Harry Potter et les Reliques de la Mort | Un souffle épique souffle chez les sorciers

Brèves impressions.
Harry l’avait annoncé à la fin du tome 6 : il ne retournera pas à Poudlard pour sa dernière année d’études. D’autres tâches l’attendent : retrouver les Horcruxes, les détruire et puis détruire Voldemort lui-même. Avec l’aide de ses amis de toujours : Ron et Hermione. C’est dans un monde sans-dessus-dessous, dominé par la terreur qu’impose Voldemort (y compris chez ses partisans) qui a écrasé le Ministère de la Magie, qu’Harry se lance dans cette quête ultime.

Note avant de commencer. Attendu que la moitié des personnes passant par ici ont certainement déjà lu ce livre et que l’autre moitié ne le lira jamais, je ne me soucie pas de spoiler le livre dans ce billet.
Il ne savait pas par où commencer, mais cela n’avait pas d’importance car au même instant, une longue forme argentée tomba à travers le dais, au-dessus de la piste. Gracieux et luisant, un lynx atterrit avec légèreté au milieu des danseurs surpris. Des têtes se tournèrent tandis que ceux qui se trouvaient le plus près de lui se figeaient en plein mouvement, dans une pose absurde. Le Patronus ouvrit alors largement sa gueule et parla avec la voix lente, forte, profonde, de Kingsley Shacklebolt :
– Le ministère est tombé. Scrimgeour est mort. Ils arrivent !
Et le lecteur de se lancer à corps perdu dans Harry Potter et les Reliques de la Mort : bagarres, fuites éperdues, blessés, morts, résistance, découverte d’une magie aussi ancienne que puissante, lutte finale … Ce septième opus possède un souffle épique, que les six premiers n’ont jamais atteint.
 
Outre le souffle épique, ce qui est particulièrement marquant c’est que le manichéisme de la lutte Bien vs Mal, prend un petit coup de nuance de gris. Voilà que l’on apprend que Dumbledore a lorgné, dans sa jeunesse, vers les Forces du Mal avec une ambition qui ne ressemble pas au personnage tel que nous l’avons toujours connu. De la même façon, Rogue, qui est sans conteste LE personnage tragique de la série, avec ses cheveux gras, sa haine viscéral de Harry Potter et surtout le meurtre de Dumbledore sur la conscience, n’est finalement pas du tout du côté du Prince des Ténèbres : il se sacrifiera par amour pour… Lily Potter.

Conclusion

Je trouve enthousiasmant que les enfants et les ados soient attirés par cette série et en aient fait un succès mondial. Elle n’est certes pas exempte de défauts mais il est difficile d’y rester indifférent. Puissent les sceptiques mettre de côté la démesure marketing qui a accompagné ce succès de Harry Potter

Selon moi, avec ses défauts et ses qualités, Harry Potter a sauvé le désir de lire  d’une génération perdue dans l’excès de loisirs qu’on lui propose.
 
Quant à l’épilogue si longtemps battu et rebattu par les fans, avec le recul d’une deuxième lecture et des années, il me parait plus anecdotique qu’autre chose et pas si déplaisant que ça.
 
Un petit mot pour Neville, le véritable héros de la série Harry Potter. Neville Londubat, à la tête de l’Armée de Dumbledore, organisera la résistance à l’intérieur même de Poudlard. Ce qui lui vaudra de devoir se cacher dans la Salle sur Demande, bientôt rejoint par d’autres élèves. Lors de la bataille finale, il rejette la proposition de Voldemort de rejoindre ses rangs :
-Tu as montré du caractère et de la bravoure et tu es issu d’une noble lignée. Tu feras un précieux Mangemort. Nous avons besoin de gens comme toi, Neville Londubat.
-Je me rallierai à vous quand il gèlera en enfer! répondit Neville. L’armée de Dumbledore ! s’écria-t-il.
Il tuera Nagini, le dernier Horcruxe de Voldemort, participant ainsi activement à la victoire. Un héros, vous dis-je ! Dans l’épilogue, on apprendra qu’il est resté ami avec Harry et qu’il est devenu professeur de Botanique à Poudlard.

Informations éditoriales

Publié pour la première fois en 2007. 2007 pour la traduction française, chez Gallimard Jeunesse. Traduit de l’anglais par Jean-François Ménard. Titre original : Harry Potter and the Deathly Hallows. 882 pages.
Livre lu dans le cadre du Challenge (Re) reading Harry Potter

8 commentaires sur « Harry Potter et les Reliques de la Mort | Un souffle épique souffle chez les sorciers »

  1. Je lui préfère le Prince de Sang mêlé, là j'ai trouvé quelques longueurs même si le final est bien ébouriffant.

    Néville a effectué un beau parcours initiatique dans son coin et Rogue est un personnage bien travaillé.

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  2. Pour (très mal) citer le panorama de la fantasy et du merveilleux, Harry Potter n'est pas un chef d'oeuvre, mais une bonne série avec des tas de qualité, ça explique pourquoi elle marche aussi bien (personne ne lit les chefs d'oeuvre, c'est chiant la moitié du temps :P).
    Je pense que le succès fait un peu peur, mais faut pas oublier que jusqu'au tome 4, c'est le bouche à oreille qui a fait son succès, pas le marketing tapageur. C'est une des rares séries hyper-médiatisées (hélas…) qui mérite son succès, je pense ^^. Et quand on voit que ça réveille la lecture chez les gens, c'est doublement un succès !

    Sinon plus précisément sur le tome 7 (c'est le sujet non ? *siffle*), ça fait du bien de le relire avec du recul je pense, les défauts s'atténuent (comme l'épilogue, menfin moi il m'a jamais dérangé xD). Même si je l'aime moins que le 3 ou le 6, je trouve qu'il se défend bien pour une conclusion, grâce à l'intrigue des Reliques de la Mort. Et le chapitre qui raconte l'histoire de Rogue était juste énorme.

    Purée j'ai envie de les relire presque, je ne te remercie pas xD

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  3. @Efelle : oui ce sont les deux personnages les plus intéressants je trouve.

    @Calenwen : oups pardon :p Si je devais tirer une conclusion de ce défi de relecture, c'est que honnêtement je m'attendais à trouver ça un peu craignos à la relecture. Genre blasée passée à autre chose, depuis le temps. En fait, ça reste chouette. C'est vraiment, une bonne série de qualité, sans être un chef d'oeuvre. A voir ce qu'il va devenir … dans un siècle ou deux. Le relira-t-on encore ? … Hum… lira-t-on encore, tout court …

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  4. Lilly … Lilly … encore une fois, je dois te rappeler que tu te trompes quant au véritable héros de Harry Potter. C'est Sirius ! Je te l'ai déjà dis, non mais, tu m'écoutes un peu ?! 😀

    Sinon, moi je voulais juste parler de l'épilogue, je comprends pas trop pourquoi il a tant fait parler que ça. Fin, en tout cas, moi il me plait bien, et il m'a fait chouiner tout du long, parce qu'il me refait penser à chacun des livres précédents.

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  5. Olya … Olya … Tu es une impie. J'espère arriver à te ramener dans le droit chemin un jour.

    A l'époque je l'avais trouvé gnangnan, surtout quand on compare à la noirceur des trois derniers tomes. Il dénote, ça fait un peu bisounours. Je trouve que c'est toujours le cas maintenant, mais ça ne me choque plus.

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  6. En tout cas, j'espère que tu n'as pas spoilé des gens qui ne lisent pas les livres mais qui attendent de voir le dernier volet cinématographique (peu nombreux et encore moins susceptibles de tomber sur ton avis). Pour moi, le tome 7 n'a pas été le plus emballant : pour ma première lecture, je l'ai englouti, en gros, je voulais juste savoir la fin car beaucoup de choses furent prévisibles. Ce n'est qu'à ma seconde lecture (récente) que je me suis intéressée davantage aux détails. Dans le tome 6, Rowling détruit proprement Dumbledore, et lui redore son blason dans le tome 7. Ce que j'ai apprécié le plus dans ce tome-ci est sans aucun doute la rencontre avec Abelforth 😉

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  7. S'ils ont été spoilés c'est qu'ils n'ont pas lu la note en début de billet et dans ce cas je ne peux rien faire pour eux. Ma première lecture a été pareille que le tienne : pour savoir la fin. En plus je l'ai lu en anglais, alors les détails il est clair que je suis passée au-dessus. La relecture était intéressante du coup.

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