Stephen King : not just horror | By his number one fan

Stephen King : not just horror est un livre écrit par le fan numéro 1 du maître de l’horreur, Hans-Ake Lilja. Un lecteur comme vous et moi qui a créé un site de fans dans les années 90, site de fans devenu depuis une référence internationale. Il a aussi publié une anthologie à l’occasion des 20 ans du site, Shining in the dark. Cet essai est l’occasion pour lui de revenir sur les aspects moins connus de  l’auteur. Voyons de plus près…

L’introduction revient sur les titres de King qui ne relèvent pas du champ de l’horreur et qui ont donné des films devenus cultes. Lilja cite  Stand by me (Le corps), Les évadés (La rédemption de Shawshank) ou encore La ligne verte. Pour ce dernier, le roman me semble cependant relever  du champ de l’horreur : il y a des descriptions de violence très  graphiques, entre autres d’un gars qui grille bien salement sur la chaise électrique, miam miam. Mais elles ont certainement été atténuées dans l’adaptation (dont j’ai peu de souvenirs) car le film n’est pas rangé en « épouvante-horreur ».

Lilja souligne son propos en relevant que, pour ces films, il n’est pas fait étalage qu’ils sont des adaptations de textes du maître de l’horreur. Ce, dans le but d’éviter de faire fuir les gens qui associent, et on ne leur donne pas tort, le nom de Stephen King au genre horrifique alors que le film n’en est pas. Tiens, c’est vrai c’est marrant ça : le film le mieux noté sur IMDB (Les évadés) est une adaptation d’une novella de Stephen King qui ne relève pas du genre horrifique. Il n’y a d’ailleurs même pas d’élément surnaturel.

Ensuite, le livre est divisé en petits chapitres portant sur différents aspects de la vie de Stephen King : ses textes co-écrits, ses caméos dans ses adaptations filmiques, son rapport à la promotion de ses bouquins, ses investissements dans la ville de Bangor, son rôle de chanteur dans un groupe de rock amateur ou encore sa réalisation catastrophique de Maximum Overdrive.  C’est l’occasion pour le fan de glaner quelques anecdotes déjà entendues ou non et d’en apprendre plus sur son auteur préféré.

On trouvera également deux interviews de Stephen King réalisées par Hans-Ake Lilja par téléphone, respectivement réalisées en 2006 et en 2007. King revient sur son process d’écriture et parle de livres à la sortie récente ou imminente à l’époque comme Blaze, l’Histoire de Lisey, Duma Key, titres que je n’ai pas lus, haha. Cela dit, ça m’a donné envie à fond de lire L’histoire de Lisey, qui a entre temps en été adapté en série télé. Ils parlent aussi de l’adaptation en bd de La tour sombre ou encore de la série Lost dont des rumeurs disaient que Stephen King allait écrire un épisode (non).

La postface de Yannick Chazareng (Guide Stephen King chez ActuSF, la boucle est bouclée) est une tentative de décloisonner Stephen King, de montrer qu’on ne peut finalement pas le réduire à une seule dimension, tout aussi démentielle cette dimension soit-elle.

Not just horror est un essai sympathique, un peu hétéroclite, bourré de petites infos, écrit par un fan pour les fans dont l’intention générale, soulevée dans la postface de Yannick Chazareng, me semble plutôt salutaire.

Informations éditoriales

Non-fiction écrite par Hans-Ake Lilja. Il n’y a aucune mention d’une édition anglaise antérieure sur la page de copyright. Publié en 2024 en Français aux éditions ActuSF. Traduit de l’anglais par Romane Baleynaud. Illustration de couverture par Luke Spooner. 197 pages.

Pour aller plus loin

D’autres avis :  De l’autre côté des livres, ou signalez-vous en commentaire.
Lilja’s library.

8 commentaires sur « Stephen King : not just horror | By his number one fan »

  1. Ça doit quand même être assez fou d’être « juste » un fan à la base et de se retrouver à devenir une référence et à publier des livres qui sont traduits.

    Je peux confirmer pour « Les Évadés », j’ai appris très tard que c’était une adaptation d’un texte de King. Je crois que j’avais fini par voir son nom dans le générique et ma première réaction a été de me dire que ça devait être un homonyme. 😅

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  2. « Il n’y a aucune mention d’une édition anglaise antérieure sur la page de copyright » => Je déteste quand il manque des infos dans les livres (sinon ça a l’air intéressant quand on s’intéresse à Stephen King mais je ne suis pas assez fan je crois)

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  3. Halàlà, voilà qui me donne envie de replonger dans Stephen King!!!

    « un gars qui grille bien salement sur la chaise électrique »: oui, « The awful death of Édouard Delacroix », si je me souviens bien du nom de la partie où ça se passe. Ça m’a assez marquée pour que je me souvienne du nom du perso et, donc, si je me souviens, de la partie. Pas seulement dans l’horreur de la chose, mais dans l’horreur de son *origine*, ce petit con de Percy… Quel bouquin, la Ligne Verte!!

    « on ne peut finalement pas le réduire à une seule dimension »: ah bah oui, c’est très bien dit, surtout quand on a lu la Tour Sombre, avec certaines PORTES.

    Purée, j’ai envie de relire la Tour Sombre.

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