Django Unchained | Excessif à tout point de vue

Impressions.

Django est un esclave noir dans le sud des Etats-Unis, quelques années avant la guerre de sécession. Un chasseur de primes anciennement dentiste, Dr King Schultz s’intéresse à lui car il connaît le visage de personnes qu’il recherche. Il le rachète donc, lui promettant sa liberté une fois le contrat rempli.  Les deux hommes deviennent amis et le Dr Schultz décide de monter un plan en béton pour récupérer la femme de Django, qui a été vendue à un riche cotonnier Calvin Candie.

Je le disais sur Twitter en sortant du film … J’ai l’impression d’avoir vu le meilleur film de l’année, alors qu’on n’est qu’au mois de janvier. Je vous dis pas la pression pour tout ce qui va sortir en 2013.

Avant de vous expliquer pourquoi je considère ce film comme un chef d’oeuvre, j’aimerais revenir un instant sur la filmographie du réalisateur, Quentin Tarantino. J’ai vu Inglourious Basterds l’an passé, ou l’année d’avant, je ne sais plus, sur ma télé. Je n’ai pas aimé. D’ailleurs, je me souviens à peine du film, de l’histoire encore moins. Je n’ai pas vu les Kill Bill et en fait le seul autre film de Tarantino que j’ai vu est Pulp Fiction. Que je range dans la catégorie des chef-d’oeuvres. Cela dit ce film est tellement vieux que je ne suis pas allée voir Django Unchained pour le réalisateur mais bien parce que le film est un western et que les westerns j’aime bien ça.

Comme je n’avais pas aimé Inglourious Basterds, je craignais quelque peu ce film. Puis j’ai vu la bande annonce et ça s’annonçait déjà mieux. Voire jouissif. Et ce le fût.

 

Déjà Django, c’est une putain de bonne histoire, bien ficelée, très prenante, émouvante même au milieu de toute cette débauche d’hémoglobine et de violence. La tension est très présente tout au long du film, allant crescendo jusqu’à la fin. On reste accroché à son fauteuil.
Après l’histoire avec un petit h, il y a l’Histoire avec un grand H. Celle de l’esclavagisme. Celle du Sud des Etats-Unis, les grandes propriétés avec les belles maisons à colonnade  Pas si courant dans un western (notez qu’on n’y voit pas l’ombre d’un Indien). La Loi qui est appliquée de façon expéditive. La naissance du Ku Klux Klan. Bref, plein de choses intéressantes sur une période de l’histoire américaine qui m’intéresse beaucoup, depuis que je suis gamine (quand j’étais gamine je lisais La petite maison dans la prairie, les temps changent …).

 

Django Unchained, c’est aussi un film littéralement bourré d’humour. Il y a vraiment des scènes hilarantes, comme quand le Dr et Django font une entrée pour le moins remarquée dans une petite ville ou encore le costume de « valet » de Django ou encore la scène avec les membres du Ku Klux Klan qui râlent sur la qualité du drap qui leur recouvre la tête …
La photographie du film est superbe, parfaite. Chaque plan semble étudié au millimètre. Pendant quand je regardais le film, il m’est venu à l’esprit, que Django Unchained, c’est Barry Lyndon en version western.  Il suffit pour s’en rendre compte de voir les 4 photos que je vous propose dans cette chronique et de se dire que c’est comme ça pendant TOUT le film.
Django Unchained c’est aussi un film excessif dans tous les sens du terme. Tarantino n’a pas peur d’exagérer, avec des scènes totalement WTF. Combien de fois ne me suis-je pas dit « rhoo là là il exagère » et de trouver ça totalement jubilatoire (comme quand il monte un cheval sans selle ni bride). Il exagère la violence avec ses giclées de sang aussi esthétiques que salissantes et en nous présentant des scènes insoutenables (celle du combat, celle avec les chiens, la tuerie interminable dans la maison). Il exagère dans le mélodramatique, dans l’humour, l’incongruité de certaines situations, en calant du rap dans la bande son, en nous proposant un casting exemplaire … et même avec la longueur du film, 2h44, excusez du peu.

Bref, pour toutes ces raisons, Django Unchained atteint un degré de perfection difficile à égaler. Une claque. Un chef d’oeuvre. Le genre de film que j’irais revoir au cinéma si j’avais le temps. Le seul truc qui me fait peur c’est qu’il ne résiste pas à une seconde vision depuis le canapé du salon. Mais je prendrai le risque, parce que ce film, je finirai par acheter le blu ray. Et je peux vous assurer que ça ne m’arrive pas souvent.

POUR ALLER PLUS LOIN

 

Film américain de 2h44.

Réalisé par Quentin Tarantino.

Sorti au cinéma le 16 janvier 2013.

A l’heure actuelle, 3 Prix et 14 nominations (certains résultats ne sont pas encore connus).

Les secrets de tournage.

TRAILER

13 commentaires sur « Django Unchained | Excessif à tout point de vue »

  1. Django Unchained me donne envie depuis quelques temps, je n'aurais pas l'occasion d'aller le voir au ciné et attendrait donc sagement le dvd mais le fait que ta critique ait été positive me rassure un peu.
    Pour Kill Bill, je ne l'ai vu que l'année passée : pendant des années, mes a priori faisaient que je ne souhaitais même pas le voir, et puis, un jour, je me suis laisser tenter et ait trouver cela tout bonnement génial !

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  2. Le seul Tarantino que j'ai pas vu, c'est Jackie Brown il me semble… x) j'aime beaucoup ce qu'il fait en général, pour le côté toujours très travaillé de ses films, le casting de folie à chaque fois, les dialogues et les scènes complètement WTF et le déluge de sang dans tous les sens… ^^
    Pour Unglorious Basterds, j'avais pas aimé à ma première visualisation (surement le côté WTF et 2nde GM qui est pas passé sur le coup, j'ai pris ça trop 1er degré) pr le pitch principalement, mais les acteurs étaient très fort, avec une mention très spéciale pour Christoph Waltz déjà ! 😀
    J'ai bien aimé Django, pour toute les raisons qui font un bon Tarantino citées précédemment justement! ^^

    Et les chevaux… aaah, bah c'est comme les chats… dès que y'a un chat, on te balance le vieil enregistrement balancé partout comme miaulement… x) ça me gonfle aussi! comme quand on dit patte pour un cheval… gni, un cheval n'a pas de pattes bande de guignols! x)

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  3. Eh bien, quel avis enthousiaste, ça fait plaisir à voir ! 😉
    Moi aussi j'ai été vraiment bien pris par cet excellent film ! Et la BO tourne en boucle, excellente, comme toujours avec Tarantino !

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  4. Ha j'espère que tu as une belle télé tout de même car c'est vraiment le genre de film qui rend très bien au cinéma.
    Je devrais voir Kill Bill. D'ailleurs je devrais voir la filmographie du monsieur en entier, ce serait pas mal. J'envisage même de retenter Inglourious Basterds.

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  5. Si c'est comme ça dans tous ses filmes, ça devrait me plaire. Bon faut vraiment que je me remate Inglourious Basterds, définitivement.

    Je ne savais pas qu'ils rebalançaienttout le temps le même enregistrement pour les miaulements de chats dans les films XD

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  6. Oui et c'est rare il faut en profiter 🙂

    Ha par contre la BO, je ne vais pas me jeter dessus, y a des styles musicaux que je n'aime pas. Dans le film ça gène pas, ça le sert même mais à écouter sur mon ipod, je le sens moyen.

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  7. Quelle belle chronique ! Tu donnes terriblement envie de voir ce film. Malheureusement, je sens que je ne peux pas me le permettre : les scènes trop sanglantes me rendent malade, dans tous les films, même quand elles sont traitées de façon désinvoltes… et j'ai l'impression que ça ne manque pas chez Tarantino ! C'est vraiment dommage pour moi 😦

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  8. Pour les scènes marrantes, il y a aussi celles du sherif et du marshal.

    Pour la violence, plus elle est sérieuse moins en voit. Les scènes les plus sanglantes ne sont pas les plus dures (par rapport aux clebs ou à la séquence de lutte), enfin c'est mon ressenti.

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  9. Ouiiiii clair, mais tout le passage dans cette ville est énorme de toute façon.

    C'est vrai pour la violence sérieuse, bien vu. En tout cas on n'y voit pas de grosses giclées de sang. Celle avec les chiens il me semble qu'on ne voit rien du tout, on entend juste et la caméra est cadrée sur Django et le type à qui il cause. Pur la lutte, dans mon souvenir on voit tout (mais maintenant je me demande si mon imagination n'a pas extrapolé ?), mais il n'y a pas ou peu de sang. J'ai du fermer les yeux un moment celle-là, j'avoue, c'était insoutenable.

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