Brèves impressions.
Le célèbre roman de science-fiction de Daniel Keyes, Des Fleurs pour Algernon adapté au théâtre. A toutes fins utiles, rappelons brièvement de quoi il retourne : Charlie est un garçon simplet, il a un travail (il est homme de ménage dans une usine) et suit des cours du soir pour apprendre à lire et à écrire. Il écrit d’ailleurs tout ce qu’il fait dans un carnet. Sa prof le met en contact avec deux docteurs qui vont l’opérer pour le rendre plus intelligent.
J’avais manqué la pièce lors de ses premières représentations l’année dernière ou celle d’avant et les retours enthousiastes m’avaient fait regretter d’avoir manqué cet événement. Et je l’aurais manqué une nouvelle fois, si Shaya ne m’avait pas proposé d’aller le voir. Je suis donc retournée au théâtre pour la première fois depuis, à vue nez, une dizaine d’années.
L’acteur, Grégory Gadebois, est tout seul sur scène. Pendant une heure 20 de monologue il va nous conter les états d’âme de Charlie, modulant sa façon de parler, son vocabulaire et la profondeur du propos en fonction du QI du personnage . Et c’est brillant. Il rentre totalement dans le personnage, transmettant avec justesse les émotions. Je suis sortie du théâtre avec le cœur serré et pourtant je savais déjà comment ça se terminait.
La mise en scène, d’Anne Kessler, est minimaliste. L’acteur est la plupart du temps assis sur un fauteuil qui se déplace mécaniquement sur la scène. Il y a aussi deux écrans qui montrent Charlie filmé en temps réel. Ils ne sont pas très grands, en noir et blanc et nous étions assises au fond de la salle. Ce qui fait qu’un instant j’ai cru que c’était une souris qu’on nous montrait filmée pour représenter Algernon, renforçant encore l’effet rat de laboratoire de Charlie que ces écrans, et la mise en scène en général, symbolisent.
L’adaptation, tout en restant très fidèle au roman de Keyes, a su trouver une identité propre en évitant le copier-coller, garantissant au spectateur de passer un moment aussi intense qu’à la lecture du roman. Qu’obtient-on quand on adapte avec brio un chef d’oeuvre de la littérature ? Ben … un chef d’oeuvre également.
POUR ALLER PLUS LOIN
Le Théâtre Hébertot. Il n’y a a priori plus de représentations. Il reste à espérer que devant le succès de la pièce, elle revienne à l’affiche, encore une fois.
EN LIEN SUR LE BLOG
AILLEURS
Vu ici. Tu as bien fait de le chroniquer. C'est une belle réussite.
J’aimeJ’aime
Yop. J'espère qu'ils referont un passage.
J’aimeJ’aime
Ouuuh ! Je suppose que tu as chaleureusement remercié Shaya 😉
En tout cas, cela donne envie !
J’aimeJ’aime
Pour les écrans j'imagine que ça dépend de la taille de la salle, je l'ai vu dans un petit théâtre du coup on voyait bien (et le côté intimiste renforçait encore plus la pièce j'ai trouvé). J'espère aussi qu'il refera encore quelques représentations, j'ai toujours pas réussi à y emmener ma maman hélas.
J’aimeJ’aime
Je te la conseille si jamais ça passe dans ton coin.
J’aimeJ’aime
Le théâtre où on est allées était tout en longueur et on était très loin. Ca doit changer complètement les effets. Perso du coup, passé le coup de c'est une souris ? ha non c'est algernon, j'ai plus du tout fait attention aux écrans.
J'espère que tu arriveras à y emmener ta maman un jour :p
J’aimeJ’aime
Contente de voir que tu as été séduite aussi 😀 (j'ai eu plus que le coeur serré… j'ai pleuré à la fin – et moi aussi je savais comment cela allait se terminer 😉 )
J’aimeJ’aime
Pas jusque là mais ça aurait pu. C'était une très belle pièce et une performance formidable de l'acteur.
J’aimeJ’aime
Quelle belle idée que cette adaptation ! Je vais me renseigner, j’ai bien envie de voir cette pièce également.
J’aimeJ’aime
C’est à Paris, snif…
J’aimeJ’aime
J'ai adoré le roman. Je note pour la pièce. Sait on jamais, si un jour je croise sa route… 🙂
J’aimeJ’aime
Ha oui, j'aurais ptètre dû préciser
J’aimeJ’aime
J'espère que ce sera le cas !
J’aimeJ’aime
Je ne connaissais pas le texte avant d'aller voir la pièce. J'ai adoré également cette représentation : Gadebois est tellement juste !
J’aimeJ’aime