
Olympe de Gouges est une bande dessinée scénarisée par José-Louis Bocquet et dessinée par Catel Muller. Elle a été publiée chez Casterman en 2012. C’est avec délectation que je me suis plongée dans ce copieux et élégant volume pour en apprendre plus sur cette figure politique et littéraire de la période révolutionnaire.

De Montauban à Paris, du mariage à l’amour libre, des pièces de théâtre aux affiches politiques, de la déclaration des droits de la femme et de la citoyenne à l’échafaud, Olympe de Gouges est un exemple de conscience politique et d’idéalisme, jusqu’à y perdre la tête. Olympe de Gouges c’est le genre de femmes qui a fait une pièce de théâtre pour dénoncer l’esclavage à une époque où le lobby pro-esclavagiste battait son plein. C’est aussi elle qui a décidé de ne jamais se remarier après son veuvage pour garder sa liberté de parole et d’écrit.

Féministe avant l’heure, elle s’est battue pour le droit des femmes, entre autre en écrivant la Déclaration des Droits de la Femme et de la Citoyenne. Les hommes, trop occupés à se taper dessus, n’en n’ont pas fait grand cas, mis à part pour autoriser le divorce (ce qui les arrangeait bien aussi).
Patriote mais dénonciatrice des travers de son époque (on est en pleine Terreur), elle se fait arrêtée pour avoir voulu placarder dans tout Paris son texte « Les trois urnes » qui voulait rendre aux Français leur liberté de choisir leur gouvernement. Elle est guillotinée le 3 novembre 1793 pour avoir trop cru à la liberté et en ses idéaux.

Cette bande dessinée nous conte aussi le récit d’une époque, le 18ème siècle et surtout de Paris sous la Terreur. Un vrai massacre, les têtes tombaient comme des petits pains dans le panier du boulanger.
Le dessin de Catel Muller retranscrit admirablement cette période de l’Histoire, par les décors, les costumes, des scènes de pleine page qui fourmillent de détails et mettent des étoiles dans les yeux. C’est tout simplement fascinant. Quant au scénario de José-Louis Bocquet, il parvient à insuffler la passion qui animait cette femme et à rendre compréhensible les sanglants retournements de situation.
En fin d’ouvrage, on trouvera une chronologie, une quarantaine de notices biographiques des personnages qui ont traversé la vie et l’époque d’Olympe de Gouges et 5 pages de bibliographie.

Cette somme de 483 pages racontant la vie de la trop méconnue Olympe de Gouges est ébouriffante par sa qualité graphique et son exhaustivité. Cette grande dame méritait au moins ça ! Cette bande dessinée est aussi le formidable portrait d’une époque, celle de la fin de la royauté de la Révolution et de la Terreur.
Informations éditoriales
BD scénarisée par José-Louis Bocquet et dessinée par Catel Muller. Publiée pour la première fois chez Casterman Écritures en 2012. 2013 pour la présente édition en hardcover. 488 pages, dont 78 pages de dossier.
Pour aller plus loin
Olympe de Gouges en moins de 3 minutes, une vidéo de la chaine YT Virago. « Sur Youtube, elle aurait publié trois vidéos par jour ».
Le texte Les trois urnes dans son intégralité.
D’autres avis : signalez-vous en commentaire
Déjà rajouté sur mes envies de lire…avant la pile. Elle devient connue sur le très tard mais elle ne serait pas fière de notre époque.
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Sans doute que non. Après la sienne avait l’air pas piquée des vers non plus XD
(sorry je réponds que maintenant mais le commentaire m’avait échappé)
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Ça doit faire les bras un peu comme BD, non ?
Pas ma priorité, mais à l’occasion pourquoi pas, pour s’instruire. Pas forcément fan à première vue des plans serrés, mais les plans larges ont l’air sympa. ^^
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Certes mais j’ai trouvé une super technique qui consiste à lire allongée sur le dos avec le bouquin posé sur le ventre. Evidemment si le chat s’invite aussi, ça fait plus de 6 kilos à répartir. Nan en fait ça fait les abdos XD
Comme tu te doutes les plans larges ne sont pas la majorité des plans, même s’il y en a un certain nombre. A tenter en empruntant à la biblio sans doute.
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Très intéressant!
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Oh boudiou le monstre!
Bon, ça fait un moment que j’en entends parler de cette bd… Le personnage, son histoire, tentant d’en savoir plus.
Il faut vraiment que je retourne à la bibli.
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Il est vraiment bien !
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Shame on me. J’ai emprunté longtemps cette BD à la médiathèque sans prendre (trouver) le temps de m’y mettre, son épaisseur doit m’effrayer un peu, alors que ça a l’air franchement génial !
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Mais oui ! J’espère sue tu auras l’occasion de la réemprunter. C’est une bd qui ne se lit pas d’une traite.
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