Omale (intégrale tome2) | Le bac à sable de Laurent Genefort

Impressions.

Ce deuxième tome de l’intégrale d’Omale propose un long roman La Muraille Sainte d’Omale et un assemblage de nouvelles se passant à différentes époques et s’intitulant Les Omaliens.
Si vous n’avez jamais lu Omale et voulez commencer par le début, rendez-vous sur ma chronique de la première intégrale.

La Muraille Sainte d’Omale
Une expédition destinée à survoler le Landor, un territoire très fermé au cœur de l’aire humaine d’où proviennent des rumeurs sur une faille amenant la fin du monde, s’écrase à la suite d’un orage. Une partie des scientifiques survivants, poussés par la soif de savoir, poursuivent le chemin par voie de terre. L’aventure s’avère passionnante, riche en découvertes et en dangers.
Les personnages, dont deux chiles, considérés comme des démons par les habitants du Landor, vont se confronter à l’intégrisme religieux, mais aussi à un environnement pour le moins hostile jusqu’à remonter à l’origine de la faille qui s’ouvre dans le sol d’Omale.

Un voyage fascinant, une aventure à la Jules Verne, à la fois lente et prenante. Assurément La Muraille Sainte d’Omale est mon texte préféré dans cet univers créé par Laurent Genefort.

Les Omaliens
 
Aparanta. L’arrivée des trois rehs sur Omale vu du point de vue de trois êtres humains : un religieux, le capitaine d’un vaisseau spatial, un colon qui décide de partir en exploration avec un groupes de survivants. Vivre ce moment devenu mythologique dans les autres récits que j’avais pu lire est vraiment exceptionnel.
Un roseau contre le vent. Une expédition constituée d’humains, de chiles et de hodgkins, part dans l’inframonde à la recherche d’un vaisseau qui pourra servir de preuve que les rehs viennent de l’espace et n’ont pas toujours vécu sur Omale au contraire de ce que les escopaliens revendiquent. Ils sont rejoints par une expédition d’escopaliens intégristes, bien destinés à leur mettre des bâtons dans les roues. Quelle découverte font-ils !  J’ai été tellement désolée que tout cela finisse aussi mal. Un point pour l’obscurantisme.
La septième merveille d’Omale. Le septième merveille d’Omale est un barrage chile construit par des esclaves humains et des machines chiles. Une délégation humaine se rend sur place peur avant la fin de la construction du barrage afin de proposer aux Chiles un marché juteux en rapport avec le barrage. C’est sans compter sur les rebelles qui veulent la destruction du barrage.
L’affaire du rochile. Un bête non identifiée a tué 75 personnes à proximité d’un village humain en quelques années. Ramin rentre dans son village après avoir consacré sa vie à l’armée, à la demande de son frère afin de résoudre ce mystère. Cette nouvelle se présente  comme une enquête policière et l’histoire racontée n’est pas sans faire penser au mystère de la bête du Gévaudan.
Croisées. Pas compris l’intérêt de ce texte.
Arbitrage. Uzume est un jar itinérant : il arbitre les conflits entre les gens. Un jour, un chile lui demande de venir arbitrer la fin d’une partie de fejij qui dure depuis 60 ans. Le fejij est un jeu chile qui va au-delà du jeu : il fait partie intégrante de leur vie et structure la reh. Uzume va tenter de comprendre le conflit qui anime les deux chiles qui s’opposent dans cette interminable partie  en décortiquant les règles du jeu et en remontant les coups joués par les protagonistes au fil des années.
Patchwork. On l’on suit le quotidien d’un médecin hodgkins dans une morgue où arrivent des cadavres étrangement mutilés. Le médecin hodgkins et son ami enquêteur de police sont mis en présence d’une secte aux pratiques sortant de l’ordinaire.  La façon de penser et percevoir le monde des hodgkins est tout à fait fascinante à découvrir.
 
Un roseau sous le vent est sans conteste la meilleure nouvelle du recueil. Apparenta et Patchwork viennent pas loin derrière. Mis à part Croisées, que je n’ai tout simplement pas compris, les autres nouvelles sont aussi très agréables à lire.
Ces nouvelles donnent particulièrement l’impression qu’Omale est pour l’auteur un immense bac à sable dans lequel pelles, râteaux, seaux et autres jouets ont été posés là et avec lesquels il construit un univers toujours plus riche après chaque histoire. C’est assez réjouissant.
Cette deuxième intégrale vient confirmer tout l’intérêt que je porte à l’univers d’Omale et à la façon qu’a Laurent Genefort de poser ses histoires. Le voyage, l’exploration scientifique, la religion, les rapports entre les rehs sont autant de thèmes centraux qui guident nos pas sur Omale. Un plaisir de lecture évident, davantage à savourer qu’à dévorer.  
POUR ALLER PLUS LOIN
Les vaisseaux d’Omale, dernier opus de l’auteur, est sorti en mars 2014 chez Lunes d’Encre.

AILLEURS

Pour la seconde partie

 

A titre posthume

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