
Qu’est-ce que j’ai vu de beau au cinéma cet été ? Qu’est-ce que vous avez vu de beau au cinéma cet été ? Quels sont les films que rattraperiez bien parmi ma sélection ? Parlons un peu cinéma parce que le cinéma, on aime ça par ici….
Le mot de la dragonnière
Une nouvelle édition de 10 films que vous auriez pu voir au cinéma, portant sur les sorties de juin, juillet et aout, un petit rendez-vous désormais traditionnel.
Contrairement au mois dernier, je n’ai eu aucune peine à faire ma sélection qui ne comportera d’ailleurs que 9 films. Elle en aurait certainement comporté 10 si j’avais pu aller voir Persépolis en UGC Culte mais je me mourais avec 39 de fièvre ce jour-là. Tant pis c’est encore un rendez-vous manqué pour ce film que j’essaie de voir depuis des années.
Je suis beaucoup moins allée au cinéma pendant ce trimestre, en raison d’une programmation pas toujours bien passionnante et d’ennuis de santé (rien à voir avec les 39 de fièvre, c’est juste que quelqu’un s’amuse avec ma poupée vaudou depuis plusieurs mois et j’enchaine les contrariétés voire les grosses contrariétés).
Si vous ne souhaitez pas attendre, vous pouvez me suivre sur Letterboxd j’y poste systématiquement un avis de chaque film que je vois ou guetter le lien vers Letterboxd sur Twitter.
Place aux films…


Marcel le coquillage (avec ses chaussures), Dean Fleisher-Camp (14/06/23)
Marcel est un coquillage avec des chaussures qui parle. Quand Dean aménage dans la maison qui est l’univers de Marcel et de sa grand-mère, il décide de faire un documentaire sur ce petit bonhomme atypique qui ne veut pas « juste survivre mais avoir une bonne vie » et fait preuve d’une grande ingéniosité dans la gestion de son quotidien. Marcel a perdu sa famille il y a 2 ans de cela et le documentaire faisant le buzz, il commence à se dire que ça pourrait lui être utile pour la retrouver.
Quelle pure merveille ce film, c’est que du bonheur. Touchant, drôle, il dispense en filigrane une grande sérénité. Il parle d’amitié et de famille mais aussi d’adversité à surmonter et de joie de vivre.
La réalisation qui mêle live-action et stop-motion est brillantissime. Une merveille vous dis-je. Le film a fait 19 131 entrées. Parfois le monde est mal fait.

Asteroid City, Wes Anderson (21/06/23)
Asteroid city, désert américain en 1955. 5 enfants surdoués doivent recevoir une récompense pour leur invention. Augie y accompagne son fils avec ses trois sœurs. Il doit leur annoncer que leur mère est morte. Le soir de la cérémonie, un extraterrestre vient voler l’astéroïde qui a donné son nom à la ville qui est bouclée par le gouvernement.
Charmant et délicieusement bizarre mais il faut avouer que je n’ai pas vraiment compris de quoi parlait ce film ni le sens de ses interludes scéniques en noir et blanc.

Elémentaire, Peter Sohn (21/06/23)
Les parents de Flam ont émigré à Elemental City pour reconstruire leur vie après avoir tout perdu. Elle est sensée reprendre le flambeau de la boutique paternelle quand elle fait la connaissance de Flack, un aquatique. Ces deux-là se rapprochent alors qu’ils essaient d’endiguer une fuite d’eau qui menace le quartier des feux. Mais le poids de la tradition et des attentes paternelles sont puissantes…
D’aucuns vous diront que c’est un Pixar mineur, moi j’ai beaucoup aimé. Je l’ai trouvé très émouvant et j’ai versé quelques larmes en particulier à la toute fin. Mon côté midinette qui ressort parfois, oups. Mais l’humour n’est pas oublié avec de nombreuses séquences qui s’amusent de la rencontre entre les éléments.
Le film propose un beau message d’acceptation de la différence qui est en effet peu subtil mais efficace. L’animation est vraiment bien faite, ils se sont éclaté sur les textures. Le générique de fin est drôle et ingénieux.
Voilà je suis bien contente de ce petit film que j’ai préféré à Buzz l’éclair.

Indiana Jones et le cadran de la destinée, James Mangold (28/06/23)
Nous sommes en 1969. A l’aube de sa retraite, Indiana Jones voit surgir du passé la fille de son meilleur ami et filleule, Helena, à la recherche du Cadran d’Archimède. Sauf qu’elle n’est pas seule à le chercher : un Nazi aussi, dans le but inavouable de changer le cours du temps et de l’Histoire. S’en suivent 2 heures et demi (un peu longuet le film) de courses poursuites, de bagarres et d’humour, le combo gagnant d’un bon Indiana Jones.
Celui-ci m’a aussi laissé un petit parfum d’amertume, de la mélancolie de la fin d’une époque, une prise de conscience que les héros et les créateurs des films de notre enfance ne sont pas éternels. Ca m’a rendue triste un peu.

Les algues vertes, Pierre Jolivet (12/07/23)
Ce film basé sur des faits réels retrace le travail d’investigation d’Inès Léraud sur le phénomène des algues vertes en Bretagne. Leur prolifération est causée par l’agriculture intensive dont les déchets finissent dans la mer. Les algues émettent un gaz extrêmement toxique qui peut tuer. L’ensemble est camouflé, immobilisé, tu par une énorme omerta de l’industrie agricole et certains élus et entériné par des populations locales qui ont peur de perdre leur gagne-pain. Une situation très compliquée.
Le film est vraiment captivant et explique vraiment bien les tenants et les aboutissants d’une affaire qui est vraiment loin d’être résolue.
Ce genre de film me fout la rage. Que fait l’état ? Des gens sont morts à cause des non dits. Au delà du problème des algues en elles mêmes qui semble très compliqué à résoudre, les gens ont le droit de connaître les endroits à éviter pour ne pas mourir intoxiqué en faisant son jogging. C’est vraiment insupportable et ça se passe ici de nos jours.

Barbie, Greta Gerwig (19/07/23)
A Barbieland, Barbie vit une fois de plus une journée parfaite avec ses amies Barbie. Ken, lui, essaie d’obtenir, avec peu de succès, l’attention de Barbie. Mais Barbie se met à avoir des pensées bizarres, comme penser à la mort, et puis ses pieds deviennent plats. La voilà bientôt en route pour le monde réel en compagnie de Ken pour retrouver sa vie parfaite. Mais elle découvre que la vie n’est pas parfaite. Ken quant à lui découvre le patriarcat.
Ce film est aussi incroyable que sa bande annonce et voire plus. La scène d’entrée est une énorme référence à un film culte, qui m’a fait mourir de rire alors que le film avait commencé depuis 30 secondes. On rit beaucoup mais le film est aussi étrangement émouvant.
Ce qui fait son originalité et le fait que je pense qu’il restera dans les annales, c’est d’arriver à mixer si bien l’univers bariolé et naïf de Barbie avec une ironie mordante et un regard acéré sur notre monde moderne et ses travers.
J’ai ressenti quelques longueurs notamment sur la fin, certaines scènes sont un peu tirées à la ligne mais ce n’est rien comparé au sentiment de jubilation que j’ai ressenti en sortant de la salle.

Oppenheimer, Christopher Nolan (19/07/23)
Le sujet du film est passionnant. La figure ambivalente d’Oppenheimer, les questions morales que l’existence d’une telle arme et la décision de s’en servir posent. J’ai pleuré quand juste après avoir fait exploser Trinity ils se sont tous auto-congratulés et ont fait la fête.
Malheureusement, le film est boursouflé d’effets visuels aussi inutiles que désagréables et d’une musique tonitruante, beaucoup trop forte et insupportable (il m’a fallu me boucher les oreilles pendant d’interminables séquences). Était-ce vraiment nécessaire d’appuyer le propos de cette façon ? Le film est à la fois confus (on suit plusieurs lignes temporelles en parallèle avec lesquelles j’ai eu beaucoup de mal à me dépatouiller au début) et over-didactique. Je suis quelque peu dubitative et de moins en moins attirée par le cinéma de Nolan. J‘aurais préféré que ce film soit réalisé par quelqu’un d’autre.

Reality, Tina Satter (15/08/23)
Pendant 1h30, l’interrogatoire de Reality Winner, une jeune femme travaillant à la NSA par deux agents du FBI. Il s’agit de l’adaptation du procès verbal de l’interrogatoire, ce qui est une idée assez folle en soi. Basé sur des faits réels.
On ne sait pas de quoi il retourne quand tout cela commence. On découvre de quoi elle est accusée progressivement à la façon dont les agents l’interrogent, en remontant le fil petit à petit. C’est passionnant à suivre. Les réactions de la jeune femme, son humour, son inquiétude pour que son chien et son chat soient en sécurité, comment elle va progressivement en venir à donner aux agents les informations qu’ils veulent, également. C’est un petit condensé d’humanité (dans le sens humankind, pas kindness) et de finesse psychologique. Beaucoup aimé. Jamais ennuyeux malgré l’aridité du sujet.

Anatomie d’une chute, Justine Triet (23/08/23)
Samuel, Sandra et leur fils mal voyant (suite à un accident), vivent dans un chalet isolé dans la région grenobloise. Un jour Samuel est retrouvé mort au pied du chalet par son fils.
Sandra est accusée du meurtre.
Ce film est un réel travail d’orfèvre. Un scénario minutieux, des personnages finement construits, ambivalents et complexes comme le seraient des vraies personnes. Et pourtant il s’agit bien d’un film qui orchestre son jeu d’illusionniste avec maestro. Très prenant et extrêmement bien mis en scène. Belle Palme d’Or.
D’accord avec toi sur barbie/oppenheimer/reality/anatomie d’une chute.
Sur cette période j’ajoute :
« camila sort ce soir », superbe film féministe de Inés María Barrionuevo sur des ados argentines
« master gardener », de paul shrader, imparfait mais avec de vrais qualités
« les herbes sèches », long et étrange film turc de Kuru Otlar Üstüne
dans le moyen ou pas bon du tout :
indiana jones, yannick, sabotage, les ombres persannes, rendez-vous à tokyo, hokusai (bref, pas mal de déceptions sur ces 3 mois)
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je ne connais pas les 2 autres (enfin le premier j’en ai entendu parler mais pas vu), les herbes sèches ce n’était pas possible, 3h20 de ce réalisateur……… J’avais vu Winter Sleep il y a 10 ans je ne dis pas que c’était pas intéressant ni très beau mais purée c’était interminable.
Mis à part le Indiana Jones, que j’ai bien aimé, je n’ai vu aucune de tes déceptions donc c’est parfait XD
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Je te rejoins concernant Barbie que je suis allé voir pour accompagner des amies et au final, je suis celui qui a le plus apprécier cette fine et drôle critique !
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Top !
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J’ai envie de voir « Marcel le coquillage », évidemment. « Élementaire » ne m’attirait pas, une vibe « Vice-versa », mais je lui laisserai une chance à l’occasion. J’aurais bien vu « Oppenheimer » juste pour Cillian Murphy, mais à part ça rien ne m’attire dans ce film. Au contraire de « Reality » qui est hyper intrigant.
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Bonne pioche ^^ Marcel et Reality ont toutes les chances d’être dans mon top de l’année.
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Tu as vu pas mal de choses variées 🙂 J’ai également bien aimé Barbie.
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Oui ^^ #teameclectique
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Je n’avais pas entendu parler de Marcel mais ça fait trop envie !!
Astéroïde City j’ai bien aimé mais j’ai trouvé que c’était son film le plus strange ! (de ceux que j’ai vus). Je n’ai pas tout compris non plus ^^
Barbie j’ai passé un bon moment aussi, mais pas autant que ce que j’espérais. J’ai trouvé des longueurs et parfois c’était un peu trop n’importe nawak pour moi. Mais après j’ai regardé un documentaire sur Barbie sur Arte, c’etait très intéressant.
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Il est vraiment super. J’espère qu’il va sortir en VOD et en blue ray.
Oui, Barbie est parfois un peu long j’avoue. Cool pour le docu !
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C’est vrai qu’il a l’air sympa Marcel ! Il se regarde avec les enfants ?
Sinon dans ta liste, j’en ai quand même vu un au ciné ! Élémentaire ^^ premier long film au ciné avec les enfants. Et j’ai bien aimé aussi, et puis j’ai la larme facile alors bon… 🥹 par contre les enfants ne comprennent pas qu’on puisse pleurer devant un film 😂
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Oui mais pas trop jeune; plus pour des raisons de ne pas comprendre que parce que le contenu n’est pas adapté. Aussi il faut savoir que ça parle du fait d’être séparé de sa famille et de la mort aussi. C’est un film qui est un peu teinté de mélancolie mais il y a aussi de chouettes scènes aventureuses (quand on est un coquillage vivant dans une maison humaine, la vie est une aventure). Il ne faut pas que l’enfant s’attende à avoir des scènes d’action de ouf pour que le film lui plaise.
Regarde la bande-annonce, ça te donnera une idée ^^
» les enfants ne comprennent pas qu’on puisse pleurer devant un film » ha bon ? mais ils sont morts à l’intérieur ou alors c’est la phase adolescent blasé qui guette ?
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J’irai voir la bande annonce de Marcel ☺️ Mais tu sais je ne suis pas sûre qu’ils aient bien compris l’histoire de Élémentaire non plus…et donc forcément ça ne doit pas aider pour le ressenti des émotions. Autant ils peuvent rire, et être par exemple marqués par la mort d’un personnage au point d’en parler et reparler après, mais peut être qu’ils n’en perçoivent pas totalement la signification ? Je ne sais pas. Je ne sais pas à quel âge on développe l’empathie. J’attends encore un ou deux ans pour leur faire passer le test du Roi Lion 🙈
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Oui peut-être. J’avais plutôt en tête que les enfants pouvaient pleurer facilement devant un film mais c’est sans doute un préjugé.
Haha Le roi Lion ils sont pas prêts XD
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J’en ai vu 3 sur 9, pour une fois ! Il faut que je rattrape Elementaire et Oppenheimer même si le second me fait peur sur la durée.
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Tu as vu lesquels ? (enfin Marcel je sais)
Oui il est trop long XD
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Marcel, Indiana Jones et Barbie !
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J’en ai quand même vu 3 c’est extraordinaire 😎 (Barbie, Oppenheimer et Asteroid City bien sûr)
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Bravo !
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Dingue! J’en ai vu deux. C’est peut-être du jamais vu, hihi. Marcel le coquillage a l’air super. 😍
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lesquels du coup ?
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Barbie et Oppenheimer 😊 Et j’ai apprécié les deux (plus Barbie tout de même, hihi). Je n’ai pas été assourdie pendant Oppenheimer, mais je porte toujours des bouchons d’oreille au cinéma depuis que j’ai été assourdie par le Robin des Bois de Ridley Scott. 😁 (Sans doute un problème lié à la salle, je doute que ça ait été lié au film lui-même!)
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Barbie : Une supercherie bien menée
Indiana 5 : Sa place est au musée…l’épisode de trop
Asteroid City : Sympa à regarder mais confus pour quoi? Pour regarder son casting, sans doute.
Anatomie d’une chute : même avis que toi
Elementaire : idem
Oppenheimer : cela fait quelques films que j’ai cet avis sur Nolan. J’ai zappé
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Belle sélection 👌
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Je n’ai pas vu Marcel, Astéroid City et les Algues vertes.
Très envie de rattraper Marcel et Les algues vertes. Astroïd city m’avait tenté et après, j’ai eu peur de m’ennuyer et j’ai laissé courir.
Je partage globalement tes avis sauf sur Oppenheimer. J’ai trouvé les 3 files de narration intéressants, me suis pas ennuyée. Il a des défauts mais il n’est pas mauvais.
Elementals, pour moi, c’est un vrai petit bijou avec un chouette message à entendre (si tant est qu’on l’accepte)
Anatomie d’une chute est dans mon top annuel. Raaaaaaah ce procureur, l’envie irrépressible de le défoncer!
Reality : top! Cette montée en puissance au niveau psychologique
Indy : mélancolie et oui, la tristesse face au temps qui passe et la vieillesse qui s’affiche en plein à l’écran. Personne n’y échappe hein (encore moins nos héros d’enfance)
Barbie : sympatoche
Vu pas mal d’autres et raté beaucoup trop d’autres
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Ha je ne dis pas qu’il est mauvais Oppenheimer, il ne m’a pas plu.
Marcel c’est un vrai bijou, j’espère vraiment que tu pourras le rattraper.
Trop bien tu en as vu plein des supers. Si tu avais peur de t’ennuyer pour Asteroid City, tu te serais sans doute ennuyée, pas de regret à avoir.
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J’aurais bien vu « Reality » et « Anatomie d’une chute ». Ce sera pour plus tard.
Tu as manqué le « Mission : Impossible » mais ce n’est pas bien grave. Par contre, mon coup de cœur de l’été c’est « Yannick » de Quentin Dupieux, un cinéaste toujours surprenant et un acteur (Raphaël Quenard) étonnant.
Et de mon côté, c’est « Oppenheimer » qui remporte haut la main le match face à « Barbie ».
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J’ai laissé tomber Mission Impossible après le premier, ce n’est pas trop ma came. Pas vu le Dupieux, j’ai hésité et puis pour finir non. Je le rattraperai à l’occasion à la lumière de ton enthousiasme.
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