélande ressemblait et qu’on se demandait comment ils allaient arriver à réaliser la foison de costumes différents, et aussi avant les 12 heures de bonus des versions longues qui nous dévoilent tout ça en long en large et en travers. Bref, c’est la vie on n’y peut rien.

J’ai aussi adoré la scène avec Gollum, je crois que c’est ma préférée du film. J’ai vraiment eu l’impression que Peter Jackson jouait de connivence avec les spectateurs en nous montrant un Bilbo complètement effaré devant la double personnalité de Gollum, alors que nous bien sûr nous étions fort au courant. C’était très drôle, le jeu de Gollum alias le désormais célèbre Andy Serkis est vraiment génial. Il est également très émouvant, j’ai eu le coeur serré à partir du moment où il se rend compte qu’il a perdu son anneau et jusqu’au moment ou Bilbo l’épargne avant de s’enfuir.

 

D’autres scènes réussies sont : l’arrivée des nains chez Bilbo (même si elle est raccourcie par rapport au livre. Version longue ?) , la chanson aussi, la scène avec les Trolls, les séquences où on entrevoit le dragon (il a l’air d’avoir de la gueule), celle avec les aigles et certainement d’autres qui ne me reviennent plus là comme ça.
A côté de ça, il y en a d’autres que j’ai moins appréciées. Par exemple la fuite des nains du repaire des Gobelins : d’accord pour prendre des libertés avec le réalisme, mais allo … on n’est pas dans un dessin animé non plus. Je ne vois pas par quel miracle 13 nains (Gandalf il a le droit, il est magicien) peuvent survivre à une chute de plusieurs centaines de mètres sans être écrabouillés par le pont en bois avec lequel ils tombent et the last but not least survivre à la réception du cadavre du chef des Gobelins qui doit peser 2 ou 3 tonnes à lui tout seul. Non. Enfin, c’est du détail…
Le vrai truc qui m’a ennuyé c’est la scène rajoutée où Bilbo va au-devant d’Azog pour sauver la peau de cette tête-brûlée de Thorin (pour ça, il n’y a pas grand chose qui change par rapport au livre : son orgueil le rend assez insupportable) (ce qui est ma foi fort dommage parce qu’il a trop la classe). C’est pas possible quoi. Bilbo est courageux mais c’est un hobbit. Il ne se bat pas, il trouve des entourloupes. Il ne fait que ça tout du long du bouquin et c’est ça qui est super chouette : ce petit bonhomme devient un héros en accomplissant des actes qui sont à sa portée. Pendant la bataille finale, il se prend un coup sur la tête et n’y assiste même pas alors que c’est le personnage principal de l’histoire !!! J’ai envie de m’autociter alors je vous renvoie à ma chronique du livre. Bref, ça m’ennuie que Peter Jackson aie fait ça. Ce n’était pas nécessaire et en total contradiction avec le caractère du personnage.

 

Le personnage de Radagast est un poil ridicule mais bon c’est plutôt rigolo, ça passe tout seul.  Son traîneau à lapins va donner lieux à bon nombre de blagues bien drôles, je le sens. L’autre scène vaguement (pour être polie) ridicule du film est celle du conseil entre Gandalf, Saroumane, Galadriel et Elrond. Entre Galadriel et Gandalf qui font les cancres du fond de la classe et Saroumane et Elrond qui sermonnent le mauvais élève, c’est un peu n’importe quoi. Autant Radagast peut passer pour un rigolo, ce conseil de pacotille fait un peu tache.
Par contre, contrairement à d’autres, je n’ai pas été choquée du tout par la scène avec les géants. Tout simplement parce que ces géants existent bien dans le livre. En fait cette scène, qui en effet n’apporte rien dans l’histoire mais n’est  néanmoins pas une invention de Peter Jackson, tient en une phrase dans le livre :

En regardant au dehors à la faveur des éclairs, il vit que, de l’autre côté de la vallée, les géants de pierre étaient sortis et jouaient à se lancer des rochers, qu’ils attrapaient, puis jetaient dans les ténèbres, où ils se fracassaient contre les arbres loin en contrebas, ou volaient en éclats avec bruit. [traduction Daniel Lauzon]

On est d’accord que c’est très amplifié dans le film, mais bon ce n’est pas comme si ce n’était pas déjà le cas d’autres scènes. Ça fait aussi partie du passage à l’écran de profiter de scènes les plus visuelles.
La confrontation au film d’un livre que l’on aime beaucoup et que l’on connait bien est difficile. Je l’ai déjà vécue avec Le Seigneur des Anneaux (et d’autres films) auquel je fais certains reproches. Le Seigneur des Anneaux est aussi le film qui m’a permis de passer au-dessus de ces reproches  (sans pour autant les oublier car cela fait aussi partie du plaisir de discuter encore et encore d’un film culte) que l’on fait habituellement aux adaptations. Comme on en discutait après la séance, il s’agit bien d’adaptation cinématographique, pas d’un copier-coller. Soit on accepte la vision du réalisateur, soit on passe son chemin.  J’ai bien aimé Le Hobbit, je me suis bien amusée et j’ai passé un bon moment. Je choisis de passer au dessus des reproches que je lui fais pour profiter pleinement du film.

POUR ALLER PLUS LOINFilm américain et néozélandais

Date de sortie au cinéma : 12 décembre 2012

2h45

 

22 commentaires sur « Le Hobbit | Le remake du Seigneur des Anneaux »

  1. Le livre est vraiment chouette, si tu as l'occasion ^^ C'était sympa mais un mois plus tard je me rends compte que je n'y repense plus vraiment, alors que le SdA m'avait marquée à vie, que chaque année quand je rentrais du cinéma, je ressortais le livre correspondant de ma biblio et je me mettais à le relire tout de suite.

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