Un pont sur la brume est une novella écrite par Kij Johnson. Publié par Le Bélial’ dans sa collection Une heure lumière en 2016, il a été traduit par Sylvie Denis. Je vous parle de cette novella qui m’a profondément émue…
Kit Meinem d’Atyar est architecte. Il a été engagé pour terminer la construction d’un pont destiné à relier deux pans de l’Empire. Il a ceci de particulier qu’il ne permet pas de traverser un fleuve ou une rivière, comme il est d’usage chez les ponts mais une brume. Dans cette brume rôdent des créatures très dangereuses voire peut-être même des géants. Régulièrement les passeurs et les pêcheurs disparaissent.
Kit arriva à Procheville avec deux malles et un porte-documents en tissu huilé contenant les plans du pont sur la brume.
Incipit.
Dans l’atmosphère brumeuse dont la plume de l’autrice nous enveloppe, nous suivons donc Kit lors des 5 ans que durent le chantier du pont sur la brume. Un quotidien somme toute assez banale qui tourne beaucoup autour des rencontres humaines qu’il va faire :
- Rasali en premier lieu dont il tombe amoureux
- Valo qu’il parviendra à intéresser à l’architecture
- les travailleurs et travailleuses du chantier
- les autochtones de Procheville et de Loinville
En filigrane, Un pont sur la brume nous parle d’un monde qui change. Le pont est de ces constructions qui modifient le paysage d’une ville et ses habitants. C’est surtout au travers du personnage de Rasali Bac de Loinville que l’on s’en rend compte. Elle est passeuse, c’est-à-dire qu’elle traverse la brume avec un bac chargé des denrées et de gens. Son métier jusque là indispensable et très dangereux est voué à disparaître. C’est tout le paradoxe de se voir ôter sa raison de vivre et de ne pouvoir en réalité pas vraiment le reprocher (les passeurs ne vivent pas vieux). Il faut se réinventer, aller de l’avant.
Un pont sur la brume est un texte profondément humaniste et émouvant. La plume de l’autrice retranscrit à la perfection une certaine atmosphère, toujours ouatée, triste souvent mais optimiste sur le fond. Le pont, comme l’histoire d’amour entre Rasali et Kit, en devient le symbole du lien entre le passé et l’avenir.
Informations éditoriales
Novella écrite par Kij Johnson. Publiée initialement en 2011. 2016 pour la publication française. Traduit de l’anglais par Sylvie Denis. Titre original : The Man Who Bridged the Mist. Illustration de couverture par Aurélien Police. 124 pages.
Pour aller plus loin
D’autres avis : 233°, Albédo, Lorhkan et les mauvais genres, Le chien critique, L’ours inculte, Les lectures de Xapur, Blog-o-livre, Les lectures du Maki, Nevertwhere, Les lectures de Shaya, Le bibliocosme, Au pays des caves trolles, Navigatrice de l’aimginaire, Les chroniques de FeyGirl, ou signalez-vous en commentaire.
Amérique du Nord ✅
Tu sors ça le même jour que Vert nous parle d’Acadie, encore deux réussites pour cette collection! Celui-ci pourrait plus me tenter qu’il ne l’a fait jusqu’à maintenant, vu que j’ai découvert (et apprécié) Kij Johnson avec Vellitt Boe.
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Quelle heureuse coincidence. Eh bien de mon côté il a augmenté mon envie de découvrir Vellit Boe ^^
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Très joli texte, j’en garde aussi un très bon souvenir (d’autant plus que c’est un des rares voire le seul texte de fantasy de la collection).
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Oui tout à fait pour la fantasy, je m’étais fait la réflexion que ça n’avait pas l’air si courant dans la collec.
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Normalement ce n’est pas le genre d’univers qui me branche mais cette novella est tout simplement extraordinaire. Et c’est pour moi la meilleure de la collection. Une poésie et un humanisme de toute beauté.
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Magnifique. Simplement magnifique. Ma préférée de la collection – il m’en manque un paquet, mais j’ai du mal à en voir une autre la supplanter – au point que je me vois bien la relire un jour. J’ai déjà dit que je trouvais ce texte magnifique ?
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jolie chronique.
Pas loin d’être ma préférée j’ai adoré cette atmosphère éthérée et cet amour symbolique.
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Encore une fois nos ressentis sont similaires, j’en garde un très bon souvenir 🙂
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👌
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J’aime tellement cette novella. Ravie qu’elle t’ait plu également !
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Oui elle est très chouette ^^
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Tu m’as convaincu…déjà le pitch et puis l’émotion ressentie.
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👌
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Je suis convaincue et il y a de l’émotion qui ressort de ton avis, j’aime bien.
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Il est très chouette ^^
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Un des titres de la collection que je n’ai pas encore eu l’occasion de lire mais qui passe clairement dans mes priorités après une telle chronique
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J’espère que ça te plaira ^^
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Intrigante, mais je ne sais pas si ça me plairait… (les avis sont trop bons, je serai forcément déçue !)
P.S. : j’aime bien le concept de citer l’incipit dans chacun de tes articles 🙂
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Oh ce commentaire m’avait échappé. Oui j’essaie de pérenniser ça, en fait il y a beaucoup d’informations souvent implicites dans les incipit de roman.
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J’étais presque vexée que tu n’aies pas répondu, mais ça va mieux ! 😛
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