Impressions.
Je subis depuis l’an dernier l’influence pernicieuse et surnaturelle du Dragon Griaule. Conquise par le recueil de nouvelles éponyme, je trépignais à l’idée de tenir entre mes mains ce roman, le seul l’unique dans l’univers griaulesque.
Si en plus, j’apprends que Le Calice du Dragon est totalement inédit, puisque non encore sorti aux US, qu’il est traduit par Jean-Daniel Brèque et illustré (couverture et illustrations intérieures) par Nicolas Fructus, je paie immédiatement pour faire partie de la secte des adorateurs de la Bête.
« Je vois ça d’ici ! Des statues partout ! Des portraits, des bustes de Brèque le Conquérant ! Brèque le Libérateur ! Brèque l’Omnipotent !
Précisons pour ceux qui n’auraient pas lu Le Dragon Griaule (je leur enjoins de réparer cette erreur le plus rapidement possible) que Griaule est un gigantesque dragon pétrifié par un magicien il y a des siècles. Incapable de bouger, il est pourtant encore bien vivant sous ses écailles. La vie des hommes et de la nature suis son cours dans les alentours de son corps échoué dans la plaine … En six nouvelles, l’auteur nous conte comment le dragon parvient à influencer le monde qui l’entoure.
Le Calice du Dragon est l’histoire de Rosacher, jeune médecin fasciné par le dragon, mais d’un point de vue scientifique, ce qui change des superstitions habituelles. Refusant d’y voir davantage qu’un objet d’étude, Rosacher s’intéresse de près au sang du dragon. Et de découvrir que ce sang est une drogue qui permet de voir la réalité sous un angle bien plus avantageux qu’elle ne l’est réellement. Cette découverte va le transformer en puissant homme d’affaires. Ses activités ne manquent pas d’intéresser la sphère politique et religieuse.
Ce snobisme était exacerbé par la révulsion qu’il éprouvait pour la superstition des habitants du lieu, qui considéraient le dragon comme un objet de culte, une déité manipulant leurs actes par l’influence de son antique volonté, et non comme une aberration biologique, un gigantesque lézard dont la seule qualité remarquable était de receler un trésor de connaissances scientifiques.
L’évolution du personnage de Rosacher est tout à fait fascinante. De même que les intrications politiques, religieuses et financières liées au « pem », la drogue créée par Rosacher. De plus, cette histoire se déroule en parallèle des six nouvelles du Dragon Griaule (pour être plus précise, elle se situe chronologiquement de la 1ère à la 5ème nouvelle). Ma mauvaise mémoire m’a sans doute conduit à ne pas percevoir certains clins d’œil entre les deux. La présence du peintre Cattanay de la première nouvelle dans Le calice du Dragon est la plus évidente.
Une histoire prenante avec des enjeux d’importance, un personnage central marquant et une symbiose quasi parfaite entre l’auteur, le traducteur et l’illustrateur qui ont travaillé de concert pour boucler le roman dans les temps, que demander de plus ?
« Regardez-moi cette gloire, Richard, a-t-il dit en désignant le ciel. Vous n’êtes pas un peu triste, des fois, à l’idée que jamais nous n’entendrons un conte qui soit digne du ciel et de toutes ses étoiles ? «
POUR ALLER PLUS LOIN
Inédit !
Publié en mai 2013 aux éditions Le Bélial’
Traduit de l’anglais (US) par Jean-Daniel Brèque
Titre original : Beautiful Blood
Illustration de couverture et intérieures de Nicolas Fructus
257 pages
EN LIEN
AILLEURS
La seconde fan-girl…
Pfff, aucun esprit critique. ;-p)
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Tu donnes bien envie de le lire mais je commencerai tout de même par « Le Dragon Griaule ». J'hésite encore entre celui du Bélial (un bien beau livre esthétiquement parlant) et la sortie en poche, apparemment prévue en septembre…
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Il est dans ma PAL et m'attends avec impatience. J'ai hâte de le lire, j'avais adoré Le Dragon Griaule et ton avis donne vraiment envie de découvrir ce roman.
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Bon, ayant beaucoup apprécié le recueil « Le dragon Griaule », je sais ce qu'il me reste à faire… 😉
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Je te la resortirai celle-là 😀
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Oui c'est préférable je pense de commencer par Le Dragon Griaule. Dur choix entre le prix attractif et le beau livre…
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Je lirai ton avis quand tu l'auras lu. Bonne lecture !
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Tu as tout compris 😀
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Ah ! j'ai prévu le Dragon Griaule en premier, et j'apprends dans les commentaires qu'il sort en poche en septembre… Tout benef' !
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Je vais pas tarder à le lire, vos avis me rassurent, je l'ai pas juste acheté sur un coup de tête xD
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Bref, il ne faut pas que je laisse ma PAL engloutir celui ci, message reçu.
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Ça tombe bien. Cela dit le grand format est un très bel objet.
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Tu l'as bien acheté sur un coup de tête 😀 (tout de même , on me la fait pas :p) mais il y a peu de chance que tu en sois déçue.
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Surtout pas !
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Ayé fini, vraiment très beau texte (même si je relirais bien les nouvelles, j'ai eu du mal à capter les liens entre les deux ouvrages, à part pour le peintre et une ou deux allusions xD). Griaule a vraiment une sacrée sphère d'influence, il convertit des gens jusqu'en France 😀
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Moi aussi j'ai eu du mal avec les allusions, trop mauvaise mémoire 😦 Griaule is the best !
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