Salem | Un Dracula américain et contemporain

Salem Stephen King

Salem est le second roman publié de Stephen King, que ce soit en anglais ou en français. C’est Alta qui s’y colle pour la publication en grand format (1977) et Presses Pocket pour le poche avant que Jean-Claude Lattès (why?, King est chez Albin Michel maintenant) reprenne les droits en 2006 pour une édition augmentée et révisée. Les droits poche de la même édition sont au Livre de Poche, l’édition que j’ai lue. Suivez-moi on part à Salem, en faisant un petit arrêt au rayon charcuterie des éditions Alta qui ont fait un travail éditorial étonnant sur un roman qui ne méritait pas un tel traitement…

De quoi Salem parle ?

Ben Mears est écrivain. Il a grandi à Salem et y revient dans l’idée d’écrire un roman sur le manoir qui chapeaute la ville, « Marsten House« , qui a été l’objet de frayeurs d’enfant et qu’on dit plus ou moins hanté/maudit. La maison est inhabitée depuis des lustres après le suicide par pendaison de son précédent propriétaire (vous la sentez l’ambiance?). Ben envisage de s’y installer mais… oh surprise, elle vient d’être achetée.

Alors que les nouveaux occupants s’installent dans leur maison hantée, d’étranges phénomènes surviennent dans la petite ville : le cadavre d’un chien est retrouvé pendu à la grille du cimetière, un enfant disparait et son frère décède soudainement d’une sorte d’anémie… Ben Mears est alerté par un prof du lycée avec lequel il sympathise. Ils vont devoir se rendre à l’évidence : une épidémie de vampirisme sévit en ville. La chasse est lancée…

Mais à ces détails près, Salem ne connaissait pas les tourments du pays, du moins pas dans sa chair. Le temps s’écoulait à une autres vitesse ici. Rien de vraiment horrible  ne pouvait arriver dans une petite ville aussi tranquille. Impossible.

La genèse de Salem

La majorité du contenu de ce sous-titre proviennent des préface et postface de l’édition Livre de Poche, écrites par Stephen King lui-même. J’en suis ravie car quoi de mieux que de collecter les informations à la source la plus directe qui soit : les paroles de l’auteur him-self.

La genèse de Salem est un enchainement de petits évènements qui vont converger vers l’écriture et la publication de ce roman ambitieux.

Alors qu’il a entre 9 et 11 ans (l’âge diverge selon les sources), la mère de Stephen King ramène Dracula de la bibliothèque et le met entre les mains de son fils dévoreur de livres en lui disant :  » Tu risques de ne pas aimer. Ce n’est qu’une succession de lettres. » Le jeune Stephen adore la procédé (qui l’inspirera pour l’écriture de Carrie) et l’histoire. Un peu plus tard, il fait l’acquisitions pour quelques dollars d’une caisse remplie de comics dont Les contes de crypte et Le caveau de la terreur, contenant entre autres des histoires de vampires américains. Des lectures que sa mère désapprouve, sans les interdire. Elle avait quelques idées bien arrêtées sur la littérature en particulier sur celle qu’elle considérait comme étant de la « littérature de gare » mais elle n’a que rarement interdit à ses deux garçons de lire ce qu’ils voulaient.

En 1971, alors qu’il est fraichement diplômé, King donne dans un lycée un cours sur Dracula. Il redécouvre avec joie le texte qui l’avait tant marqué étant enfant. Et cela lui donne une idée : que ce serait-il passé si Dracula avait débarqué à New York de nos jours ? Tabitha, sa femme de renchérir : et s’il était venu s’installer à la campagne, ici, dans le Maine ? Salem était né.

Alors que Carrie est sur les rails, King propose deux livres à son éditeur : Salem et Chantier. Double Day a pour politique de ne pas publier plus d’un roman par an du même auteur. Il faut donc choisir. Chantier est un roman plus sérieux, qui sera plus estimé par la critique, selon son éditeur. Mais Salem ! Salem, c’est Peyton Place* chez les vampires ! Une proposition bien plus alléchante. Mais King risque d’être définitivement catalogué comme auteur de fantastique. Ca le fait bien marrer. La publication est lancée.

A la fin de sa postface, King rend un émouvant hommage à sa mère qui est trop affaiblie pour lire le premier jet de Salem et décédée lorsque le livre est sorti :

Si elle l’avait lu, je crois qu’elle aurait dévoré les cent dernières pages d’une traite, fumant cigarette sur cigarette comme cela lui arrivait parfois lors de lectures marathon, puis elle aurait ri et reposé le bouquin (non sans une certaine affection maternelle) en disant que c’était de la littérature de gare.

*Peyton Place est un roman de Grace Metalious mais surtout une série télé de 514 épisodes diffusée dans les années 60. Le synopsis de Wikipedia tien en une phrase, limpide : « Les amours et les secrets d’une petite ville du Massachusetts, en Nouvelle-Angleterre. »

Salem en salami (une histoire d’horreur)

J’avais ouï dire avant d’entamer cette relecture que Salem avait subi quelques coupes à traduction française lors de la première . De toute façon je comptais racheter l’exemplaire, il faut une loupe pour lire le texte de mon édition des années 90. Comme j’ai toujours l’ancien (devenu collector donc)(ça vaut rien à la revente j’ai regardé)(par contre les exemplaires Alta ils ne se mouchent pas du coude…), je me suis amusée à comparer les deux versions. Et là le drame, me voilà prise dans une histoire d’horreur très chelou se passant dans une boucherie qui vend des livres découpés en tranches. Des scènes coupées en veux-tu en voilà, du texte modifié pour éviter les contre-sens à cause de scènes coupées, voire même un sous-chapitre entier qui a disparu.

L’incipit du roman. A gauche, la version intégrale. A droite, la version tronquée.

Il est vrai que l’intrigue est épargnée par le procédé : les dialogues et les scènes qui font clairement avancer l’histoire ont l’air intactes, en tout cas en majorité. Sont principalement touchées les scènes de description de la ville, de la vie des habitants. Le problème est que du coup, le texte ne respecte plus les intentions de l’auteur. Ce sont justement les  descriptions naturalistes d’une Amérique rurale qui donne sa particularité au livre.

Je n’ai bien évidemment pas relu le livre dans sa version tronquée. Mais j’ai passé pas mal de temps à comparer les deux. Et je vous mets en garde si vous souhaitez lire ou relire Salem et que vous aimez sincèrement King : ne lisez pas la version tronquée à moins de vouloir étudier le phénomène. Au-delà du manque de respect pour l’œuvre de King, vous allez lire un livre certes rythmé mais moyen, ne respectant qu’à moitié les intentions de l’auteur. Mon image de ce roman quand je l’ai lu dans les années 90 était celle d’un King mineur, sympathique mais guère plus. Je pense qu’il mérite mieux et je vous dis pourquoi ci-dessous.

La forme

La structure de Salem est assez complexe. On y trouve prologue et épilogue, trois parties distinctes séparant les trois actes de la narration mais ce qui est surtout intéressant c’est de regarder comment s’articulent les chapitres, qui sont eux-mêmes subdivisés en courts sous-chapitres (idéal pour la lecture en transport en commun, àmha). Chaque chapitre de ce roman choral est désigné du nom du personnage point de vue : Ben, Mark, Susan, Matt… et Salem personnage à part entière. Quand Salem est aux manettes on a droit à des tranches de vie d’habitants de la ville.

En fin de volume, des scènes coupées au montage (rien à voir avec l’ignoble charcutage de la version française) que King voulait faire découvrir aux lecteurices. Cela n’apporte rien de plus à l’histoire mais c’est intéressant pour le passionné qui y verra les différentes orientations que le livre a pu prendre, les changements de noms de personnages, ce genre de choses.

Chaque partie de Salem et les deux nouvelles sont aussi accompagnées d’une photographie en noir et blanc à l’ambiance inquiétante.

Les thèmes

Salem est un roman très ambitieux. Dans sa préface, Stephen King déclare qu’il est parmi ses meilleurs romans et un des plus effrayants. Je ne m’avancerai pas sur la question à ce stade très précoce de ma relecture. Je peux juste dire que je le trouve bien meilleur que Carrie (qui malheureusement n’a pas bénéficié d’une édition française révisée pour le mettre sur un pied d’égalité) et qu’on y voit se déployer des gimmicks qui suivront l’auteur dans toute sa carrière.

Ainsi on y voit son premier personnage écrivain : Ben Mears de retour à Salem pour écrire un roman sur la maison qui l’a tant effrayé enfant. Certes, ce n’est pas le personnage d’écrivain le plus marquant, d’autant que son métier est mis complètement de côté quand il se met à chasser le vampire. Mais c’est le premier d’une longue lignée, parmi lesquels on trouvera Jack Torrance, Paul Sheldon ou Thad Beaumont.

L’une des thématiques chère au cœur de Stephen King est l’enfance. Les enfants mis en mots par l’auteur sont en général bien plus ouverts sur la question du surnaturel que les adultes et s’y confrontent souvent sans leur aide (typiquement la bande des loosers de Ca). Mark n’est pas seul ici, il fait partie de l’équipe de chasseurs de vampires au même titre que les adultes du groupe, mais il reste un des premiers à comprendre et à accepter la réalité de ce qui est train de se passer en ville. 

Mais, avant de sombrer dans le sommeil, il se surprit à réfléchir, comme il le faisait souvent d’ailleurs, à l’étrangeté des adultes. Il fallait qu’ils prennent des laxatifs, de l’alcool, des somnifères, pour échapper à leurs angoisses et trouver le sommeil ; et pourtant, comme leurs craintes étaient ordinaires et faciles à maitriser ! travail, argent ; qu’est-ce que la maitresse d’école va penser si je ne peux pas acheter des vêtements neufs à Jennie ? est-ce que ma femme m’aime encore ? où sont mes vrais amis ? Comme elles paraissaient ternes à côté des terreurs que chaque enfant retrouve le soir, dans l’obscurité de sa chambre, sans espoir d’être compris de personne excepté un autre enfant ! Il n’y a pas de thérapie de groupe, pas de cure psychanalytique, pas d’assistance sociale prévue pour le gosse qui doit, nuit après nuit, affronter seul la menace obscur de toutes ses choses qu’on ne voit pas mais qui sont là, prêtes à bondir, sous le lit, dans la cave, partout où l’oeil ne peut percer le noir. L’unique voie de salut, c’est la sclérose de l’imagination, autrement le passage à l’état adulte.

Ces deux gimmicks sont moins fondamentaux dans Salem que les deux suivants.

Une des caractéristiques de premier plan de Salem et que l’on retrouvera à de nombreuses reprises dans les romans de King, c’est la peinture sociale de cette petite ville du Maine, où tout le monde se connait et s’épie. Il décrit très bien les personnages dans leur quotidien, tel un Zola américain, c’est vraiment saisissant. Evidemment, cela rallonge le texte et dilue l’intrigue, ce qui est un reproche qui lui est régulièrement fait et dans Salem aussi. Mais c’est à tel point passionnant que jamais je ne me suis ennuyée. Il prend cœur à donner des petits détails qui rendent ses personnages vivants, même si on ne fait que les croiser dans quelques sous-chapitres. S’il a pris le temps de nous décrire un personnage même très secondaire, il prendra aussi le temps de nous raconter sa destinée (je vous laisse imaginer comment la plupart finissent dans Salem). J’ai vu en Salem une préfiguration de Bazaar, un roman de King que j’adore et qui montre comment le diable va semer le chaos dans la ville de Castle Rock en dressant les habitants les uns contre les autres, un par un, patiemment décrits par King.

Une autre caractéristique de premier plan de Salem, aussi récurrente dans l’œuvre de King, c’est sa capacité à hanter les lieux, d’en faire des endroits terrifiants, dans lesquels il se passe des choses qui glace le sang. Dans Salem, c’est la Marsten House qui catalyse tout le mal de la ville. Les descriptions de la Marsten House sont ainsi très réussies et effrayantes à souhait et riche en détails. Il n’hésite pas à remonter dans le passé pour donner plus d’épaisseur au lieu. Par exemple, la terreur d’enfance de Ben quand il est rentrée dans la maison à la suite d’un bizutage par des gamins de son quartier. Le lieu devient un personnage à part entière. Le plus emblématique dans l’œuvre de King est certainement l’hôtel Overlook dans Shining, mais on aura l’occasion d’y revenir…

[…] il y a peut-être quelque chose de vrai dans l’idée que les maison absorbent en quelque sorte les émotions qui y sont vécues et les retiennent… comme une charge, un potentiel qui ne s’activerait que sous l’intervention d’un catalyseur qui pourrait être, par exemple, un enfant imaginatif. Je ne veux pas parler de fantômes. Je veux parler d’une sorte de télévision psychique à trois dimensions. Ca pourrait même donner quelque chose de vivant. Générer une sorte de monstre, si vous voulez

Avec tout ça j’oubliais presque de vous parler de la figure du vampire qui occupe pourtant une part non négligeable de ce roman. Le Dracula de Stephen King s’appelle Barlow et est un être qui se cache, laissant son âme damnée organiser son déménagement (vous me direz : pas facile de gérer le quotidien quand on ne supporte pas le soleil et qu’on dort à poings fermés du lever au coucher du soleil). Dans un premier temps, King se contente de nous montrer les conséquences de ses actions, semant l’incompréhension (qu’est-ce que cette étrange maladie qui affecte le petit Danny ? Qu’est-il arrivé à son frère disparu ?) et des indices (ce vêtement aperçu dans la cave de Marsten House ?).

Lorsqu’il se révèle, le Dracula de King se révèle très proche du Dracula de Stoker : il est repoussant et en même temps hypnotique (voir l’efforyable scène avec le Père Callahan). Certains (ok George Beahm surtout) s’avancent à dire que King a ouvert une voie royale au vampire moderne en transposant le mythe classique dans l’Amérique contemporaine. Entretien avec un vampire d’Anne Rice a été publié en 1976, soit un an à peine après Salem. Je serais intéressée de savoir si elle avait eu l’occasion de le lire ou s’il y a eu concomittance d’idée de dépoussiérer ce bon vieux suceur de sang.

-Qu’est-ce qu’il y avait en bas ? demanda Royal. Qu’est ce que tu as vu ?
-Rien, dit Hank Peters en claquant des dents. J’ai rien vu et je veux plus jamais voir ça.

Deux nouvelles

La dernière édition de Salem propose également deux nouvelles issues du recueil Danse Macabre et que je relirai donc lorsque j’en arriverai à ma relecture de ce recueil. Je ne manquerai par contre pas cette occasion de chroniquer ces deux textes dans leur contexte « salemien » ce qui me permettra de vous renvoyer ici lors de ma chronique de Danse Macabre, hihihi.

Un dernier pour la route

Un dernier pour la route se passe quelques temps après la fin de Salem. La ville est à l’abandon et les environs rythmés par les disparitions de gens de passage. Au Tookey’s Bar, à la lisière de Farmouth et Salem, la soirée se termine. Tookey s’apprête à fermer quand un homme entre dans le bar et réclame de l’aide pour aller chercher sa femme et sa fille qu’il a laissé dans la voiture perdue dans la neige. Tookey et son vieil ami pilier de comptoir décident de lui porter assistance. Sauf qu’on est tout près de Salem…

La nouvelle est d’une assez grande prévisibilité mais Stephen King prolonge la peinture sociale du roman en nous brossant le portrait de ruraux qu’il confronte à ces naïfs venus de la ville en manteau léger.

Jerusalem’s Lot

Celui qui garde le ver dans Danse Macabre.

Jerusalem’s Lot est une nouvelle ultra-référencée :

  • Bram Stoker et sa nouvelle Le repaire du ver blanc
  • Edgar Allan Poe pour Le scarabée d’or et La chute de la maison Usher
  • Robert Bloch pour le De Vermis Mysteriis, un livre fictif qu’il a inventé et que Lovecraft a intégré à sa mythlogie
  • Lovecraft pour Les rats dans les murs, la mention de Yogsoggoth qui semble être un dérivé de  Yog-Sottoth

Il s’agit d’un récit épistolaire. Le contenu des lettres et extraits de journal intime se réfèrent à de sombres évènements s’étant produits au 19ème siècle et mettant en scène un manoir maudit, un culte hérétique et un village abandonné qui n’est autre que Salem.

Une nouvelle terrifiante que l’on peut aussi voir comme étant du fantastique pur jus vu comment la nouvelle se termine. Je rêve de le relire en parallèle des textes auxquels elle se réfère.

Salem est un roman ambitieux, riche en détails, dans lequel s’épanouissent des gimmicks que l’auteur va passer sa carrière à développer, comme les personnages écrivains, l’enfance, la ville personnage et la peinture sociale et les lieux hantés. Un roman que je réhabilite complètement grâce à la version révisée en 2006 qui réintègre le texte dans son intégralité.

Et ensuite ? Je lirai Shining cet été (oui c’est fort dommage pour l’ambiance hivernale mais que voulez-vous je ne peux pas en prime m’ajouter une contrainte d’ambiance pour cette relecture au long court).

Informations éditoriales

Roman écrit par Stephen King. Publié pour la première fois en 1975. Publié en français en 1977 chez Alta. Traduction (et charcutage) originale de l’anglais (américain) par Christiane Thiollier et Joan Bernard, révisée et augmentée (aka rétablissement du texte intégral) par Dominique Defert en 2006. Contient également deux nouvelles parues initialement dans le recueil Danse Macabre : Un dernier pour la route & Jerusalem’sLot, ainsi que des scènes coupées. Préface et postface de Stephen King. Photographies intérieures de Jerry N. Uelsmann.  Illustration de couverture par Studio LGF, Diane Labombarde/KeithBishopMatchev/iStock. 830 pages.

Pour aller plus loin

Mon billet d’intention de relire Stephen King.
Mon avis sur: Carrie.
Références: Podcast le King de l’horreur par Gorian Delpature. Tout sur Stephen King par George Beahm. Stephen King de A à Z par George Beahm. Stephen King: A Complete Exploration of His Work, Life, and Influences par Bev Vincent. Stephen King la bibliographie par Alain Sprauel. Mad Movies Stephen King édition révisée en 2019. Bifrost n°80 spécial Stephen King.
D’autres avis: Cat(s), books and rock’n’ roll, ou signalez-vous en commentaire.

24 commentaires sur « Salem | Un Dracula américain et contemporain »

  1. Incroyable ce choix des éditeurs de couper et modifier un texte pour je ne sais quelles raisons.
    Pour ce qui est de cette œuvre, je me souviens l’avoir tenté il y a des années sans parvenir à entrer dans l’histoire.

    Il faut dire qu’avec King, soit ça passe, soit ça casse de mon côté.

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  2. Belle chronique!!
    J’ai adoré Salem! Aah ça. Je trouve qu’il fait bien froid dans le dos comme il faut.
    J’avais aussi lu la version de chez pocket dans les années 90… et je n’en avais pas un très bon souvenir. D’un part à cause de cette police minuscule dégueulasse, et puis, je me dis qu’il y avait des trucs pas clair dans cette histoire. Enfin, il y avait qqch qui a fait que je ne me suis pas super amusée en le lisant…
    Bref, contente d’avoir redécouvert ce livre.

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    1. Merci !
      Oui il est bien flippant haha. Cette police purée… Le pire c’est qu’ils sont tous comme ça ceux de cette époque. J’en ai qui datent du début des années 200 et c’est pareil XD
      Le truc incroyable avec Salem c’est que l’achevé d’imprimer est sur la dernière page de texte. Vraiment pas de papier à perdre pour cette littérature de gare…

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  3. Génial!! Je suis ravie que tu aies aimé et de te lire. Ça me rappelle des souvenirs aujourd’hui lointains de cette belle année consacrée à la Tour sombre. 😊 Moi, je n’ai pas trop aimé; je me souviens que ça m’a demandé un effort de m’accrocher, car le bouquin est bien épais. Mais j’étais au taquet pour préparer la Tour sombre. 👀👀
    Pfiou, ça donne le vertige, ces pratiques éditoriales.
    « D’autres avis: signalez-vous en commentaire » –> Attention, pluie de liens ☂
    En 2017, année bénie de la Tour sombre, j’ai choniqué Salem: https://catsbooksrock.blogspot.com/2017/05/salems-lot-1975.html
    Ainsi que les deux nouvelles en question dans ma chronique de Night Shift: https://catsbooksrock.blogspot.com/2017/10/night-shift-1978.html
    Mais (et là je déterre des fossiles oubliés de mon propre blog), j’avais déjà lu et chroniqué la nouvelle Jerusalem’s Lot plusieurs années plus tôt, parce que je m’étais lancée dans un challenge personnel sur le Repaire du ver blanc de Stoker. Je regrette d’ailleurs de n’avoir jamais terminé ce challenge, car le film a l’air spectaculaire. 👀 Je te mets le lien vers la chronique de King; si ça t’intéresse, il y a les liens vers mon idée de challenge et ma chronique du texte de Stoker: http://catsbooksrock.blogspot.com/2012/03/celui-qui-garde-le-ver.html

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      1. Merci pour l’ajout 😃 J’ajoute quelque chose qui me revient à l’esprit: j’ai lu un jour, quelque part (mais quand? Et surtout, où?), que Stephen King et Anne Rice avaient un peu bouleversé le monde de l’édition à eux tout seuls car ils ont eu des triomphes en livre de poche à peu près au même moment, alors que le marché était plutôt dominé par le grand format avant. Là, tu es en plein dans cette époque. Ensuite, je ne sais pas si cette information, dont j’ai un souvenir éminemment vague, est juste. 🤔
        Bon, en tout cas, je suis encore plus enthousiaste que tu te lances dans Stephen King, car ça me replonge dedans aussi et c’est du bonheur!

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    1. Avec plaisir ^^ Oui après pour le profit pour finir je crois pas que ce soit un si bon calcul à long terme parce que je me demande si ça ne peut pas avoir un impact négatif sur les ventes à long terme : le livre est moins bon, moins de bouche à oreille, moins d’achats après lecture en biblio ce genre de choses. Et puis quand ça finit par se savoir… Enfin je pense qu’aujourd’hui ça ne passerait plus.

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  4. Bon je suis un peu dégouté parce que j’ai mis la main sur l’ancienne version ^^
    Ceci-dit, c’était une occasion à 1€ lol
    Donc bon je vais attendre d’avoir la version complète pour poursuivre 🙂

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  5. Ce charcutage 😱
    Moi aussi j’ai longtemps pensé que ça parlait de sorcières ce roman, c’est la Tour sombre qui m’a appris que ce n’était pas le cas (il me semble qu’il y a un lien fait avec Salem à un moment).
    Merci pour cet article très complet.

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    1. J’avoue que le choix du titre fr n’était pas très judicieux.
      J’ai cru comprendre en relisant des articles d’Alys mais j’avoue que je fais tout pour oublier l’information histoire d’avoir la bonne surprise quand j’arriverai à La tour sombre 🤣

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  6. Superbe ! Tu me donnes envie de lire du King, même si au fond de moi j’ai un peu peur d’avoir peur 😨
    Et puis, autant Carrie c’était dans mes cordes en termes de longueur, Salem avec ses 830 pages pour la version non charcutée, ouf ! j’en aurais pour des mois… 😅

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  7. Gros coup de cœur pour ce livre il y a des années, tu me donnes tellement envie de le relire dans cette édition augmentée !!! J’avais tellement aimé la découverte de Salem et de ses habitantes et la manière avec laquelle King rend Marsten House aussi effrayante.

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  8. Très bel avis. Si je ne l’avais lu, tu m’aurais transmis l’envie de.
    Sache que je n’avais pas intégré qu’il s’agissait de 2 nouvelles distinctes de Salem et, pendant ma lecture, je n’arrêtais pas de me dire, c’est bizarre ces enchaînements et de me dire mais on est à quel moment de l’histoire exactement? lol, foi de moi, j’étais ou très fatiguée ou complètement larguée.
    Mais j’ai aimé hein. Et je suis d’accord pour dire que le plus effrayant c’est bien la maison en elle-même et ce qui se cache dans son obscurité.

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