
Hesltrid est une novella écrite par Christian Léourier et publiée en 2019 dans la collection Une Heure Lumière. Il s’agit du troisième titre de la collection à provenir d’un auteur francophone, phénomène assez rare pour être noté. Je poursuis mon rattrapage de lecture de la collection avec cette 17ème publication, la première de l’année 4. J’aime beaucoup Christian Léourier, alors je me suis attelée avec un certain plaisir à cette lecture, fort controversée au demeurant pas mes collègues de blogging. Alors, #teamjaime ou #teamjaimepas ?
Huis clos sur une planète inhospitalière
Helstrid, lointaine planète dans un lointain futur. Vic a donné plusieurs années de sa vie pour travailler sur Helstrid, planète inhospitalière s’il en est. Pas question de terraformation, juste d’extraction d’un minerai, dont on ne connaîtra jamais l’usage (hormis une rumeur jamais démentie ni confirmée).
Il est chargé de mener un convoi de ravitaillement destiné à des techniciens qui taffent sur l’ouverture d’une seconde mine. Enfin. Mener est un bien grand mot, il n’a pour ainsi dire rien à faire. C’est que les 3 camions du convoi sont dotés chacun d’une IA ultra-poussée bien plus efficace que n’importe quel humain. Pourtant quand les ennuis commenceront, elles mettront tout en oeuvre pour tenter de le sauver.
Parfois, Vic s’interrogeait : pourquoi diable avait-il échoué sur Helstrid ?
(incipit)
Helstrid est un huis clos basé pour l’essentiel sur la relation entre Vic et l’IA du camion, Anne-Marie (oui). Le récit est très prenant, se lisant d’une traite, même s’il est très classique dans son déroulement : un récit de survie sur une planète hostile, le personnage devant absolument atteindre le point d’arrivée pour sauver sa peau. Tout au long de la traversée, on en apprend plus sur lui et sur le fonctionnement de l’IA, la relation entre les 2 est passionnante, mais il faudra s’attendre à un Vic spectateur du désastre puisque mis à part une décision stupide de sa part qui les fout dans une deepshit, c’est l’IA qui fait tout.
Un texte très cohérent avec lui-même
Ce que raconte Helstrid en filigrane, c’est une réflexion sur la vie et la mort et sur leur absurdité et qu’on est bien peu de choses (mon amie la rose me l’a dit ce matin) surtout face aux IA qui prennent complètement l’ascendant sur l’humain. Jusque dans les premières pages qui nous donnent l’impression que le but de l’histoire est de nous faire comprendre ce que diable les humains foutent sur cette planète auto-gérée par des IA, alors qu’en fait on aura jamais la réponse à cette question. Le texte peut laisser une impression de vide, que quelque chose d’un peu vain s’est joué et bizarrement c’est à mon sens ce qui le rend très bon car il est en totale cohérence avec lui même de bout en bout.
La présence humaine sur ce monde rendu à l’anonymat n’aura été qu’une brève parenthèse. Sic transit…
Helstrid est un huis clos page turner entièrement basé sur la relation entre le protagoniste et l’IA qui l’accompagne dans un contexte environnemental hostile. Cohérent de bout en bout, il démontre une forme de vacuité de l’existence, dans un monde où les IA sont bien plus efficaces. Un récit qui ne plaira pas à tout le monde mais que j’ai trouvé passionnant, faisant la preuve une fois de plus que Christian Léourier m’est une valeur sûre.
Informations éditoriales
Novella écrite par Christian Léourier. Publiée en 2019 dans la collection Une Heure Lumière aux éditions Le Bélial’. Illustration de couverture par Aurélien Police. 116 pages.
Pour aller plus loin
La collection Une Heure Lumière sur le blog.
D’autres avis : Les critiques de Yuyine, Nevertwhere, L’épaule d’Orion (et une analyse plus poussée très intéressante sur le forum du Bélial, full of spoilers), Les lectures de Xapur, Le culte d’Apophis, Les lectures du maki, La bibliothèque d’Aelinel, Au pays des cave trolls, Lorhkan et les mauvais genres, 233°C, L’ours inculte, Navigatrice de l’imaginaire, ou signalez-vous en commentaire.
#teamjaccrochepas ici, ceci dit j’en avais parlé avec l’auteur aux Utopiales (dans une autre vie xD). Je me souviens plus trop de ce qu’il avait dit mais je me demande si je relirais pas la novella un jour avec moins d’attentes peut-être.
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Ha dommage que tu ne te rappelles plus trop de ses paroles ça m’aurait bien intéressé.
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Alors j’ai rien retrouvé sur Twitter hélas. Je crois que je lui ai dit que j’avais trouvé l’histoire triste, ce à quoi il avait répondu que non, ce n’était pas triste, ce qui m’avait un peu fait cogiter (bon c’est déjà pas mal de se rappeler de ça deux ans après xD)
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Ha oui en effet ça fait cogiter ^^ Merci pour les précisions, c’est très bien en effet de se rappeler de ça 2 ans après, ça a dû te marquer.
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À l’aurore tu es née ?
Ça doit être un bon texte : je me souviens encore de la fin, ce qui est assez rare pour être souligné là aussi. ^^
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Baptisée de rosée ?
La fin est percutante en effet, j’ai l’impression que je me souviendrai encore longtemps.
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#teamjaime pour moi ! Je m’en souviens pas bien mais je me rappelle avoir plutôt apprécié ma lecture 😊
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Bienvenue au club ^^
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Merci pour le lien.
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De rien ^^
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Il va arriver dans mes rattrapages aussi celui là :3 j’espère être team j’aime !
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🤞
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Du coup j’ai presque envie de le lire, je ne m’en souviens plus….
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Bonne idée ^^
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Je l’ai adoré également. Une belle novella pleine d’implications que j’ai trouvé passionnante.
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C’est tout à fait cela ^^
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Team j’ai aimé cette nouvelle. Mais pas Vic : il m’a gonflée :p Mais cette « relation » IA, humain, les réflexions que ça amène : tip top
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Haha il est clairement pas fait pour être apprécié, je pense ça n’aide pas forcément le livre à être appréciable, mais il n’aurait pas tenu debout si Vic avait été un personnage sympa, j’ai l’impression.
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Oui sans doute. L’histoire est quand même aussi pas mal portée par l’I.A. 🙂 leur relation bien tendue et ce qui en découle aussi évidemment.
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Je sais toujours pas ce que j’ai pensé de ce texte. C’était très sombre, mais intéressant. Vain, pas dans le sens lecture vaine. Je crois que j’ai aimé, mais pfiou c’était rude.
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Oui c’est tout à fait ça. Ca parle de la vanité de la vie au final (est-ce que vanité c’est le nom commun de vain ? 🤔)
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C’est pas vacuité plutôt ? 🤔
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Non c’est bien ça :
1. Caractère de ce qui est frivole, insignifiant ; chose futile, illusoire.
2. Caractère de ce qui est vain inefficace.
On l’utilise juste plus souvent dans le sens premier.
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Je pense que ça ne me brancherait pas, mais je trouve pourtant tout ce que tu en dis super intéressant!
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Merci ^^
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