Traité de Vampirologie | Van Helsing en essayiste

Impressions.

Traité de vampirologie est un beau livre illustré édité par Le Pré aux Clercs et écrit par Van Helsing Edouard Brasey. Il recense un historique des vampires, des extraits de traités de vampirologie et plusieurs textes issus des prémices de la littérature vampirique dont Le vampire de Polidori.

Qui de mieux qualifié que le très célèbre Van Helsing pour dresser un portrait complet du vampire ? Historique, caractéristiques physiques et psychologiques, méthodes de destruction, tout les aspects du vampirisme sont passés au crible. Des extraits d’autres traités vampirologiques seront aussi proposés, ainsi que quelques nouvelles bien connues.

Le Traité de vampirologie est un beau livre. Jolie couverture, papier épais aux bords inégaux donnant une impression « vieux livre ». Les illustrations et la mise en page sont fignolées. Son format atypique (très épais, un peu plus haut et plus large qu’un livre de poche) lui donne un certain cachet.

Édouard Brasey aurait découvert, dans une librairie à Amsterdam, un curieux grimoire écrit en néerlandais et signé Van Helsing – le vrai, celui du Dracula de Stoker. Le Traité de vampirologie tel qu’il nous est proposé est présenté comme la traduction de ce manuscrit publié à compte d’auteur.

Le contenu est riche. Van Helsing commence par un historique fouillé, remontant aux origines du mythe vampirique. La (ha oui le premier vampire est une femme !) première vampire serait Lilith qui n’est autre que la première femme d’Adam et qui refusait la domination masculine. Quelle garce quand même ! A moi elle parait plutôt sympathique. Une présentation qui reste tout à fait dans l’esprit du Dracula de Stoker. D’ailleurs, de manière générale le ton est fidèle à celui de Stoker : précautions de langage quand on parle de sexe, manichéisme, style un peu vieillot. Par contre, Van Helsing me semble ici bien porté sur la bonne bière, aspect de son caractère qui m’avait échappé à la lecture de Dracula.

On poursuit le récit de notre cher pourfendeur de vampires par une description des différents types de vampires à travers le monde. Le vampire étant étroitement liés à la mort, on pourra découvrir les rituels funéraires de différentes contrées.

La troisième partie abordera le vampirisme sous un angle psychopathologique en parlant d’aliénation mentale et de perversion sexuelle.

La lecture des extraits d’autres traités abordant le sujet ne m’a pas plus emballée que ça. En effet, je les ai trouvé très répétitifs : un vampire sème la terreur, on déterre le cadavre incriminé, on lui coupe la tête et on le brûle.

Plus passionnant sont les textes de précurseurs de la littérature vampirique que l’on pourra trouver en toute fin de volume. Je ne sais pas si j’aurais eu l’occasion de les lire par ailleurs (mis à part Baudelaire et Poe à qui j’ai déjà eu affaire), donc leur présence était plus que précieuse. Quelques textes bien connus : Le Vampire, John William Polidori ; La vampire, de Ernst Theodor Amadeus Hoffmann ; Bérénice, de Edgar Allan Poe ; Les Métamorphoses du vampire (Les Fleurs du Mal) de Charles Baudelaire et plusieurs autres.

Une lecture très instructive et plaisante et un joli ouvrage pour sa bibliothèque. Par contre que les amateurs de Twilight et autre bit-lit moderne se le disent : dans le Traité de vampirologie, on ne parle que de la conception classique du vampire, celle du 19ème siècle et d’avant. 

Informations éditoriales

Publié par Le Pré Aux Clercs en février 2009. Maquette de couverture et conception graphique par Elodie Saracco. 468 pages

Pour aller plus loin

D’autres avis : signalez-vous en commentaire !

10 commentaires sur « Traité de Vampirologie | Van Helsing en essayiste »

  1. Ça c'est un livre intéressant qui doit en plus être beau visuellement et qui pourrait m'apporter plein de matériel pour mon cours sur le fantastique (tu remarqueras comme je commence subtilement ma justification professionnelle d'un achat personnel)(il n'y a pas à dire, je suis douée pour ça!). En tout cas chapeau pour le moment clapesque, pour avoir pratiqué une fois la lecture de « beau livre » en transport en commun, j'en connais la difficulté ^_^.

    J’aime

  2. Brasey mon presque amour. Je n'ai pas lu celui là mais c'est un des seul qui manque à ma collection de livres de cet auteur. J'aime beaucoup sa façon de rendre réaliste l'univers féerique, imaginaire. Il a une plume incroyable

    J’aime

Votre commentaire

Entrez vos coordonnées ci-dessous ou cliquez sur une icône pour vous connecter:

Logo WordPress.com

Vous commentez à l’aide de votre compte WordPress.com. Déconnexion /  Changer )

Photo Facebook

Vous commentez à l’aide de votre compte Facebook. Déconnexion /  Changer )

Connexion à %s

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur la façon dont les données de vos commentaires sont traitées.