Impressions.
Contemplatif mais prenant, plein d’émotions, à la fois doux et dur, triste et plein d’optimisme, véritable ode à la nature, ce roman parle, non pas de survie, mais de deuil à faire, de nostalgie, de se reconstruire et de reconstruire des relations avec les autres.
Deux gars et un chien sont dans un aéroport
La constellation du chien, c’est l’histoire d’un type qui a survécu à une grippe qui a décimé l’immense majorité de l’humanité. Dix ans plus tard, il vit dans un aéroport avec son chien, Jasper, et un autre type, un peu cinglé de la gâchette, Bangley. Le trio a une routine de survie plutôt efficace. Hig (notre protagoniste donc) survole (oui en avion) un large périmètre autour de leur lieu de vie. Ça permet de repérer les intrus de loin, voire même de les faire fuir en leur faisant peur. Il part aussi chasser, le chevreuil puisque les élans ont disparu, ou pêcher, la carpe puisque la truite a disparu. Pendant ce temps, Bangley s’occupe de la sécurité en entretenant leur arsenal et en tuant systématiquement tout ce qui est humain.
Si je me suis déjà réveillé en larmes au milieu d’un rêve, et je ne dis pas que c’est arrivé, c’est parce qu’il ne reste plus une truite, plus une. La truite mouchetée, arc-en-ciel, fario, fardée, dorée, plus une.
Après la fin du monde, rester sain d’esprit et reconstruire
J’ai étouffé ma femme avec un oreiller. A la fin, quand elle l’a demandé. Comme on pique un chien. D’autres choses. Pires.
C’est une histoire de fin du monde comme je les aime : passé la violence de l’apocalypse et celle des pilleurs, on peut penser à reconstruire le monde, sur les cendres du précédent. En cela, j’y vois un écho à l’excellente nouvelle de Thomas Day, Lumière Noire (dans le recueil 7 secondes pour devenir un aigle), que j’avais lue peu de temps auparavant.
Attends, où sont passés les vieux tuteurs pour les haricots ? Où est-ce qu’on les a mis ?
Jasper a dressé les oreilles, la gueule ouverte en forme de sourire. Il n’en savait rien, il s’en battait les flancs.
Si seulement la vie était si simple, j’ai pensé comme tant de fois auparavant. Aussi simple qu’une vie de chien.
Et toi, cher lecteur, chère lectrice ? Tu aimes aussi les livres qui causent de fin du monde ? Tu as lu celui-ci ? Qu’en as-tu pensé ? Tu comptes le lire ?
Informations éditoriales
Ecrit par Peter Heller. Publié chez Actes Sud en 2013. Chez Babel pour l’édition en livre de poche. Traduit de l’anglais (US) par Céline Leroy. Titre original : The Dog Stars. Image de couverture par Stefanie Schneider. 336 pages (GF), 415 pages (LdP).
Pour aller plus loin
Prix Une autre terre 2014.
D’autres avis : La magie des mots, La prophétie des ânes, Rêve général.
Woh, les citations sont fortes. Le livre l'a l'air aussi.
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Ca fait bien envie (et vive le post-apo où ça se reconstruit derrière ^^)
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Ça a l'air sympa, enfin « sympa », façon de parler bien sûr. 😉
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Le style a l’air très bizarre, dans le bon sens du terme !
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Il est fort mais pas du tout difficile à lire.
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Je l'ai rendu à la biblio mardi si tu veux 😀
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Non mais si c'est sympa. Ça reste assez léger vu le sujet.
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Oui exactement. C'est un peu spéc mais perso j'ai beaucoup aimé.
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« Le gars reste très sain d'esprit, mais bon ça fait dix ans qu'il vit avec son chien », ah oui ? mdr c'est inquiétant pour ceux qui vivent avec leurs chiens, ihih
Bon sinon cela m'a l'air pas mal du tout ce petit roman, décidément il y en a un paquet de livres post apo
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Peut-être aurais-je du mettre « qu'il ne QU'avec son chien » lol
Il est vraiment bien. Je pense que ça pourrait te plaire.
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