Brèves impressions.
Si j’ai trouvé ce tome plus anecdotique que le précédent, deux scènes très fortes en symbole ont soulevé mon intérêt. Eros et Thanatos, la vie et la mort, sont au centre de ces scènes.
*** Préambule *** Je spoile toujours mes chroniques de Walking Dead. A vous de voir si vous souhaitez continuer votre lecture.
A la fin du troisième tome, nous laissions notre petit groupe de survivants en bien mauvaise posture : pris en otage par Dexter et sa bande qui cherchent à les contraindre à quitter la prison. C’est le moment qu’a choisi Michonne, nouveau personnage féminin (et le seul intéressant du groupe), pour débarquer …
Cette nana est décidément bien mystérieuse et le restera pendant tout le tome. J’ai hâte d’en savoir plus sur elle, d’où elle vient, comment elle en est arrivée là. Hâte aussi de la voir à l’oeuvre. Je disais plus haut que c’était le seul personnage féminin qui était intéressant. Faut avouer quand même que les femmes dans Walking Dead ont un peu tendance à faire la figuration type potiche, voire potiche chiante comme Lori. Il n’y a qu’Andrea pour relever un peu le niveau mais c’est un personnage secondaire.
Ce tome m’a moins intéressé que les trois précédents. Il semble faire la transition avec ce qui va se passer ensuite et montrer le quotidien (mouvementé, hein, faut pas rêver) du groupe de Rick dans la prison. La seule évolution que je vois entre le début et la fin du tome, c’est le statut de Rick au sein du groupe. Et tant mieux car Rick le dictateur commençait à me courir sur la cacahuète. Pour le reste rien ne change: quelques morts, quelques scène trash comme la jambe coupée d’Allen, l’arrivée de Michonne, la bagarre superflue et manquant de naturel entre Rick et Tyreese.
Deux scènes m’ont particulièrement marquée cependant …
Tout d’abord, la scène où les gamins regardent les zombies en se tenant la main. Une scène très symbolique qui explique le titre de cet épisode, Amour et Mort. Je trouve d’ailleurs que le titre français est très bien choisi et même plus explicite que le titre anglais. Il est également effrayant de voir à quel point ces gosses s’habituent rapidement à leur nouvelle façon de « vivre » et à être entourés en permanence par des zombies. Bref, cette scène a tourneboulé quelque chose en moi. Je suis restée longtemps à la regarder.
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Ensuite, la scène finale où Rick dit » C’est nous les morts-vivants« . Constat brut et pessimiste de leur situation. Ce n’est pas nouveau cependant car ils ont déjà renoncé à la possibilité d’être secouru dans le tome 2. Ici j’ai l’impression cependant que Rick rajoute une couche de pessimisme par dessus tout : non seulement personne ne viendra les sauver et ils vont vivre ainsi toute leur vie, mais en plus il est impossible pour eux d’aller de l’avant. Ils vont errer dans les limbes, le purgatoire de cette vie qui n’en est pas une, jusqu’à leur « mort ».
Informations éditoriales
Publié en 2005. 2008 pour la présente édition chez Delcourt. Scénario par Robert Kirkman. Dessin par Charlie Adlard. Trames et niveaux de gris par Cliff Rathburn. Illustration de couverture par Tony Moore. Traduit par Edmond Tourriol / Makma. Titre original : Walkind Dead – The Heart’s Desire. 138 pages.
Pour aller plus loin
Mes impressions : Tome 1. Tome 2. Tome 3.
D’autres avis : Vert, AcrO, Iluze.
Les photos des planches ont été prises au cours de ma lecture.
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Je retiens de ce tome les deux mêmes moments que toi. La phrase de conclusion de Rick m'a vraiment marqué, notamment par le fait qu'elle renverse bien la situation, les vivants devenant les intrus dans un monde qui est désormais celui des zombies.
Très bonne critique, ça me donne envie de les relire ! ^^
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C'est une brillante conclusion au renversement de situation prison / espace extérieur que l'on découvre dans le tome 3 😀
Merci 🙂
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