Impressions.
Le Nexus du Docteur Erdmann est une novella écrite par Nancy Kress. Publiée en langue anglaise en 2008, elle est traduite en français en 2016 et a l’honneur d’être la deuxième parution de la collection Une Heure Lumière des éditions du Bélial’. On y trouve : des vieux dans une maison de retraite, un physicien nonagénaire, un chercheur en neurologie, un policier qui lit Dostoïveski et une aide-soignante trop proche de son patient. Tout un programme…
Henry Erdmann, docteur en physique, est nonagénaire. Son esprit est vif mais ses genoux l’ont lâché, alors il se déplace à l’aide d’un déambulateur. Il donne cours à des étudiants (l’esprit vif vous disais-je), discute avec son aide-soignante, Carrie, ou avec les autres pensionnaires de la maison de retraite. C’est alors qu’un choc lui vrille le cerveau. On pensera à un AVC mais non, et puis, plus étrange, d’autres pensionnaires ont ressenti la même chose au même moment. Le docteur Erdmann va donc y aller de sa petite enquête pour comprendre ce qui se passe.
Les protagonistes sont sympathiques, ils ont quelque chose qui donnent envie de s’intéresser à leur sort, d’autant que nous proposer une panoplie de personnages au front ridé et à la santé défaillante sort de l’ordinaire. Ils sont splendidement dépeints et mis en scène dans leurs petites manies et leurs particularités.
La résolution de la novella m’a parue intéressante, pas tellement en tant que telle (elle n’est ni un twist extraordinaire, ni mindblowing) mais parce qu’elle a une portée philosophique plus importante qu’il n’y parait. Il y est question d’un choix que chaque personne âgée a à prendre pour elle-même, pour son existence en tant qu’individu. J’aurais voulu que le chapitre qui y est consacré soit plus long et les exemples donnés plus nombreux.
La seule issue était un choix.
Le nexus du Docteur Erdmann est une novella de science-fiction qui a l’originalité de centrer son intrigue autour des pensionnaires d’une maison de retraite. Cette lecture est charmante dans son déroulé, humaniste dans son propos et philosophique dans sa réflexion.
Informations éditoriales
Novella écrite par Nancy Kress. Publiée pour la première fois en 2008. 2016 pour la traduction française dans la collection Une heure lumière aux éditions Le Bélial’. Traduit de l’anglais (US) par Erwann Perchoc & Alise Ponsero. Illustration et maquette de couverture d’Aurélien Police. 147 pages.
Pour aller plus loin
D’autres avis : RSF blog, Nevertwhere, Lorhkan et les mauvais genres, Les lectures du Maki, Albédo, Nébal est un con, L’ours inculte, Le chien critique, blog o livre, L’épaule d’Orion, Au pays des cave trolls, OmbresBone, ou signalez-vous en commentaire
Très bonne ciritique. Tout comme toi, c’est l’aspect philosophique qui m’a paru le plus intéressant. 🙂
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Merci ^^ Oui quand il est question de choix cornélien à faire, je suis souvent au rendez-vous, ça me questionne beaucoup y inclus dans la vie réelle (enfin, c’est sans doute parce que ça me questionne dans la vie réelle que ça me fascine autant dans la fiction et le jeu).
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Un sujet intéressant mais je pense à un film qui m’a marqué cette semaine et qui a un lien avec….suspens jusqu’à mercredi 😀
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Haha faut que j’aille voir ça ^^
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J’avais oublié que ça se passait dans une maison de retraite (je ne l’ai pas lu, mais j’ai certainement lu avec attention les billets de Vert et Lorhkan, à l’époque de leur publication). Intéressant, intéressant.
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C’est un élément saillant pourtant :p
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Ton avis est convaincant. J’aime bien l’idée de personnages en maison de retraite. Et j’ai toujours trouvé intéressant la philosophie et l’état d’esprit de la plupart des personnes âgées. Bref, je suis intéressée.
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C’est court et pas très cher, c’est Une heure lumière :p
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Tu as lu quoi au final, « Le Nexus du Docteur Erdmann » ou « Le Choix » ? C’est un coup à s’embrouiller tout ça. =P
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Ha bah c’pas mon affaire ça XD Mais j’ai très hâte de lire le choix, pour d’évidentes raisons.
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J’avais aimé dans mon souvenir, c’est toujours intéressant d’avoir des héros âgés, ça change !
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Tutafé.
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