Limbo | Cruel.

Impressions.

Limbo m’a permis de comprendre que, définitivement, les jeux de plate-forme, ce n’est pas mon truc. Ils nécessitent une dextérité que je n’ai pas : attraper une corde pile au bon moment, sauter à la seconde propice, etc. Dextérité que je pourrais acquérir à force d’entrainement et de persévérance je suppose, sauf que ça ne m’intéresse pas et ne me procure aucun plaisir. Au contraire, je sors souvent d’une séance d’un jeu de ce type totalement énervée d’avoir eu à recommencer 12 fois le même passage.

Pourquoi je vous parle de ce jeu alors ? Eh bien malgré le fait que je me suis arraché les cheveux 50 000 fois (oui maintenant j’erre comme une âme en peine dans les rues de Paris … CHAUVE), qu’arrivée au tiers du jeu j’ai abandonné l’idée de le finir en jouant et que j’ai jeté mon dévolu sur une vidéo d’un type jouant au jeu pour découvrir comment ça finissait. Ce jeu m’a néanmoins marquée et je me devais donc de vous en faire part (après tout, vous, vous n’êtes peut-être pas allergique aux jeux de plate-forme).

 

Maître Corbeau sur son arbre perché …

 

Limbo c’est essentiellement un univers tout en noir et blanc et niveaux de gris, à la fois minimaliste et puissant. Pour comprendre dans quoi on s’embarque, laissez-moi vous raconter mes premiers pas dans Limbo. J’ai acheté le jeu lors d’une xème promo sur Steam ou dans un Humble Bundle quelconque, je ne me souviens plus. Comme bien souvent, j’ai laissé fermenter le jeu dans ma bibliothèque Steam. Je l’ai oublié. Puis un jour, je l’ai installé sur mon PC, sans trop savoir de quoi il allait retourner, j’avais bien dû voir le trailer, lire le synopsis, peut-être même survolé l’un ou l’autre test au moment de l’achat, mais tout cela m’était sorti de la tête.

 

Maman, les petits bateaux …

 

Donc je lance ma première partie. Ok, je joue donc un petit garçon qui se réveille tout seul dans une forêt un peu creepy. Il est tout mignon et a l’air gentil ce garçon, un peu niais aussi. Ça se joue au clavier avec les touches flèches. On peut aussi sauter et tirer ou pousser des éléments comme une boite en bois, un bateau, une corde, etc. L’environnement est en 2D. Jusque là tout va bien. J’avance donc vers la droite la la la schtroumpf la la … Et puis soudain CLAC mon petit personnage se fait violemment couper la tête par un piège à ours !
la la la schtroumpf la la … COUIC !
Le ton est donné. Limbo est ce qu’on appelle un die and retry.  Il propose des séquences de type puzzle game avec des situations bloquantes (et dangereuses) à résoudre. On meure beaucoup. Et on réessaie. Les puzzles ne sont pas compliqués en soi (enfin en tout cas jusque là où je suis arrivée; dans la vidéo du reste du jeu que j’ai vue, ça avait l’air de devenir vraiment chiadé) mais nécessitent parfois de s’y reprendre à plusieurs fois (en y laissant sa tête et/ou son intégrité corporelle bien souvent) pour comprendre où le jeu veut nous amener.
La fin ouvre la voie à plusieurs explications, ce qui est assez enthousiasmant, surtout pour un jeu dont le gameplay est unidirectionnel. 18 pages de discussion sur le forum de jeuxvideo.com pour se faire une idée.

 

Dans Limbo, il existe mille et une façon de mourir …

Limbo est un jeu que je conseille pour son atmosphère, sa cruauté, son orientation graphique très simple mais très léchée et sa fin à multiples interprétations. Il est assez court (dépendant de si vous mourrez beaucoup ou pas, entre 3 et 6h). Il existe aussi un système de trophées sous forme d’œufs à récupérer. Si certains se trouvent facilement d’autres nécessiteront de sortir du chemin le plus direct. On le trouve sur pleins de plate-forme : Xbox360, PS3, PS vita, PC, Mac, iPhone (et donc je suppose que la version android finira par sortir également). Il doit être sympa à jouer sur tablette à mon avis. Un petit bijou du développeur indépendant Playdead.

POUR ALLER PLUS LOIN

Le magazine JV revient sur ce jeu dans son numéro de septembre.

Un test.

Le site du développeur. Le prochain jeu qu’il propose, Inside, a l’air encore plus glauque et flippant.

5 commentaires sur « Limbo | Cruel. »

  1. Un excellent jeu qui fait replonger dans les peurs primales de l'enfance : le noir, les monstres, etc…
    Dommage que tu ne l'aies pas fini par toi-même, il n'est pas très compliqué et ne joue pas sur l'adresse, les réflexes, etc…
    La fin pose effectivement pas mal de questions.
    C'est un jeu marquant.

    J’aime

  2. Pourquoi est-ce dommage ? Je n'en ressens aucun manque, ce n'est qu'un jeu et j'en ai tout aussi bien profité en le regardant.
    Je ne suis pas d'accord du tout avec toi pour l'adresse. Peut-être suis-je une quiche finie et que le jeu ne requiert pas des aptitudes particulièrement évoluées mais le fait que j'avais du mal à passer certaines séquences de jeu non à cause des puzzles mais parce que je butais sur la technique on va dire prouve bien qu'il en faut quand même en minimum.

    J’aime

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur la façon dont les données de vos commentaires sont traitées.