Les Grands espaces | Cultiver son jardin

Les grands espaces Catherine Meurisse

Impressions.

Les grands espaces est une bande dessinée créée par Catherine Meurisse et qui parle de son enfance à la campagne et de son rapport à l’art et à la nature. Cette bd est une petite merveille et Catherine Meurisse vous dévoile toute son enfance ou presque, du musée de cacas, au nain de jardin qui parle en passant par l’affiche de Ségolène Royale en chèvre…

Les parents de Catherine décide de quitter la ville pour élever leurs deux filles à la campagne. Ils ont acheté une ruine au milieu des champs et la retapent en transmettant le goût des choses simples et de la culture (celle qui pousse dans la terre et celle qui pousse dans la tête) à leurs filles.

Les grands espaces Du côté de chez Swann

Sous la forme d’un retour nostalgique en enfance, Catherine Meurisse nous conte ce qui l’a construite en tant qu’adulte et en tant qu’artiste. C’est à la fois drôle, touchant et très érudit.

Les grands espaces nostalgie

Il est une joie puérile de voir la mère de Catherine s’enflammer contre les erreurs de période de floraison dans La faute de l’abbé Mouret ; un enthousiasme sans faille lorsque sa sœur lui explique la poétique des ruines de Diderot lors d’une visite au Louvre et une fascination extrême pour l’obsession des parents à voler des boutures de plantes dans les lieux qu’ils visitent pour les replanter chez eux.

Je suis bien consciente que ces impressions contiennent trop d’images pour la quantité de texte, mais il est des cas où les images font davantage que les grands discours.

Les grands espaces La faute de l'abbé Mouret

Débordant d’imagination, de nostalgie et d’érudition, Les grands espaces est une formidable ode à la nature, à la culture, à la patience et au hasard avec une petite pointe de cynisme envers la politique, les lotissements et les champs de colza. Cette merveille ne pourra que nous enchanter, nous ouvrir l’esprit et les sens sur la beauté du monde qui nous entoure. Indispensable.

Les grands espaces

Informations éditoriales

Publié chez Dargaud en 2018. Scénarisé et dessiné par Catherine Meurisse. Mis en couleur par Isabelle Merlet. 90 pages.

Pour en savoir plus 

Le saviez-tu ? Catherine Meurisse doit sans doute la vie d’être arrivée en retard ce matin de janvier 2015 à la rédaction de Charlie Hebdo. Elle parle de sa renaissance après le traumatisme de tout ce qu’elle a perdu ce jour-là dans la bd La légèreté. Qu’il faut absolument que je me procure (comme le reste de sa bibliographie d’ailleurs).
D’autres avis : Cat(s), Books  Rock en touche un petit mot dans sa gamelle mensuelle, Les pipelettes en parlent, 233°C, ou signalez-vous en commentaire.

23 commentaires sur « Les Grands espaces | Cultiver son jardin »

  1. YEAH!!! Génial!! Contente que tu aies aimé. J’ai trouvé ça tellement humain, tellement juste. Elle parle de la manière dont on se construit et de ce qu’on nous lègue (mais des parents se retrouveraient, je pense, dans la thématique inverse: qu’est-ce qu’on lègue à d’autres?).

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      1. J’ai oublié de te dire deux choses, qui me reviennent maintenant que je relis ton billet. 1/ Cette BD m’a été chaudement recommandée par mon copain, qui m’explique depuis des années qu’il DÉTESTE la campagne. Ça revient de temps en temps: la campagne c’est horrible, c’est chiant, il DÉTESTE, il DÉTESTE. Donc grande surprise quand il m’a dit « faut que tu lises ça, c’est super bien » et que j’ai vu que ça parlait d’une enfance à la campagne. Depuis, il utilise régulièrement son tote bag portant la couverture de la BD pour faire ses courses. 2/ J’avais oublié cette histoire de bouture mais il se trouve que j’en ai justement prise une la semaine dernière, une petite brindille de plante grasse qui traînait sur le trottoir (certainement tombée d’un balcon), car Victoria de Mango and Salt, (blog que tu m’as fait découvrir) ramasse justement les tiges cassées qu’elle trouve par terre en jardinerie. (La démarche n’est pas la même que les parents de cette BD, elle fait plutôt ça pour avoir des plantes gratuites et ne pas jeter des morceaux qui peuvent prendre racine.) Mais bon bref il y a une certaine satisfaction à ramasser une tige et à la planter dans l’espoir d’en faire une nouvelle plante. 🙂
        Et un troisième truc aussi: les parents Meurisse étaient en avance sur leur temps 🙂

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        1. Haha excellent !
          Oui c’est vrai c’est hyper satisfaisant. A partir d’une graine aussi d’ailleurs. C’est vraiment extraordinaire en fait. Je dis toujours quand je vois pousser mes trucs avec émerveillement qu’au final je comprends un peu les gens qui font des gosses (mais bon une plante c’est moins bruyant tout de même).

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  2. Idée bd à lire sans faute notée. Merci

    (bah si c’est comme nous cette année, l’hiver est peut-être arrivé très tardivement -genre en démarrant en février, mars, vu qu’on s’est pelé jusque début juin ici- et du coup, ça explique l’histoire des violettes… Ou pas :p )

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  3. (Je n’avais même pas lu ton billet sur cette BD, c’est pour dire mon retard…)
    Déjà que je ne suis pas très BD, je ne pense pas que je me serais arrêtée devant celle-ci. Mais ce que tu en dis et les quelques extraits me donnent sérieusement envie d’y jeter un œil et je suis sûre que je n’y manquerai pas (en plus je me suis — enfin — inscrite à la bibliothèque le mois dernier, et celle-ci y est dispo ! et La Légèreté aussi d’ailleurs ! reste plus qu’à y aller…)

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