Brèves impressions.
Pachamama est un film français distribué par Haut et Court et réalisé par Juan Antin, qui lui est argentin. La genèse du film a duré 14 ans ! Je suis allée le voir pour vous, portée par le condor et les chants pré-colombiens.
Au temps des Incas, un village reculé de la Cordillère des Andes fait ses récoltes et vénère Pachamama, la déesse de la Terre. Quand le collecteur d’impôts confisque la statuette de leur déesse, Tepulpaï et Naïra, deux enfants aux caractères bien différents, vont à sa poursuite en direction de Cusko où siège l’empereur inca. Tepulpaï est immature, impoli et égoïste. Mais il est aussi déterminé, courageux et astucieux. C’est surtout son histoire qu’on nous raconte car il apprendra à grandir au travers de cette quête pour sauver son village. Naïra est plus réfléchie, plus sage, elle pense aux détails et à prendre le temps de la réflexion. Elle joue le rôle d’une grande sœur.
La patte graphique est originale et colorée, rehaussée d’une musique généreuse composée entre autres d’instruments à vent et de percussions. Ça fait plaisir à voir et à entendre. Si l’histoire reste assez conventionnelle, le film est porté par un écologisme de bon aloi par les temps qui courent et rend hommage à une culture méconnue.
Les puissants sont blâmés, l’empereur inca pour sa tyrannie et sa cruauté, mais surtout les conquistadors pour leur cupidité et leur pouvoir de destruction. Leurs armures de métal et celles de leurs chevaux sont un symbole à peine voilé d’un industrialisme galopant qui écrase tout et qui s’oppose à la vie proche de la nature des autochtones.
Malgré un récit sans surprise, Pachamama vaut le détour pour son univers graphique et sa bande originale, tous deux très réussis. Son message écologique et d’harmonie avec la nature se fait l’écho d’une actualité brûlante tout en réhabilitant une civilisation oubliée. Il est à destination d’un jeune public mais les adultes ne devraient pas s’ennuyer non plus. Le film est à même de générer une discussion inter-générationnelle après la séance.
Informations éditoriales
Film français, réalisé par Juan Antin. Scénarisé par Juan Antin, Patricia Valeix, Olivier de Bannes, Nathalie Hertsberg. Sorti dans les salles le 12 décembre 2018. 1h12.
déjà plus à l’affiche de mon ciné..et j’ai privilégié d’autres films, dont hélas le pitoyable retour de Mary Poppins. Merci pour la chronique. Si tout va bien ( si j’ai aimé, quoi…) je parlerai de Mirai au nouvel an…
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Erf, dommage.
Chouette pour Mirai. Faut toujours que j’aille le voir (suis un peu en retard avec les festivités de Noël tout ça, pas encore vu le Mary Poppins non plus).
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Merci pour ces infos 🙂
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J’espérais une histoire un peu extraordinaire pour me faire dépasser mon à priori négatif sur les graphismes, c’est raté. ^^
En tout cas 14 ans de genèse, c’est impressionnant.
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C’est difficile à occulter dans un film d’animation.
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Ca semble être un joli film ! Peut-être en rattrapage sur le pc 🙂
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Ca a l’air super joli, je me demande s’il ne passe pas au ciné à côté de chez moi ce week-end en plus…
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Pour le coup ç’eut été sympa que Mini-Vert soit plus grande. Ça doit être sympa de voir ce film avec son enfant.
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