Utopiales 2023 | Un compte-rendu intimiste

Alors que les Utopiales franchissent un nouveau record de fréquentation, je vous livre mon festival en 31 souvenirs intimistes.

  1. Je me souviens que, faisant partie de la team d’arrivées trop tôt un premier novembre où à peu près tout à Nantes est fermé, je me suis rendue à l’hôtel de MJ et Itenarasa et qu’on a papoté, mangé et joué à The Game gentiment en attendant que les Utopiales ouvrent. C’était du super quality time , merci les filles 🧡🧡🧡
  2. Je me souviens avoir fait le point météo aux copines parisiennes : pluie, soleil, pluie, arc-en-ciel, soleil. Un vrai temps de Normand (Oh wait 🤔).
  3. Je me souviens qu’on a fait toutes les expos d’entrée de jeu parce que les Utos étaient VIDES et que j’ai fait plein de photos que j’ai complètement oublié de poster sur les RS. Du coup je vous en mets quelques unes en dessous.
  4. Je me souviens qu’au bout de deux heures j’avais déjà abimé mon passe presse et que j’ai récupéré la seule pochette en plastique qu’ils avaient en rab à l’accueil. On m’a beaucoup jalousée.
  5. Je me souviens d’avoir écouté religieusement la leçon inaugurale du bon Professeur Lehoucq. Je n’ai pas tout compris mais j’ai retenu que si l’antimatière et la matière se rencontrent, ça fait boum et que pour contenir l’antimatière (sans que ça fasse boum), il faut un champ électromagnétique. Je trouve que c’est déjà pas mal.
  6. Je me souviens ne pas avoir live-tweeté grand chose parce que je suis trop vieille pour ses conneries.
  7. Je me souviens qu’on est tombées sur Stéphanie Chaptal et son copain le soir au resto, alors on a décidé de manger tous ensemble.
  8. Je me souviens du chocolat à la violette de Sophie.
  9. Je me souviens avoir été touchée par les mots de Nicolas Martin à propos de la série The Leftovers lors de la conférence du même nom. Je lui en ai parlé le lendemain quand je suis allée faire dédicacer son bouquin. On s’est de nouveau émus. Pfiou, quelle série tout de même.
  10. Je me souviens que Pascal Godbillon a été beaucoup charié pour sa malchance avec les trains et RMD pour sa gentillesse (ne change pas).
  11. Je me souviens qu’avoir le Plan B comme Plan A, c’est juste nickel. Comprenne qui pourra.
  12. Je me souviens que je louvoyais entre 4 conversations de groupe sur Whatsapp, Discord et Messenger pour goupiller les rencontres, les retrouvailles, les déjeuners, les « je suis à la librairie », les organisations de restaurant etc. C’était chaud.
  13. Je me souviens du Slido pour les votes à la fin de Concrete Utopia et qu’on s’amusait à regarder le compteur de « très bien » monter, monter. Prix du Public. Je me sens avoir eu le nez fin, c’est le seul film que je suis allée voir.
  14. Je me souviens avoir appris ce qu’était le thérémine, un instrument de musique typique des films de SF des années 50, réutilisé pour Mars Attacks !
  15. Je me souviens que c’est agréable tout de même de recroiser d’anciens blogueurs, de ceux de la génération d’avant, cherchez pas vous avez pas connu. Bref, j’ai revu Isil et Martlet.
  16. Je me souviens de la rencontre du Dernier Discord qui était beaucoup trop chouette.
  17. Je me souviens avoir été un peu déçue par la conférence Cabin in the Woods parce que Nicolas Martin avait du mal à lâcher le micro et que j’aurais bien voulu entendre Mariana Enriquez davantage.
  18. Je me souviens avoir demandé à Mariana Enriquez pourquoi elle avait appelé Notre part de nuit, Notre part de nuit. Alors elle m’a expliqué, en anglais, je fais ce que je peux pour vous retranscrire ce que j’ai compris : elle a écrit une biographie de Silvina Ocampo qui a traduit les poèmes d’Emily Dickinson en espagnol. Elle aime beaucoup ce vers « Our share of night to bear » mais qu’il était trop long pour un titre de livre.
  19. Je me souviens que je me suis surprise à espérer que son essai biographique de voyages dans les cimetières se voit un jour traduit.
  20. Je me souviens avoir raté la remise du Prix Julia Verlanger parce que j’avais des dédicaces à faire. Mais j’ai pas manqué l’apéro. Faut pas pousser.
  21. Je me souviens avoir des choses gentilles mais vraies sur ce Prix que j’aime beaucoup à MJ.
  22. Je me souviens que les flammekueches à Nantes, that’s a thing.
  23. Je me souviens de l’AG de NooSFere au Café de la Cité.
  24. Je me souviens d’avoir qualifié le dit Café de « bar des bobos » parce que le mobilier était neuf (ça change des bancs collants du bar de Mme Spock) et qu’on y trouvait de la place pour s’asseoir et du jus d’orange pressé.
  25. Je me souviens qu’il a suffi d’opérer un petit glissement vers la droite pour enchainer avec la remise du trophée du Prix Planète SF 2023 (Le pays sans lune, faut suivre un peu) avec l’ancien et le nouvel éditeur de Nouveaux Millénaires.
  26. Je me souviens avoir été agréablement surprise par la circulation dense mais fluide du samedi.
  27. Je me souviens avoir assisté à la table ronde avec le moins de public de toutes les Utos, à savoir Trois pages de Joëlle Wintrebert (je sais que vous prononcez Vintrebère mais moi je prononce Ouintrebert – prononcer le n et le t- à la Belge). C’était cosy, on n’était pas 15 dans la salle. Par contre, je ne comprends pas pourquoi cette autrice n’est pas plus connue. C’est vachement bien ce qu’elle fait.
  28. Au soir c’était repas du Planète SF qui tenait conciliabule. Comme d’habitude, la table derrière la nôtre était réservée à l’équipe du Bélial. Mais à peine arrivés, ils ont changé de table. On soupçonne qu’ils devaient discuter de la couverture du prochain Bifrost loin de nos oreilles indiscrètes.
  29. Je me souviens qu’à la table ronde Jurassic Park ou Gattaca, il y avait un chouette quatuor de nanas intéressantes pour parler d’épigénétique et de stress.
  30. Je me souviens qu’on a déjeuné au bar avec les rescapés du dimanche. On partageait la table avec les éditeurs de 1115 et un futur auteur Chrono-Pages.
  31. Dans le train du retour, je me suis souvenue que j’avais pris zéro photo de la librairie. Faudra y retourner l’an prochain.

Cette série de « je me souviens » est inspirée par la nouvelle de Laurent Genefort « Je me souviens d’Opulence », que l’on peut trouver dans son recueil Colonies. Lui-même s’est inspiré d’un texte de George Perec pour écrire sa nouvelle.

Pardon à celleux qui ne sont pas cités ici. Cette liste de souvenirs n’est bien sûr pas exhaustive et je pense fort à toutes ces personnes déjà rencontrées ou pas, avec qui j’ai papoté plus ou moins longuement ou plus ou moins brièvement, à celleux que je n’ai pas vus (ce sera pour une prochaine fois) et à celleux qui n’étaient pas là que ce soit voulu ou contraint.

Et ma PàL ? Qu’est-ce qu’elle a ma PàL ? Eh bien, j’ai été fort peu raisonnable avec un +7 qui va directement aller dans son popotin. Le résultat des courses :

Vivement l’an prochain ! Vous venez ?

28 commentaires sur « Utopiales 2023 | Un compte-rendu intimiste »

  1. Très belles manière de partager ses souvenirs, j’aime beaucoup !
    Une excellente edition, j’en garde aussi de très bons souvenirs 😊

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  2. C’était ma 1e édition et j’ai bcp bcp bcp aimé, grâce à toi et à toutes celles et ceux que j’ai revus et rencontrés à cette occasion.
    Merci pour ton accueil, ça a été un plaisir de te voir enfin et de partager en ta compagnie et celle des autres ces beaux moments.
    J’ai bcp aimé ta manière de dresser le bilan de ce festival, très chouette 🙂
    Vivement l’année prochaine 🙂

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    1. Ravie que notre verdict te plaise. Beaucoup aimé ce roman dans sa narration inédite.
      Il n’y aura pas plus de photos que ce que j’ai mis là et sur Twitter. Mais tu me rappelles que j’ai des liens à rajouter dans le billet, je m’occupe de ça demain.

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  3. « mais moi je prononce Ouintrebert – prononcer le n et le t- à la Belge » : *à deux doigts de créer de nouvelles énigmes à base de prononciation belge*
    C’est vraiment hyper sympa à lire ce format, merci pour ce partage.

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  4. Très joli compte rendu.
    J’ai pris plein de photos de la librairie en vue de les poster sur les RS et je ne l’ai jamais fait, j’essaierais d’en mettre une dans mon compte rendu au moins 😅

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  5. Merci pour ce compte rendu. Oui Voyages à travers les cimetières ,le roman de Mariana Enriquez est toujours chez Anagrama. J’ai jeté un œil, c’est drôle et gothique.
    Elle y parle de tombes célèbres à travers ses périples.

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