Pour la deuxième année consécutive, je suis abonnée à Audible. C’est une affaire qui roule maintenant, complètement intégrée à mon quotidien. Les seuls qui ne sont pas contents de cette situation ce sont mes podcasts. J’ai dû faire quelques sacrifices mais au global, ça va.

Quelques statistiques

J’ai bien sûr quelques stats à vous offrir, car les stats c’est la vie.

update

• En cumul, j’ai écouté des livres audio pendant 13 jours 9h et 46 minutes (8 jours 9 heures et 42 minutes).
• En 2023, j’ai fini 12 livres.
• J’ai 2 crédits en stock.
• Le livre le plus long que j’ai écouté c’est L’éveil du Leviathan (The Expanse, tome 1) de James A. Corey, 21h29.
• Le livre le plus court c’est Trois Lumières de Claire Keegan. 1h35.
• Il y a 20 titres dans ma liste d’envie.

Qu’ais-je audio-lu cette année ?

• Homo deus : une brève histoire du futur, Yuval Noah Harari ; lu par Philippe Sollier (14h48). Après avoir parlé de l’Histoire de l’humanité, l’auteur revient pour nous évoquer sa thèse sur le futur de l’humanité. Au global j’ai trouvé le livre plutôt ennuyeux parce que, ce dont il parle, je l’ai déjà entendu dans des textes de science-fiction ou dans des émissions de radio comme La méthode scientifique. J’ai décidé de ne pas lire 21 leçons pour le 21ème siècle.
• D’après une histoire vraie, Delphine de Vigan ; lu par Marianne Epin (8h56). L’autrice, après le succès foudroyant de son dernier roman, a du mal à s’y remettre. “Qu’est ce qu’on peut écrire après ça ?” C’est alors qu’elle fait la connaissance de L. qui s’insinue dans sa vie. Une relation toxique se met lentement en place, venant flouter les limites entre réalité et fiction. Delphine de Vigan interroge dans ce récit d’autofiction, la réalité et la fiction, l’imaginaire et le factuel, le mensonge et la vérité avec une brutalité qui secoue sérieusement le ciboulot. Le livre meta ultime qui m’a filé une claque monumentale. Incroyable.
• L’amie prodigieuse tomes 3 (Celle qui fuit et celle qui reste) & 4 (L’enfant perdue), Elena Ferrante ; lu par Marina Moncade (13h45 &15h54)). La vie de Lenou se poursuit à l’âge adulte pour ces deux derniers tomes. En bilan de cette lecture passionnante : L’amie prodigieuse est une immense saga qui retrace avec finesse et émotion de le parcours de deux amies aux destins très différents bien que toujours entremêlés. Une amitié houleuse, faite de beaucoup de jalousies et de colère et qui pourtant dura le temps d’une vie. C’est aussi l’histoire de l’Italie de la deuxième partie du 20ème siècle en particulier dans le milieu pauvre de Milan, avec une approche féministe à la fois sociologique par l’observation de la place des femmes en général dans l’Italie de cette époque et intimiste dans le sens où le récit étant à la première personne on vit les pensées et les conflits intérieures de la narratrice. Et c’est pour terminer un texte bouleversant qui fait vivre des émotions intenses, qui fait se prendre de passion pour les personnages qui le peuplent si justement. Un chef d’œuvre de littérature populaire.
• Ubik, Philip K. Dick, lu par Damien Witecka (8h18). Relecture. Quel plaisir de relire le chef d’œuvre de Dick que j’avais adoré et lu deux fois déjà. Cette version audio est vraiment bien faite, je la conseille vivement.
• Sandman – Part 3, Neil Gaiman ; adapté par Dirk Maggs, interprété par plusieurs acteurices (11h19). Toujours aussi passionnant et émotionnant. Cette adaptation est vraiment un petit bijou et les histoires sont souvent fort émotionnantes (++ sur Le chant d’Orphée). Ca me donne diablement envie de découvrir la BD car avec l’audio il me manque la dimension de pouvoir feuilleter les pages, revenir en arrière, noter des petites choses pour les vérifier après, ce que je ne prends pas le temps de faire en audio puisque je lis principalement en marchant.
• Toutes les familles heureuses, Hervé Letellier; lu par Thibault de Montalembert (4h23). Hervé Le Tellier dissèque son rapport à sa famille, dans un récit aussi court que glaçant. De quoi secouer le prunier de nos propres familles dysfonctionnelles. On n’est pas dans de l’auto-fiction ici mais dans l’autobiographie même si quelques noms ont été changés pour préserver les individus. Décidément, j’aime la plume de l’auteur, à la fois extrêmement accessible et finement ciselée, découverte avec L’anomalie et dont Toutes les familles heureuses est le seul autre titre disponible en audiolivre.
• Sept redditions, Ada Palmer ; lu par Benjamin Jungers (17h54). L’expérience Ada Palmer est assez complexe en audio-livre et j’avoue être contente qu’il s’agissait d’une relecture. J’ai un gros doute qu’on voit la suite paraitre car les deux premiers étaient sortis à 3 mois d’intervalle et puis là depuis un an, plus rien. Chronique de la version papier.
• L’événement, Annie Ernaux ; lu par Claire de La Rüe du Can (1h59). J’avais vu le film sorti en 2021, qui faisait déjà son petit effet. Comme cela faisait un moment que je voulais découvrir Annie Ernaux (à cause d’Alys), je me suis dit que ce serait une bonne idée de lire le roman dont il est l’adaptation. Un petit livre de 2h, une peccadille en somme. Ce texte dégage tant de puissance et d’émotions qu’il est en fait bien heureux qu’il soit si court. Publié à l’aube des années 2000, soit plus de 35 ans après “l’événement”, Annie Ernaux se livre à la première personne et refait parler son jeune moi, étudiante en lettres à Rouen, enceinte, prête à tout pour avorter. Elle décrit son parcours de combattante, de ses pensées à son anxiété qui l’empêche d’étudier, du gynécologue qui ne veut pas se mouiller à la faiseuse d’ange du passage Cardinet, de ses nausées matinales au fœtus qui pend au bout de son cordon ombilical. Sa solitude face au mépris et la désapprobation, à la curiosité mal placée, au paternalisme et j’en passe. Un coup de poing dans le ventre, pas moins. 
• L’éveil du Léviathan (The Expanse 1), James S.A. Corey, lu par Thierry Blanc (21h29). J’ai eu du mal à finir ma lecture et j’en suis la première désolée. En fait, je n’ai rien à reprocher à ce space opera. L’histoire est bien ficelée, les personnages intéressants, avec de vrais enjeux. L’écriture n’a rien de remarquable mais elle est correcte par ailleurs et ce n’était pas ce que j’attendais de ce roman de toute façon. Alors pourquoi ? Je crois simplement que le roman a souffert de ce que j’ai vu la série avant et pas longtemps avant. Tant pis, je n’ai pas énormément de temps pour m’appesantir, je m’arrête là. L’histoire je la connais, de façon tout à fait satisfaisante par la série télé, tant pis pour ce que le livre pouvait apporter de plus.
• Ce genre de petites choses, Claire Keegan, lu par Nicolas Lormeau (2h19). Après avoir vu le film The quiet girl, j’ai eu envie de découvrir l’autrice du roman dont le film est l’adaptation. Ce genre de petites choses est exactement dans la même lignée. On suit un père de famille qui s’interroge sur la teneur de l’espèce de centre pour jeunes filles perdues tenu par des bonnes sœurs du couvent se son village. Le texte est très court et l’intrigue très simple mais les émotions sont au rendez-vous dans ce récit touchant, à la fois cruel et tendre.
• Les trois lumières, Claire Keegan, lu par Constance Dollé (1h35). Trois lumières est la novella dont est adapté le merveilleux film The quiet girl. Le film est très fidèle au livre ce qui fait que ma lecture a ravivé mes souvenirs du film. J’ai même repensé à la scène du gâteau posé sur la table qui m’avait tiré les larmes aux yeux car justement elle n’est pas dans le livre. Quels bijoux, le film et le livre se valent. Fun fact : la durée de la lecture en version audio et le film sont similaires.

On peut dire que mon année d’audio-lecture a principalement été marquée par ma découverte de la plume de Delphine de Vigan, la fin de la saga de L’amie prodigieuse et par ma lecture fébrile de L’évènement.

Et vous ? Vous lisez en audio ?