CLEER | Be yourself

Impressions.

Vinh et Charlotte travaillent pour le Groupe. A la Cohésion Interne plus précisément. Leur rôle ? Veiller à la bonne image du Groupe et de ses filiales.  Envoyés sur des dossiers particulièrement ardus, ils ne comptent par leur temps ni leur énergie pour déjouer les complots, enquêter sur les causes et analyser les conséquences.

On n’atteint pas l’excellence en dormant.
Cleer est construit par un assemblage de textes aux histoires relativement indépendantes. Cependant, on suit les deux mêmes personnages tout au long du livre, de leur entretien d’embauche à … [POUET vous n’avez qu’à lire, bande de fainéants], le tout suivant une certaine progression. Chaque histoire raconte une « mission » de Vinh et Charlotte. En fait … cela fait penser à une série télé. Genre X files ou Les experts : chaque épisode raconte une enquête, jusqu’à sa résolution. L’enquête suivante n’a en général pas de lien avec la précédente. Sauf que pendant les épisodes, il se passe des trucs qui impactent les relations des personnages principaux, entre eux ou avec d’autres. Voilà à quoi ressemblent les histoires de Cleer.

Be your self.

Le tout est très prenant, toujours comme dans une série télé, c’est plein de suspens, d’action (oui oui, le boulot de Vinh et Charlotte ne consiste pas à rester planqué devant un écran d’ordinateur), de sexe et de courses poursuites dans des usines de bonbons. Les intrigues fourmillent de bonnes idées plus ou moins science-fictionnesque qui rendent la lecture encore plus agréable.

Elle court maintenant de toute ses forces, les grilles vibrent sous ses pas, ses pieds nus se blessent sur les aspérités. Puis elle se jette dans un escalier, manque des marches, se cogne la cheville, Truffaut est juste sur ses talons. C’est absurde, elle n’arrive pas à le distancer … Ils devraient arrêter cette poursuite stupide, discuter entre adultes responsables. Il ne lui veut pas de mal, n’est-ce pas ? Il n’a pas d’arme … Mais il ne l’appelle pas, il ne lui crie pas :  » Arrêtez, mademoiselle? Qu’est-ce qui vous prend ? Je ne vais pas vous manger ! Discutons un peu ! Excusez-moi pour la porte claquée dans votre dos ! » Non, il a juste le visage fermé, résolu, et à chaque foulée il gagne un peu de terrain sur elle. Elle ne veut pas finir noyée dans une cuve à chocolat industriel.

OVNI littéraire de la conception de la couverture à la structure du récit en passant par le fond, Cleer ravira tous les lecteurs en quête d’un regard original et drolatique sur le fonctionnement des multinationales. A l’heure où tous les grands groupes (et même les petits) sont obsédés par ce que leurs clients pensent d’eux (tout en persistant à vouloir leur vider les poches, bien sûr), ce roman tout de blanc vêtu est particulièrement onctueux.

Une synthèse, donc : les techniques d’interaction Karenberg augmentent la sensibilité empathique. Elles favorisent une perception enrichie de l’humain et mettent l’accent sur un comportement éthique et responsable. Appliquées à la gestion de projet, elles permettent la création de contextes de consensus riche offrant à chaque acteur des perspectives et des possibilités de développement. Elles aident en fait à construire un processus développemental, aussi bien pour le consultant que pour les acteurs.

Petit note : le livre se prête mal à être trimbalé dans son sac. Ou alors, il doit bénéficier d’une protection rapprochée. Mon bel exemplaire dédicacé a en effet été agressé par un objet pointu (je soupçonne une clé) et souffre à l’heure actuelle d’une déchirure incurable dans l’ouverture semi ovale centrale. Douleur, je suis.

Informations éditoriales

Publié en octobre 2010 aux éditions Denoël (Lunes d’Encre). Illustration de Daylon. Contenu : In ; Pensez à eux ; Tea, coffee, me ? ; Mathusalem ; Kinderzenen6 ; Up ou out. Prix Planète SF des Blogueurs 2011. 368 pages.

Pour aller plus loin

D’autres avis : shaya, Lhisbei, Lhorkan.

18 commentaires sur « CLEER | Be yourself »

  1. Ca a l'air étrange, mais à force d'en entendre parler il faudra bien que je me penche dessus un jour ^^
    (sinon il faut prévoir un sac pour ses livres à côté de son sac à mains, bon par contre depuis que je met aussi mon thermos dedans, je suis loin d'avoir l'esprit tranquille xD)

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  2. \o/ C'est cool que tu aies aimé et nul pour la couverture, c'est toujours ma hantise à trimballer les livres dans mon sac, heureusement que je ne suis pas maniaque ^^ (et totalement d'accord avec toi, prendre un sac en plus c'est courir le risque de l'oublier. La preuve en est mon sac oublié dans le bus.)

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  3. oui déchiré c'est ennuyeux tout de même. Un peu abimé, qu'on voit qu'ila été lu j'aime bien mais les déchirures c'est un peu trop violent à mon gout.

    Typiquement le sac oublié dans les transports … C'est super chiant.

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