Vertèbres | En chair et en os

Vertèbres-morgane-caussarieu

Vertèbres est un roman écrit par Morgane Caussarieu. Il a été publié chez Au Diable Vauvert le 7 octobre 2021. Après avoir saigné le mythe du vampire, l’autrice française a rongé jusqu’à l’os la figure du loup-garou…

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L’art compte | L’art est-il essentiel ?

l'art compte neil gaiman chris riddell au diable vauvert

Impressions.

L’art compte est un titre de non-fiction composé de textes rédigés par Neil Gaiman. Le livre est également illustré par Chris Riddell. Composé de 4 textes aux origines disparates, il a été traduit en français par Patrick Marcel et publié Au Diable Vauvert en octobre 2020. Au Dragon Galactique, on est fermement convaincu que l’art et la culture sont essentiels (mais euh, en ces temps confinés, privilégiez l’écrémage de votre PàL et le click and collect, vous n’en mourrez pas), on vous touche quelques mots de ce petit livre.

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Paradis [avant liquidation] | Le pays en voie de disparition

Paradis [avant liquidation] Julien Blanc-Gras couverture

Impressions.

Visiter les îles Kiribati avant qu’elles ne disparaissent est le but avoué de Julien Blanc-Gras lorsqu’il décide de prendre l’avion pour le Pacifique Sud. Sur un ton léger, il nous raconte dans ce récit ses impressions de voyage, les habitants, leur mode de vie, les problèmes insolubles auxquels ils font face. Un livre qui donnera peut-être à réfléchir sur notre mode de vie mais qui sert surtout de témoin pour les I-Kiribati.

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L’océan au bout du chemin | L’océan dans un seau

Impressions. 

Que cette histoire soit vraie ou non pour l’homme qui se la remémore, n’a pas vraiment d’importance. Elle est, comme les mythes, et Neil Gaiman nous la raconte, simplement. Une histoire que je conseille à toute personne qui porte un regard pas forcément agréable sur son enfance, pour comprendre peut-être, qu’elle peut être regardée en face, sans crainte, et parfois même avec un brin de nostalgie.

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Neverwhere | Le Londres d’en bas

Impressions.

Neverwhere a une histoire éditoriale particulière. Novélisation d’une série télé anglaise dont le scénariste n’est autre que l’auteur, première version, première traduction et puis deuxième version, associée à une nouvelle traduction, cependant toujours avec le même traducteur, Patrick Marcel. Ces cheminements sont expliqués dans l’Introduction de cette nouvelle édition par Neil Gaiman lui même.

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La fille automate | Emiko

la fille automate paolo bacigalupi

Impressions.
Un crash énergétique a déstabilisé le monde tel que nous le connaissons : sans pétrole, l’homme se tourne vers une source énergétique inépuisable mais coûteuse : celle produite par l’effort humain ou animal et stocké sous forme de piles. Le crash n’est pas uniquement énergétique mais aussi alimentaire. Le monde est à la merci de compagnies biotechnologiques qui sont seules capables de fournir des produits qui peuvent résister aux virus en constante mutation : la cibiscose et la rouille vésiculeuse. La Thaïlande échappe à cet état, protégeant jalousement sa banque de semences des multinationales, comme elle protège sa cité sainte Krung Tep de l’inondation.

Il est difficile de voir la cité des êtres divins autrement que comme un désastre en devenir. Mais les Thaïs sont entêtés et se sont battus pour protéger de la noyade leur cité sainte de Krung Thep. A l’aide de pompes alimentées au charbon, du barrage et d’une fois profonde dans la conduite visionnaire de la dysnatie Chakri, ils sont jusqu’à présent parvenus à retenir ce qui a englouti New York et Rangoon, Mumbai et la Nouvelle-Orléans.

Dans ce background poussé et, malheureusement pour les générations à venir (et peut-être pour nous aussi déjà) fort réaliste, on suit l’histoire de différents personnages : Anderson, occidental aux dents longues qui travaille pour le compte d’une grosse multinationale et qui voit dans la banque de semences des Thaïs une mine d’or dont il faut s’emparer ; Hock Seng, contre-maître yellow-card (réfugié malais au statut particulièrement précaire) dans l’usine de piles gérée par Anderson ; Jaidee, capitaine des « chemises blanches », force du Ministère de l’Environnement qui terrorise la ville et accumule les pots-de-vin, ainsi que Kanya, son lieutenant. Et bien sûr Emiko, la fille automate, créée pour satisfaire les désirs des hommes. Abandonnée en Thaïlande par son maître japonais, elle se retrouve dans un bordel sordide où elle perd chaque jour sa dignité. Jusqu’à ce qu’on lui parle des automates qui vivent libres dans les montagnes.

Mizumi-sensei les a tous présenté à Misuko Jizo Bodhisattva, dont la compassion s’étend même au Nouveau Peuple, et qui les cachera dans ses manches après leur mort et les fera sortir de l’enfer des jouets génétiquement conçus pour les mener dans le véritable cycle de la vie. Le devoir de servir, l’honneur de servir avec pour toute récompense une vie prochaine, devenir totalement humains. Servir apporterait la plus grande des récompenses.

Je me suis retrouvée plongée de la première ligne à la dernière dans ce monde si réaliste, si « possible » en regard de ce qui se passe actuellement dans le nôtre, qu’il en devient terrifiant. Non seulement d’être un roman passionnant, La fille automate est un roman important, tant il est anticipatif. Et l’intrigue d’avancer, lentement vers ce qui est inéluctable lorsque l’envie et le profit grandit dans le cœur des hommes. On peut à peine croire qu’il s’agit d’un premier roman tant il est aboutit. Il mérite bien en tout cas la panoplie de prix qu’il a reçus. Je vous en conseille vivement l’acquisition ; ce petit pavé vous hantera encore longtemps après lecture.

La bagarre s’étend dans la rue. Emiko ramasse les ordures pour s’en recouvrir. Derrière elle, du verre se brise. Quelqu’un hurle. Elle
se recroqueville contre une caisse démantelée de ToutTemps, assemblant des détritus autour d’elle, des pelures de durian, le chanvre arraché d’un panier, des feuilles de bananier, n’importe quoi pour la cacher. Elle s’immobilise et se baisse quand les émeutiers pénètrent dans l’allée en hurlant. Partout où elle regarde, elle ne voit que des visages déformés par la haine.

POUR ALLER PLUS LOIN

Publié en 2009
2012 pour la traduction française aux éditions Au Diable Vauvert.
Traduit de l’anglais (USA) par Sara Doke
Titre original : The Windup Girl
595 pages.
Une interview de l’auteur.
Ce roman a reçu le Prix Hugo du meilleur roman, le Prix Locus du meilleur premier roman et le Prix John Wood Campbell Memorial en 2010.

Lombres | L’envers de Londres

Lombres est un épais roman jeunesse comme on n’aurait pas osé en publier avant Harry Potter et A la Croisée des Mondes.  Deeba et Zanna sont copines. Elles vont à l’école, s’amusent avec leurs amies ; elles sont normales, quoi. Mais des évènements étonnants vont les plonger toutes les deux dans l’envers de Londres…

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Le Feu de Dieu | Un postapo mineur

Impressions.

Le Feu de Dieu est un roman post-apocalyptique écrit par Pierre Bordage et publié en 2009 aux éditions du Diable Vauvert. Adorant ce genre,je ne pouvais que me jeter sur ce livre. La rencontre fut intéressante mais pas vraiment satisfaisante.

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