Rapports lapidaires | L’assassin royal, Central Station, L’homme superflu

Voici une nouvelle édition de chroniques courtes de mes dernières lectures. Cette fois-ci, je vous parle de ma relecture de L’Assassin royal (le cycle complet) de Robin Hobb en audio-livre et de mes lectures de Central Station de Lavie Tidhar et de L’homme superflu de Mary Robinette Kowal.

Le cycle de l’Assassin royal, Robin Hobb

J’étais en recherche d’une saga au long court à lire sur la durée en livre-audio. Je me suis dit tiens, je pourrais reprendre la saga de Robin Hobb depuis le début, dans l’idée de la poursuivre, enfin. J’étais pleine de bonne volonté pour étaler cette relecture sur allez, 1 an, un titre tous les deux mois. J’ai tout relu en trois mois 😅

Cette saga fonctionne super bien. Je la trouve très accessible, je veux dire l’action étant exclusivement centrée sur Fitz, on ne se perd pas dans 8000 points de vue et on reste à hauteur humaine, vraiment idéal pour une lecture en audio. C’est très prenant, j’en ai passé des parties de nuit d’insomnie à écouter mon livre. Evidemment cette saga est connue pour avoir un protagoniste un peu crispant par ses côtés chien battu. Il faut savoir qu’il s’en prend PLEIN la gueule. Je préfère le voir comme un héros de l’ombre, pas tant dans le haut fait (même s’il en a l’un ou l’autre) que dans sa résilience et sa persévérance à survivre à tout. L’ensemble n’est pas parfait, il y a quelques facilités scénaristiques. Je pense que je me remettrai jamais de la passivité extrême de tout le monde autour du traitement du roi Subtil, sans ça il n’y aurait pas d’histoire, mais ça rend tous les personnages importants cons comme leur pieds pendant tout un volume, quelle tristesse.

Traduit de l’anglais (US) par Arnaud Mousnier-Lompré. Lu par Sylvain Agaësse.


Central Station, Lavie Tidhar

Central Station est un hub interplanétaire situé près de Tel-Aviv et d’où partent et arrivent des vaisseaux spatiaux. A proximité s’est construit au fil des ans un quartier hétéroclite de réfugiés, de robots obsolètes, d’extraterrestres et autres humains plus ou moins augmentés. Boris Chang y revient après avoir vécu dans l’espace pendant des années car son père est malade. Il va retrouver des relations de son passé et en rencontrer de nouveaux. Central Station est le récit de ces personnages : le robot-prêtre, le bouquiniste handicapé par son absence d’implant lui permettant de rejoindre la Conversation, la strigoï en séjour illégal, l’enfant génétiquement modifiés aux capacités étonnantes, et d’autres encore.

Isobel pédalait sur la route Salame. Son vélo ressemblait à un papillon, les ailes ouvertes, qui aspirait le soleil et murmurait d’une voix gaie et ensommeillée. Sa connexion nodale se mêlait à la diffusion de centaines de milliers d’autres voix, de chaines, de musiques, de langues, de l’indéchiffrable toktok à large bande des Autres, de bulletins météo, de confessionnaux, de programmes en différé venus d’ailleurs, de Port-Lunaire, de Tong Yun City et de la Ceinture, tant qu’Isobel explorait au hasard le flux dense et infini de la Conversation.

J’ai beaucoup aimé ce bruissement confus de ces nombreuses vies se croisant et se décroisant en un endroit qui est autant un carrefour réel qu’un carrefour métaphorique, une thématique chère à l’auteur d’Aucune terre n’est promise son roman paru chez Mü et que j’avais adoré (Prix Planète SF 2021). La narration se fait plus discrète que les personnages et l‘ambiance pour un résultat foisonnant, plein d’humanité et de parcours de vie. Un très beau texte.

Traduit de l’anglais par Julien Bétan.


L’homme superflu, Mary Robinette Kowal

En pleine croisière entre la Terre et Mars à l’occasion de leur lune de miel, Tesla Crane et son époux se retrouvent témoins d’un meurtre. Les choses se corsent lorsque Shal est accusé du meurtre par le service de sécurité du vaisseau.

Vous l’aurez compris L’homme superflu est un roman d’enquête, façon Agatha Christie en format huis clos pas sur un navire ou dans un train mais sur une navette spatiale, où des nantis se retrouvent impliqués dans une affaire de meurtre. J’ai été moyennement convaincue par ce roman, pourtant pas déplaisant à lire. Trop long, un peu mièvre mais alors surtout ce qui m’a gênée c’est l‘enchainement des phrases qui est régulièrement confus. Cela n’empêche pas la compréhension globale, mais au niveau macro, j’ai été assez souvent perplexe, me demandant s’il ne manquait pas des phrases et ayant l’impression que l’autrice pense plus vite qu’elle n’écrit et du coup fait des ellipses indésirables dans le flux de son texte. Sympathique sans plus.

Traduit de l’anglais (US) par Patrick Imbert.

4 commentaires sur « Rapports lapidaires | L’assassin royal, Central Station, L’homme superflu »

  1. Ce gif. Je… Ce gif. 😆

    C’est quoi que tu appelles « cycle de l’Assassin royal » ? C’est juste la première trilogie VO ou c’est plus ? Et du coup tu vas poursuivre ?

    Pas forcément pour les mêmes raisons mais bien d’accord pour « L’Homme superflu ». Et j’espère être aussi sur la même longueur d’onde quand je lirai « Central Station », ce livre est fait pour que je l’adore.

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    1. J’ai dépensé sans compter (mon temps, j’ai passé une heure sur Giphy pour trouver des gif avec des livres, il y en a encore 2 que tu n’as pas vu). J’ai hâte de voir la réaction d’Alys 😁

      Oui la première trilogie VO. Je vais poursuivre mais je fais une pause, vu comment mon plan ne s’est pas du tout déroulé comme prévu avec ce cycle-là, j’anticipe un peu en lisant autre chose avant de replonger.

      J’espère que Central Station te plaira, tu as l’air bien parti pour🤗

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