Shining | Nouvelle traduction

C’est avec une certaine surprise que j’ai appris, après avoir relu Shining cet été, qu’il allait bénéficier d’une ressortie en grand format chez JC Lattès avec une nouvelle traduction (par Jean Esch). Attendu que la précédente était assez mauvaise et tronquée, j’ai décidé d’acheter cette belle édition collector. Je ne l’ai pas lue en entier, parce que, vous comprendrez bien, je viens de le relire et mon abnégation a ses limites. Par contre j’ai lu la préface (Delphine de Vigan, la classe) et plusieurs chapitres que j’ai comparés aux anciens. Je vous livre mes impressions.

Un bel objet

Cette nouvelle édition du célèbre roman de Stephen King bénéficie d’une hardcover. Les couleurs du titre et de la couverture font clairement référence à la moquette du film de Stanley Kubrick. Le seul point qui me chiffonne avec cette couverture c’est le code barre qui déborde de la quatrième  (cf. photos). Le livre bénéficie en outre d’un jaspage rouge sang dont on ne manquera pas de se dire qu’il fait référence à la scène de l’ascenseur, toujours dans le Shining de Kubrick. Je doute que toutes ces références affriolent bien l’auteur mais qu’importe, l’effet est réussi. 

Le papier est fin et agréable au toucher. La maquette est un peu spéciale avec une numérotation des pages en haut à droite (pourquoi pas) mais, de ce fait, il y a très peu de marge en bas ce qui est un peu perturbant. D’aucuns pourront aussi se dire que la police d’écriture est trop petite.

Concernant la structure interne du roman, j’ai été assez surprise de voir les épigraphes avant la préface. Je comprends pour la dédicace, le remerciement à l’éditeur et l’avertissement sur le côté imaginaire de l’hôtel (qui a dû être rajouté suite au succès du livre et du film) mais pas du tout pour les citations, dont celle d’Edgar Allan Poe du Masque de la Mort Rouge, qui font clairement partie du roman. Je ne connais pas bien les règles d’usage dans ce genre de cas, je m’affole sans doute pour rien mais ça m’a un peu fait l’impression que cette page a été mal rangée au maquettage. 

La table des matières en fin d’ouvrage ne comporte que les 5 parties du roman et pas du tout le détail des chapitres, ce que je trouve fort dommage attendu que les chapitres ont des titres et que, accessoirement, cela m’aurait facilité le travail de comparaison avec l’ancienne traduction. Dans tous les cas, il y a correspondance de chapitres entre les deux, donc tous les chapitres étaient déjà présents dans l’ancienne traduction.

La préface est de Delphine de Vigan, excusez du peu. Je ne connais pas assez l’autrice pour comprendre pourquoi elle a été choisie plutôt que quelqu’un d’autre mais son propos est tout à fait digne d’intérêt. Elle s’intéresse à la composante domestique de l’horreur du roman, au-delà d’une histoire d’hôtel hanté, et à la lutte de Jack contre ses démons. Elle dit quelques mots de Wendy, souvent mise de côté, et de Danny et parle de la grande proximité de l’auteur avec ses personnages. Mais alors ce qui m’a vraiment fait plaisir c’est qu’elle définit Stephen King comme un auteur naturaliste, qui cite volontiers Dickens … et Zola. Zola que je n’avais moi-même pas manqué de citer lors de ma chronique de Salem. Je me sens adoubée, vous n’avez pas idée.

Une nouvelle traduction nécessaire

Dans la chronique de ma relecture, je me plaignais beaucoup de la traduction. Mal traduit, c’est une chose. Mais j’avais aussi appris qu’il manquait des passages en particulier dans les chapitres 32 et 33. Comme je le disais en intro (mais qui lit les intros, à part Baroona ?), je n’ai pas tout relu. Par contre j’ai fait un petit travail de comparaison sur plusieurs chapitres, à savoir:

  • le premier et le dernier chapitre
  • les fameux chapitres 32 et 33
  • le chapitre 25 

Qu’y trouve-t-on ?

Tout d’abord, plein de mauvais choix de traduction ont été corrigés :

  • Mal des blédards a, Griaule merci, été corrigé et est devenu « cabin fever« . Vraisemblablement, le terme anglo-saxon ne connaissant pas vraiment d’équivalent en français, a été conservé.
  • Le surnom « Doc » de Danny, référence à la célèbre phrase de  Bugs Bunny « What’s Up, Doc? » a été rétabli (« Prof » dans l’ancienne trad).
  • Les buis sont devenus des topiaires, un terme plus élégant qui convient certainement mieux au standing de l’hôtel. Pour la défense de l’ancienne traduction, il faut avouer que j’y aurais perdu le jeu de mots de ma chronique.
  • Halloran se prononce désormais avec un h aspiré alors qu’il était muet dans l’édition précédente (élision du « de »), ce qui est la norme en anglais.
  • Les tapis de selle avec lesquels se protègent la petite famille en fuyant l’hôtel sont devenus des couvertures. Je me disais aussi qu’il n’était pas d’une utilité déconcertante de se protéger du froid avec des tapis de selle. Lol.
  • Et pour terminer, les mitaines ne se mettent plus au-dessus des gants mais les moufles bien. 

Je n’ai relu que quelques chapitres et suis allée vérifier des bizarreries que j’avais notées à ma précédente lecture, alors je vous laisse imaginer l’ampleur des corrections sur 445 pages.  Par ailleurs, la traduction est beaucoup plus fluide et ne fait pas saigner les yeux au détour d’une phrase en te faisant dire qu’en fait, Shining est un roman d’horreur grammaticale.

Passons maintenant au massacre à la tronçonneuse. Le premier et le dernier chapitre ne contiennent pas de coupes, en tout cas je n’en ai pas notées. On s’intéressera donc aux 3 chapitres sus-nommés et là, mes amis, vous allez être servis…

Chapitre 25.

J’ai choisi de relire ce chapitre car, au hasard de mes pérégrinations sur le web, je suis tombée sur une retraduction des bouts manquants de ce chapitre sur OpenEdition Books avec quelques explications. En effet, ce qui a été tronqué dans ce chapitre sont les inserts entre parenthèses dont l’auteur est friand et qui montrent bien comment les pensées des protagonistes sont parasitées, influencées par l’hôtel.  Qui plus est, dans ce cas-ci, deux références littéraires ont été supprimées, à savoir une à Barbe-Bleue et une à Alice au pays des merveilles.

Alors je ne sais pas. Qui méprise-t-on ici ? Le lecteur : il ne faudrait pas le bassiner avec des références qui ne lui diront peut-être rien ? L’auteur : il ne faudrait pas trop qu’on croit qu’un auteur de littérature populaire, d’horreur qui plus est, puisse avoir des références littéraires ? Dans tous les cas, dans l’ancienne traduction, on perd une part de la folie insufflée dans ce passage hallucinant et halluciné.

A gauche, l’ancienne traduction, la flèche montre là où le texte a été tronqué. A droite, la nouvelle, la barre horizontale montre le début du passage tronqué réhabilité :

Le génialissime passage qui se réfère à Alice au Pays des merveilles et grâce auquel, soudainement, cette histoire de terrain de roque prend tout son sens (le roque est la variante américaine du croquet) :

Chapitre 32 et 33.

Toute la fin du chapitre est manquante, passage lors duquel Jack fait un rêve : le garçon qu’il a frappé quand il était prof se trouve dans la baignoire de la chambre 217 et il se met à lui taper dessus avec une canne, canne qui devient un maillet et puis George devient son propre fils. Incroyable ce passage. Je me suis demandée s’il n’avait pas été supprimé car jugé trop psychédélique, incompréhensible pour ses pauvres lecteurs de seconde zone en train de croire qu’ils lisent un livre de seconde zone.

Au début du chapitre 33, une référence à ce rêve est supprimée. Et puis deux pages d’un souvenir d’enfance qui permet d’expliquer le revirement de pensée de Jack entre les deux passages qui se suivent dans l’ancienne traduction.

A gauche, l’ancienne traduction, tronquée après le passage surligné, rendant incompréhensible l’enchainement de l’action. A droite, le passage réhabilité. On en profitera pour profiter de la fluidité de la nouvelle traduction sur le paragraphe « tout devint limpide ».

Les doutes de votre dévouée

Je vous avoue que tout ceci m’a laissé sans voix et dépitée. Autant avec Salem j’avais comparé les deux versions mais en lisant la nouvelle traduction, ici je me suis farcie la traduction de merde pour comprendre en lisant qu’elle était merdique. Je ne m’étonne pas, avec le bagage littéraire acquis depuis l’adolescence, avoir eu peine à me contenter de ce qu’on me proposait. Dans l’après coup, c’est pire puisque j’apprenais qu’il manquait carrément des passages ! Le nouveau traducteur, Jean Esch, parle de 20% du texte qui serait passé à la trappe lors d’une interview qu’il a donnée à RTL.

J’ai commencé à remettre en cause la pertinence de relire tout King si tous ses romans sont aussi mal traduits. Il m’a traversé l’esprit de relire Le fléau (qui viendra après Danse Macabre) en anglais, puisque je le connais bien pour l’avoir relu trois ou quatre fois dont une il y a une douzaine d’années.

Entre temps, je suis tombée sur l’extrait d’un livre de Philippe Hemsen : Stephen King Hantise de l’écrivain,, toujours OpenEdition Books, (date de publication: 1997) qui revient sur ces problèmes de traduction et qui me rassure, au moins sur les coupes qui sont une spécialité des éditions Alta semble-t-il et qui se sont arrêtés à Danse Macabre. Danse Macabre, toujours selon cet extrait a semble-t-il bénéficié d’une révision de la traduction qui a corrigé « la plupart des très nombreux passages coupés dans l’édition originale en français ». Je me crispe à « la plupart », ce d’autant qu’il n’est fait aucune mention de texte intégral sur mon exemplaire… Il est par ailleurs dommage que la bibliographie de Sprauel ne mentionne pas ces coupes des éditions Alta pour le recueil de nouvelles. 

Pour le moment, je continue mon challenge mais si les traductions à la va-comme-je-te-pousse persistent, je me réserve le droit de tout laisser tomber en attendant que quelqu’un chez JC Lattès et Albin Michel ou je ne sais quel autre éditeur impliqué, prenne les choses en main pour les faire réviser (ça ferait déjà le plus grand bien à Carrie…)

En bref, cette nouvelle traduction de Shining de Stephen King est totalement indispensable. J’espère que l’on pourra compter sur un remplacement rapide de la traduction sur l’édition au Livre de Poche. Cette version collector est par ailleurs de belle facture. La préface de Delphine de Vigan apporte un éclairage au texte tout à fait estimable.

Informations éditoriales

Roman écrit par Stephen King. Publié initialement en 1977. 1979 pour la publication française. 2023 pour la présente traduction. Traduit de l’anglais (US) par Jean Esch. Titre original : The Shining. Couverture par Augustin Manaranche. 445 pages.

Pour aller plus loin

Mon billet d’intention de relire Stephen King.
Mon avis sur: CarrieSalem
Pour l’aspect analyse du texte, des influences et de la genèse de Shining : rendez-vous ici.
Références : Stephen King la bibliographie par Alain Sprauel. Stephen King Hantise de l’écrivain de Philippe Hemsen (retraduction des passages coupés du chapitre 25, extrait d’un passage qui parle des traductions françaises). RTL parle de la retraduction de Shining.

29 commentaires sur « Shining | Nouvelle traduction »

  1. Ah oui, quand même. C’est juste hallucinant. La différence entre la couverture en image et en photo paraît absolument minime et insignifiante à côté – bon, c’est peut-être aussi parce que ça l’est, certes. 46 ans pour que ça soit enfin correctement traduit, on en douterait que King soit un auteur populaire et vendeur. 😅

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  2. Gorian Delpâture (expert ès King) en a parlé de cette nouvelle trad, mais n’était pas totalement convaincu.
    Ah ça… les mauvaises trad du King, il me semble que c’est « bien connu », et c’est fort dommage! Ca donne envie de le lire en VO (mais bon les pavés en VO ça pourrait rebuter si on ne lit pas aussi vite qu’en VF).
    J’ai hésité à me dire de relire cette nouvelle trad, puis finalement… tant pis je crois (j’en ai pas mal appris avec ta chronique! merci!), vu que je viens aussi de le relire (en octobre, donc quand cette nouvelle édition est sortie je pense lol).

    Bon à savoir qu’à partir de Danse macabre ça « s’améliore »… Mais de fait, c’est regrettable, surtout pour les morceaux tronqués (à la tronçonneuse en effet)!

    J’ai donc déjà enchaîné (et fini) Danse Macabre. Le prochain sur ma liste (ordre des sorties VO) sera Dead Zone (que j’ai lu il y a peu -2021). AHAH c’est ça se lancer dans un challenge chrono 😉
    J’avais demandé conseil sur la place du Fléau (à Gorian sus-nommé), et du coup, il iendra après, avec les publis des années 90, pour la version longue. (Je ne compte pas lire la première version, qui devrait se lire au niveau où je suis je crois).

    Hâte de te lire ensuite!

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    1. Ha oui ? Qu’est-ce qu’il en disait ? Pas que l’ancienne était mieux tout de même ? XD

      Oui il n’y a pas que le massacre à la tronçonneuse malheureusement, les traductions des King ont toujours mauvaise presse. Enfin ça je le savais avant de commencer mais je m’attendais pas à ce que ce soit si pire. J’espère tout de même que ça va aller en s’améliorant, que ça restera plus sur des coquilles ou quelques mauvais choix de trad qui passent plus inaperçus.

      Ha mais c’est vrai que Le fléau est sorti en version tronquée, y compris aux US. Je vais réfléchir si je modifie l’ordre ou pas du coup, mais je crois pas de prime abord. Moi non plus je n’ai pas l’intention de lire la version tronquée. Je ne l’ai jamais lue d’ailleurs, quand je l’ai lue la version tronquée avait déjà disparu de la circulation. Mais c’est plutôt avant les publi des années 90, la version américaine non tronquée date de 1990.

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      1. Mince je crois que ma réponse ne s’est pas postée (ou tu as un mode modération avant publi…)
        Je disais que non, il ne dit pas que l’ancienne version était mieux 😉
        Bien au contraire, il saluait la traduction, mais que par contre, il y avait quand même toujours qques points négatifs. (je ne me souvenais plus exactement, mais j’ai retrouvé un commentaire sur FB; pas encore la version finale de son avis)
        Il reproche notamment que la traduction ne respecte pas les phrases de Stephen King.

        Pour le Fléau, j’ai aussi la version en 3 tomes de chez J’ai LU des années 90.
        Je l’avais commencé mais arrêté au bout d’une centaine de pages max…
        Je vais enfin pouvoir recombler une lacune 😉

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        1. J’ai une modération a priori mais qui ne s’active que dans certains cas… dans lesquels tu ne rentres a priori pas donc ton commentaire a bien du se perdre quelques part.

          Oui, j’étais impatience alors j’ai cherché et je suis tombée sur cette émission XD

          Tu as celle avec les couvertures qui se mettent les unes à côté des autres pour faire une fresque ?

          Trop bien que tu le lises pour la presque première fois ! Tu m’en diras des nouvelles.

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  3. Les passages coupés que tu cites me laissent pantoise. On en comprend mal la raison : réduire le nombre de pages ? simplifier l’histoire pour un lectorat jugé peu exigeant ? un peu des deux ? Il est vrai qu’à une époque (années 60/70/80), beaucoup d’auteurs étrangers ont souffert de la hache dans les versions françaises, pour soi-disant ne pas dépasser un certain nombre de pages (de ce que j’ai entendu).
    Dire que Shining est le seul King que j’ai lu (jusqu’ici) ! Je ne pense pas le relire : tant qu’à faire, je découvrirai un autre roman de l’auteur. Mais je comprends parfaitement que les passionnés de l’œuvre soient amers.

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    1. Certainement le nombre de pages mais il y a de toute façon forcément une raison à pourquoi ces passages là plutôt que d’autres.
      Dans Salem ils faisaient un peu la même chose : cutter les textes ne faisant pas progresser l’histoire mais qui insufflent l’ambiance au livre. Dans Shining c’est la folie de l’hôtel qui distille ses mauvaises pensées à Jack, dans Salem c’était l’ambiance petite ville de la côté est des US.

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      1. C’est d’autant plus dommageable qu’un roman ne se réduit pas à un scénario ou une intrigue. C’est aussi des personnages, des thèmes, une ambiance, une plume… Si l’auteur écrit un paragraphe et ne le supprime pas lors de la révision, c’est qu’à ses yeux il est important.

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        1. Tout à fait et c’est ce qu’on a essayé de nous faire croire avec King : que ses romans se résumait à une histoire.

          Après on sait que King a tendance à tirer à la ligne, mais… ce n’est pas au traducteur ou la ME française d’en décider.

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  4. A mon avis, Delphine de Vigan a été choisie parce qu’elle a publié chez Lattès « D’après une histoire vraie », roman qu’elle a placé sous l’égide du King et qui analyse les rapports entre l’écrivain et son lecteur, un peu comme comme dans « Misery » ou « La part des ténèbres ».

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  5. C’est fou toutes ces coupures dans les textes, qui en plus ajoutent à l’ambiance horrifique….Il faudrait peut-être que je tente une de ces rééditions pour le coup, je ne me souviens plus du tout lequel j’avais lu plus jeune.

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  6. Ahlàlà, les mystères insondables de l’éditon 😅😅 Et imagine, si par malheur le traducteur d’origine n’y est pour rien et voit son nom associé à ces coupes et ces erreurs pour toujours… 😅😅
    Trop cool que Delphine de Vigan ait écrit la préface. Elle ne vient pas du tout de ce genre-là, peut-être qu’elle attirera des lecteurs peu familiers du genre. Et trop cool qu’elle t’ait adoubée!!
    « Un roman d’horreur grammaticale »: 😂😂😂
    Et bien sûr, moi aussi je lis les intros, hihi!

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    1. Pour les coupes je suis d’accord, après que l’éditeur soit repassé derrière le traducteur en mode « non ce ne seront pas des moufles mais des mitaines ! Na ! » J’y crois moyen XD

      Dans tous les cas c’est bien pour ça que je prends soin de parler de la traduction sans émettre de jugement sur le traducteur en tant que tel. Ca reste la ME la responsable de ce fiasco linguistique.

      (mince alors, je vais les soigner dans ce cas, si ça se trouve vous êtes légion et personne ne me dit rien)

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  7. Ça ne m’étonne pas tellement quand je vois le nombre de révisions de traductions en SF où on a l’impression de redécouvrir le texte mais quel dommage quand même. C’est fou que ça n’ait pas été fait plus tôt, c’est pas comme Stephen King se vendait mal.

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