The dead don’t die | Tout ça va mal finir

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The Dead don’t die est un film écrit et réalisé par Jim Jarmusch. Sorti dans les salles françaises le 14 mai 2019, il a fait l’ouverture du Festival de Cannes. Que trouve-ton dans le film de zombies de Jarmusch ? Un katana, des hipsters de Cleveland, un diner, un vieux cimetière, une thanatopractrice d’une galaxie très lointaine et une voiture vintage.

Centerville, petite bourgade tranquille de Pensylvanie. Cliff et Ronald font une dernière ronde avant de rentrer au commissariat. Mais quelque chose ne tourne pas rond : la nuit devrait être tombée, les animaux domestiques disparaissent et deviennent agressifs et la Lune a décidément un air toxique. Centerville sera bientôt au centre d’une invasion de zombies, sortis tout droit du cimetière de la ville.

The dead don’t die s’offre un casting aux petit oignons avec Bill Murray, Adam Driver, Tilda Swinton, Danny Glover, Steve Buscemi, Iggy Pop … Une farandole d’acteurs dont certains se retrouvent dans d’autres titres de la filmographie du réalisateur. Le ton est donné : The dead don’t die sera un hommage à la culture cinématographique ou ne sera pas. Si Romero est logiquement invoqué, on trouvera aussi en vrac : Le Seigneur des Anneaux, Star Wars, Kill Bill, oserais-je citer E.T. ?

The dead don’t die se veut humoristique, par ses références bien sûr, mais aussi son côté méta (« c’est la musique du film ») et par son comique de répétition souvent pataud (« Est-ce un animal sauvage ? »). Les intentions parodiques sont classiques pour un film de zombies : la société de consommation est sur le banc des accusés. Mais l’humour tient dans l’absence totale de métaphore. Jarmusch en profite pour tenir un propos désabusé sur le je-m’en-foutisme écologique et sur l’Amérique de Trump (« Make America white again »).

J’ai retrouvé avec plaisir certains gimmicks du réalisateur comme l’ambiance contemplative et un goût prononcé pour les personnages atypiques, sans retrouver la perfection d’un Ghost Dog (1999), Only lovers left alive (2013) ou encore Paterson (2016).

Pas aussi jouissif qu’attendu, The dead don’t die est somme toute un Jarmusch mineur, à l’humour potache. Un film que l’on prendra surtout plaisir à voir pour son casting et les gimmicks de son réalisateur.

Informations éditoriales

Film américain réalisé et scénarisé par Jim Jarmusch. Sorti dans les salles françaises en mai 2019. Durée : 1h43.

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22 commentaires sur « The dead don’t die | Tout ça va mal finir »

  1. Je le regarderais bien par curiosité (juste pour Jim Jarmusch et le casting de ce film) mais sûre d’arriver à caser un ciné dans mon planning. A la télé un jour…

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