Impressions.
Et voici que va bientôt commencer la troisième année à Poudlard de notre sorcier à lunettes. Après avoir fait gonfler sa tante comme une baudruche (faut avouer qu’elle l’avait un tout petit peu cherché), Harry s’enfuit et prend le Magicobus où il en apprendra davantage à propos de l’évasion de Sirius Black, un terrible criminel enfermé à Azkaban, la prison des sorciers.
Note avant de commencer. Attendu que la moitié des personnes passant par ici ont certainement déjà lu ce livre et que l’autre moitié ne le lira jamais, je ne me soucie pas de spoiler le livre dans ce billet.
On se doute rapidement que Sirius Black va être au centre de l’attention lors de cette aventure. D’ailleurs, il semble avoir une dent particulière contre Harry, qui apprendra par hasard pourquoi : Sirius Black aurait trahi ses parents et serait donc indirectement responsable de leur mort.
Le suspens commence assez tard dans le livre, vers la page 176 lorsque Peeves, l’esprit frappeur de l’école, annonce que Black est entré dans l’école.
Deux choses m’ont particulièrement marquées dans Harry Potter et le prisonnier d’Azkaban :
- présence d’un paradoxe temporel : grâce au sablier d’Hermione, Harry et elle pourront remonter le temps et en changer le cours. A un moment donné Harry se voit lui-même, mais il pense que c’est son père. Ce qui va le pousser lors de son retour dans le passé à se rendre à l’endroit où il a vu son « père ». Il se sauvera ainsi lui-même. Mais il faut qu’il se soit vu pour être poussé à aller à l’endroit où il a vu son père. Bref, je me comprends. On appelle ça le paradoxe de l’écrivain : un évènement déclenche sa propre cause.
- Où l’on se rend compte que le Ministère de la Magie est un ennemi aussi. En effet, si quelques indices nous sont distillés au cours du deuxième volume, on verra dans celui-ci que le Ministère de la Magie a des aspects pas très reluisants. La condamnation à mort de Buck l’hippogriffe et Sirius Black n’en sont que les aspects les plus visibles. S’acoquiner avec des créatures qui ne sont poussées que par l’assouvissement de leur désir le plus profond : voler toute idée de bonheur aux êtres humains, dans le seul but de faire surveiller les prisonniers de la prison des sorciers en est une autre.
On notera aussi les prémisses des émois amoureux à venir, dans ce bref extrait, qui pourrait presque passer inaperçu dans la cohue et l’excitation du match de Quidditch Serdaigle – Gryffondor :
Cho Chang, qui jouait au poste d’Attrapeur, était la seule fille de l’équipe. Elle avait une tête de moins que Harry et celui-ci, malgré sa nervosité, ne manqua pas de constater qu’elle était particulièrement jolie. Lorsque les deux équipes se firent face, alignées derrière leurs capitaines, elle adressa à Harry un sourire qui lui donna une étrange sensation au creux de l’estomac. Et cette fois, le trac n’y était pour rien.
Au final, un troisième opus plus mature que les deux premiers : réflexion et complexification de l’histoire, avec des méchants qui n’en sont pas et des gentils qui n’en sont peut-être pas non plus.
Un petit mot pour Neville, le véritable héros de la série Harry Potter : Neville se distingue dans ce volume par sa capacité à affubler l’épouvantard ayant pris la forme de Rogue des vêtements de sa grand-mère.
Informations éditoriales
Publié pour la première fois en 1999. 1999 pour la traduction française, chez Gallimard Jeunesse. Traduit de l’anglais par Jean-François Ménard. Titre original : Harry Potter and the Prisoner of Azkaban. 465pages.
Le tome 3, comme le film, sont vraiment bons 🙂
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J'aime bien ce paradoxe temporel qui n'en est pas vraiment un à mes yeux, parce qu'il fait sens: si Harry ne s'était pas vu la première fois, qu'il avait attiré l'attention du premier Harry en retournant dans le temps et que le premier Harry avait agi différemment de la première fois, là aurait été le véritable paradoxe temporelle (parce que l'action d'Harry aurait modifié le passé, modifiant ainsi l'avenir, rendant son voyage dans le passé inutile, il n'y serait pas allé, il n'aurait pas fait changer d'acte à Harry, du coup il aurait quand même dû aller dans le passé, etc., etc.). Mais si son retour dans le passé était bien inscrit parce que ce qui s'est déjà passé s'est passé parce qu'il est venu, etc., etc. (boucle temporelle logique), ça se tient pour moi, c'est une logique temporelle à la « Armée des 12 singes », qui est la seule que j'arrive à accepter, parce qu'on ne peut pas changer le temps, les choses s'étant déjà déroulées, on ne peut juste qu'agir en s'inscrivant dans ce qui s'est déjà passé (parce que ça s'est déjà passé)(pfiou, c'est samedi matin, je sens que ce n'est pas clair du tout ^_^).
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@Guillaume : me souviens plus trop du film, dommage.
@Cachou : oui c'est plutôt une boucle temporel qu'un paradoxe. Cela dit la situation est quand même paradoxale en elle-même. Moi je te comprends en tout cas, mais j'ai la même impression en publiant mon billet : « mais qui va bien pouvoir piger ce que je veux dire » faut avouer que c'est un peu tordu.
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Comme Guillaume, j'adore autant le livre que le film. Comme souvent, ce sont les romans intermédiaires qui oublient un peu le reste de l'intrigue (c'est quand même LE tome sans Voldemort) qui sont les meilleurs ^^.
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Siriiiiiiiiiiiiiiiiiiiiius <3
M'en fou qu'il n'y ait pas Voldemort dans ce tome ci, parce que y'a Sirius, et ça c'est meilleur que tout ! 😀
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@Calenwen : de fait on y voit pas Voldemort. C'est pas plus mal ^^
@Olya : fan de Sirius ? Moi c'est Neville. Dommage qu'on le voit pas davantage.
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