J’ai vu Poor Things, alias Pauvres créatures, le dernier film de Yorgos Lanthimos que j’attendais avec une très grande impatience. J’ai découvert le réalisateur avec La favorite que j’ai revu en salle récemment et qui est toujours aussi bon. Je vous livre ces rapides impressions, écrites en premier jet sur mon téléphone portable au retour de la séance, sous forme d’une lettre adressée au réalisateur.
Cher Yorgos,
Je suis allée voir votre dernière création. Je ne peux m’empêcher de vous apercevoir dans le personnage de God. Cet homme est bien imparfait et c’est bien de le souligner. Après tout, il/vous n’êtes qu’un homme pur produit du patriarcat, cherchant à s’en détacher du mieux que vous le pouvez. Nous sommes nombreux.ses, hommes et femmes, dans ce cas.
C’est pourquoi je comprends que l’on puisse détester votre film et sa vision assez masculine d’un coming-out-age féminin.
Moi j’ai adoré parce que j’aime les lubriques excès de Bella, ses candides et pertinentes questions sur le monde, son évolution qu’on ne peut définitivement pas arrêter à une découverte libérée de la sexualité, les rires de connivence de la salle au sérieux grotesque des situations.
J’ai adoré le désir de Bella d’embrasser la vie dans toute sa complexité y compris ses horreurs. J’aimerais que ce film me donne la volonté de me confronter à ce raisonnement. Malheureusement mon pragmatisme me fait dit que l’effet sera au mieux éphémère.
J’ai adoré parce que je suis heureuse de constater qu’après quelques 2000 films vus et revus dans ma vie, le cinéma a encore quelque chose à dire, à me dire.
En tout cas, il est sûr que je ne suis pas prête d’oublier cette expérimentation baroque et excessive. Continuez comme ça.
Bien à vous.
PS : si un jour j’ai une chèvre, je l’appellerai le Général.
PS2: Poor Things a une immense tache aveugle : celle des menstruations. Elles y auraient eu toute leur place pourtant. Dommage.
PS3: Mes scènes préférées sont :
- « Voilà. »
- La scène de la danse, bien trop courte.
En guise de conclusion, je vous propose une série de liens vers des avis sur Poor Things issus de Letterboxd, parce que la magie du cinéma c’est aussi partager (ou pas du tout) le film avec les autres aussi et Poor Things s’y prête particulièrement bien car il peut être vu de bien différentes façons.
- Le point Barbie
- Le point références.
- Poor Things vu par le prisme de la transidentité et l’exploration de soi. Très émouvant. (et ok pour les spoilers par contre ça offre une vision du film ne pas lire si vous voulez l’aborder l’esprit vierge)
- Un avis très négatif.
- Et un autre.
- La magie du cinéma.
- Parce que le film est over-hilarious aussi.
- Une critique in-extenso (cite beaucoup de scènes, watch your back)
Oh l’affiche à tendance phoque.
C’est une jolie tournure de chronique en tout cas. Y’a plus qu’à la traduire en anglais.
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En effet le film est très phoque aussi.
Nope. Lol XD
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Je pense aller le voir ou la voir plus tard. J’aime beaucoup la forme de ton avis.
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Très spécial mais passionnant j’espère qu’il te plaira ^^
Merci ^^
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Très sympa ton avis sous cette forme 🙂
Je ne sais pas si j’ai envie de le voir. J’ai peur que ce soit trop loufoque pour moi (j’avais écrit louphoque 🤣)
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haha génial, ça fait même loup-phoque :p
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Format très sympathique, et très intéressant d’écrire ça à chaud! 😊
Bon, moi je déteste l’affiche, l’actrice et la bande-annonce, donc je pense faire l’impasse. 😅
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Je te vois mal aimer ce film donc je pense que tu fais bien ^^
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J’essaierai de le rattraper un jour, ça a l’air d’un objet curieux.
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Et c’est ème un curieux objet 😁
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Sympa ce format d’article ! Bon mon retour au cinéma n’est pas prévu pour tout de suite, mais je note tout de même ce film dans un coin.
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Ça sortira bien sur une plate-forme à un moment donné 😊
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