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Je sais habituellement je ne parle pas des prix divers et variés sur mon blog. Je me vois dans l’obligation de générer une nouvelle exception pour le Prix une Autre Terre grâce auquel j’ai pu lire le superbe La Place aux autres avec la complicité de Lhisbei. En effet, cette année j’ai rejoins le comité de lecture de ce prix.
En quelques mots, comment ça marche ?
* Chaque année le comité d’organisation se réunit pour sélectionner trois ouvrages d’anticipation prenant en compte le contexte environnemental et/ou énergétique actuel.
* Le comité de lecture lit les trois livres sélectionnés.
* Tout ce petit monde se réunit au mois de mars pour décider qui sera le lauréat.
* Le Prix est remis aux Imaginales.
Pourquoi me suis-je inscrite au comité de lecture de ce Prix ?
* parce que Lhisbei m’a mis un couteau sous la gorge.
* parce que le livre gagnant de l’édition 2011 l’a littéralement tapé dans l’oeil.
* parce que la thématique est réellement passionnante et engagée.
* parce qu’il est peu exigeant en temps étant donné le nombre de lectures limité à 3.
* parce que la séance de délibération avec tout le comité de lecture semble intéressante.
La sélection de cette année ?
* Exodes, Jean-Marc Ligny aux Editions L’Atalante.
Le réchauffement climatique s’est emballé au point que la Terre devient une planète hostile à la vie. Partout la civilisation s’effondre, les hommes n’en ont plus pour longtemps, et ils le savent.
Va-t-on, comme Pradeesh Gorayan et sa famille, dans l’enclave sous dôme de Davos, poursuivre notre train-train comme si de rien n’était ?
Va-t-on, comme Mercedes Sanchez, en Espagne, se réfugier dans la religion et attendre des Anges venus du ciel qu’ils nous emportent au jardin d’Éden ?
Va-t-on, comme Fernando, le fils de Mercedes, rejoindre les Boutefeux et précipiter notre destruction dans une orgie de feu et de violence ?
Va-t-on, comme l’Italienne Paula Rossi, vendre corps et âme pour quelques médicaments ?
Va-t-on, comme Mélanie Lemoine, consacrer nos ultimes forces à sauver les derniers animaux ?
Va-t-on, comme le marin Olaf Eriksson et sa femme, fuir les îles Lofoten et chercher une terre un peu plus hospitalière, vierge de toute présence humaine ?
C’est le temps des exodes, et, tels des termites sur une bûche enflammée, les derniers hommes courent en tous sens pour échapper à l’enfer…
Lecture de toute façon prévue pour début 2013, valable également pour le Prix Planète SF.
* La fille automate, Paolo Bagigalupi aux Editions Au Diable Vauvert.
Fin du XXIe siècle, après le grand krach énergétique, la calorie est devenue l’unité la plus recherchée. Anderson Lake travaille en Thaïlande pour AgriGen, une multinationale agroalimentaire. Sa couverture de gérant d’usine lui permet de passer au peigne fin les marchés des rues de Bangkok à la recherche de denrées que l’on croit disparues. Là, il rencontre Emiko.
Emiko est la Fille automate, une belle et étrange créature abandonnée. Emiko n’est pas humaine, elle fait partie du Nouveau Peuple, c’est un être artificiel élevé en crèche et programmé pour satisfaire les caprices décadents d’un homme d’affaires de Kyoto.
Considérés comme des êtres sans âme par certains, comme des démons par d’autres, les automates sont des esclaves, des soldats et des jouets pour les plus riches dans ce futur proche et effrayant où les sociétés de calories dirigent le monde. L’ère du pétrole est passée, et les effets secondaires des pestes génétiquement modifiées ravagent la terre.
Qu’arrive-t-il quand les calories deviennent monnaie ? Quand le bioterrorisme devient un outil de profit pour les entreprises ? Quand les dérives génétiques dudit bioterrorisme forcent l’humanité à basculer dans l’évolution posthumaine ?
Déjà lu. Ce livre rentre on ne peut mieux dans le thème
* Super triste histoire d’amour, Gary Shteyngart aux Editions de l’Olivier
Lenny Abramov vit dans un New York futuriste, image exagérée de notre époque mais qui lui ressemble étrangement : le monde entier est arrimé à son téléphone ultra-perfectionné, la publicité triomphe et la littérature est un art préhistorique que quelques inadaptés tentent de sauvegarder sans succès. Lenny fait partie de ceux-là. Il lit des « livres papier », croit encore aux relations humaines et commet la folie de tomber amoureux d’Eunice Park, jeune américaine d’origine coréenne. Cette Super Triste Histoire d’amour est une comédie romantique qui finit mal (Lenny et Eunice ne vieilliront pas ensemble) et qui dresse un portrait accablant de la « modernité ». L’Amérique, au bord de l’effondrement économique, est menacée par ses créanciers chinois et une ambiance très Big Brother s’installe au quotidien. Cette satire mélancolique est surtout un roman à l’humour dévastateur. Sans délaisser la fable politique, Shteyngart livre ici un texte plus personnel, un autoportrait à peine déguisé d’un homme en décalage avec son temps.
Totale découverte pour celui-ci dont je ne connais ni l’auteur ni le titre du roman. J’espère que cela sera une excellente surprise.
Informations sur le Prix
S’inscrire au comité de lecture (c’est encore possible).
Lhisbei est une fille dangereuse, ma chère Tigger Lilly. Le problème, c'est qu'elle n'en a pas l'air… 😉
Vu qu'il n'y a que 3 livres à lire, ça m'aurait plu de faire partie du comité, mais il faut être physiquement présent à Paris lors des délib… Et ça, ça relève de l'impossible. Dommage !
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Je sais je sais, je devrais arrêter de la fréquenter mais bon … Ouais c'est dommage, ça aurait certainement promis de bonnes discussions (cela dit, les livres tu peux les lire quand même et on peut en discuter).
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je suis infréquentable je sais 😀 mais absolument pas dangereuse sauf en ce qui concerne, éventuellement, les PAL …
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Lhisbei, nous ne sommes pas dans le même clan : je fais partie des KillPàL et toi des WildPàL … Ça ne peut que mal se finir …
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